Healthtech française

HealthTech française : la santé par la technologie

Dossier : Vie des entreprises - HealthtechMagazine N°793 Mars 2024
Par Pierre-René SÉGUIN (X73)

Depuis près d’une décen­nie, la Heal­th­Tech fran­çaise connaît un déve­lop­pe­ment par­ti­cu­liè­re­ment dyna­mique. Ce dyna­misme s’inscrit dans la volon­té poli­tique de boos­ter l’innovation en san­té dans notre pays, alors que le plan France 2030 com­porte un volet entier consa­cré au finan­ce­ment de la recherche et de l’innovation en santé.

Les syner­gies entre le monde uni­ver­si­taire, les indus­triels et les entre­pre­neurs de la Heal­th­Tech, de la Bio­Tech ou encore de la Med­Tech ont lar­ge­ment fait leurs preuves et ont don­né nais­sance à de nom­breuses suc­cess-sto­ries, qui font espé­rer de nou­veaux pro­grès pour les pro­fes­sion­nels de san­té et de nou­veaux espoirs pour les patients. On recense ain­si plus de 2 500 entre­prises de la Heal­th­Tech sur le ter­ri­toire natio­nal, aux­quelles s’ajoute chaque année une cen­taine de nou­velles socié­tés. Le recours mas­sif à l’intelligence arti­fi­cielle et aux algo­rithmes per­met de repous­ser les limites scien­ti­fiques, notam­ment en termes de pré­dic­tion et d’analyse de don­nées. Ces start-up, Med­Techs et Bio­Techs, accom­pagnent aus­si l’évolution du sys­tème de san­té vers une pré­ven­tion tou­jours plus effi­cace. Avec leurs outils numé­riques, leurs dis­po­si­tifs médi­caux et leurs plates-formes tech­no­lo­giques inno­vantes, elles apportent des solu­tions aux prin­ci­paux défis de san­té publique. 

Dans un contexte mar­qué par l’inflation, ces entre­prises inno­vantes ont néan­moins de plus en plus de mal à lever les fonds néces­saires pour pour­suivre leur déve­lop­pe­ment, pour lan­cer des essais cli­niques ou pour com­mer­cia­li­ser leurs pro­duits. Si 2021 et 2022 ont été des années excep­tion­nelles en termes de finan­ce­ment, en 2023 – et pro­ba­ble­ment en 2024 – le mar­ché de l’investissement s’est signi­fi­ca­ti­ve­ment res­ser­ré. Alors que l’innovation en san­té repré­sente un objec­tif socié­tal et un vec­teur de com­pé­ti­ti­vi­té pour la France, la ques­tion des finan­ce­ments doit être por­tée au plus haut niveau de l’État. Au-delà, on a besoin d’une sim­pli­fi­ca­tion des démarches afin de faci­li­ter et d’accélérer les mises sur le marché.

“Créer une relation de confiance avec l’opinion publique et les patients.”

Si la France assume un cer­tain lea­der­ship en se posi­tion­nant comme le deuxième pays euro­péen en termes de mon­tants levés en 2023, de nom­breuses actions doivent encore être lan­cées non seule­ment pour ren­for­cer et sécu­ri­ser cette place sur l’échiquier euro­péen et mon­dial, pour accé­lé­rer le déve­lop­pe­ment de nou­velles thé­ra­pies dans des domaines où il y a actuel­le­ment un manque avé­ré de médi­ca­ments (mala­dies car­dio­vas­cu­laires, mala­dies rares, mala­dies neu­ro­dé­gé­né­ra­tives, mala­dies onco­lo­giques…), pour amé­lio­rer le quo­ti­dien des soi­gnants et des méde­cins, mais aus­si pour garan­tir la qua­li­té du par­cours de soin des patients. Dans cette démarche, il s’agit enfin de pro­té­ger les don­nées per­son­nelles et de créer une rela­tion de confiance avec l’opinion publique et les patients, qui in fine doivent être les prin­ci­paux béné­fi­ciaires de toutes ces innovations. 

Poster un commentaire