Entre deux mondes

« Était-il vivant, était-il mort ? » Le livre s’ouvre sur cette ques­tion brû­lante. Le héros ano­nyme, par­ta­gé, bien­tôt déchi­ré, entre foyer et amante, va se trou­ver confron­té à de graves dilemmes. De cha­pitre en cha­pitre, avec ses amis, il en dis­cute, en même temps que de l’état du monde, sou­ci spi­ri­tuel de l’auteur qui par­tage ain­si ses craintes et ses espoirs.

Ce court roman très bien conçu, impec­ca­ble­ment écrit, raconte en 114 pages et 27 cha­pitres, tous titrés, une his­toire for­cé­ment tra­gique, peut-être rédemp­trice, qu’on espère ima­gi­naire, enri­chie d’échanges et de réflexions sur des grands sujets d’actualité.

La dis­tri­bu­tion y est res­ser­rée : le per­son­nage cen­tral, mari, père, jour­na­liste célèbre, sans nom ni pré­nom, son épouse Fan­ny, res­pec­tée mais délais­sée, édi­trice dans un maga­zine fémi­nin, leur fille, Flore, belle et rebelle, Fré­dé­rique, amante entre deux avions, pre­mière vio­lo­niste de talent, et son fils Mar­tin, jeune pia­niste pro­met­teur, mais qui ne connaît pas son père.

Au cœur du dis­po­si­tif donc, ce tri­angle amou­reux bien connu du ciné­ma fran­çais auquel s’ajoutent les indis­pen­sables de toute tra­gé­die, les confi­dents, amis qui accom­pagnent le par­cours du héros : un séna­teur cen­triste plein de ron­deur péri­gour­dine ; un X PDG du BTP, ratio­na­liste très au fait des affaires du monde ; un can­di­dat dépu­té bona­par­tiste fou­gueux, ambi­tieux, et peut-être à vendre.

Tous les élé­ments du drame sont en place, et pour ne pas « divul­gâ­cher », je vous invite à plon­ger direc­te­ment dans l’intrigue bou­le­ver­sante d’Entre deux mondes.

Édi­tions de Paris Max Cha­leil, 54, rue des Saints-Pères, 75007 Paris. 

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