Témoignages et Visites

Dossier : X-Loire-AtlantiqueMagazine N°655 Mai 2010

Arronax, un cyclotron unique au monde

Un cyclotron unique au monde vient d’être instal­lé à Nantes, plus exacte­ment à Saint-Herblain, à prox­im­ité du CHU et du Cen­tre de lutte con­tre le can­cer. Cet instru­ment est hors du com­mun avec des car­ac­téris­tiques uniques (pour les spé­cial­istes : énergie 70 MeV, inten­sité 2 x 375 microA) et sa des­ti­na­tion, la recherche en médecine nucléaire et en radiochimie. Il va don­ner à Nantes et au Grand Ouest la pos­si­bil­ité de men­er des pro­grammes de recherch­es de pointe et de créer un véri­ta­ble pôle Nucléaire et San­té. Il va aus­si avoir un rôle économique en pro­duisant des radionu­cléides pour l’in­dus­trie radio­phar­ma­ceu­tique et en atti­rant des entreprises.

Son nom est un clin d’œil au pro­fesseur Arronax, créé par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers. C’est aus­si l’acronyme d’Ac­céléra­teur pour la Recherche en Radiochimie et en Oncolo­gie Nucléaire de Nantes-Atlantique.

Jacques Bar­bet (69), directeur de recherche au Cen­tre de recherche en can­cérolo­gie de Nantes-Angers et Jacques Mar­ti­no (cen­tralien), directeur du Lab­o­ra­toire Sub­at­e­ch de l’É­cole des mines de Nantes, à l’o­rig­ine du pro­jet ain­si que Jean-François Chatal, pro­fesseur à la Fac­ulté de médecine de Nantes, ont racon­té une col­lab­o­ra­tion réussie entre physi­ciens, biol­o­gistes et médecins. Ébauché en 1999, inau­guré en novem­bre 2008, Arronax a pro­duit les pre­miers radionu­cléides en mars 2010. Ce dîn­er-débat, très appré­cié par une audi­ence nom­breuse, a été suivi par une vis­ite sur le site. 

Jacques Barbet (69)


Les chantiers de l’île de Nantes

Le grand pro­jet de renou­velle­ment de l’île de Nantes est excep­tion­nel à bien des égards. Sur un espace de 337 hectares très proche du cen­tre his­torique, il béné­fi­cie d’un poten­tiel con­sid­érable d’ex­ten­sion de ce cen­tre : plus d’un mil­lion de mètres car­rés con­structibles pour l’habi­tat, les activ­ités, les grands équipements (recherche uni­ver­sité, hôpi­tal, etc.) et 160 hectares d’e­spaces publics. Il organ­ise la recon­quête des berges de la Loire pour la prom­e­nade, les loisirs, la fête. Nos cama­rades ont bien répon­du à l’in­vi­ta­tion du Bureau : 47 per­son­nes étaient présentes, dont une joyeuse troupe de 12 enfants qui ont par­ti­c­ulière­ment appré­cié leurs ébats dans les anci­ennes cales de lance­ment des paque­bots, sur les quais de Loire amé­nagés ou autour du gigan­tesque éléphant instal­lé dans les anci­ennes halles des con­struc­tions navales et bien emblé­ma­tiques des Folies nan­tais­es du Roy­al de Luxe. Les exposés et la con­duite de la vis­ite étaient bril­lam­ment assurés par Lau­rent Théry, directeur de la société d’amé­nage­ment et Olivi­er Tardy, chef de pro­jet, qui ont été assail­lis de ques­tions. Les vis­i­teurs ras­sas­iés d’ur­ban­isme et d’amé­nage­ment se sont repliés un peu moins nom­breux dans un bistrot sym­pa­thique, tout près des bizarres machines de l’île et de l’éléphant.

Jean Rouillon (61)


La boule nantaise

Depuis quelques années, le groupe retrou­ve ou décou­vre ses racines locales en pro­posant un après-midi détente autour de la boule nan­taise. La par­tic­u­lar­ité du jeu nan­tais est la nature de son ter­rain en forme de cuvette (comme le mon­tre la pho­to). La rai­son d’une telle forme est his­torique : les orig­ines du jeu remon­teraient aux par­ties jouées entre les marins des pénich­es qui drainaient la Loire. Une fois leur tâche accom­plie, les cales à fond plat légère­ment cour­bées débar­rassées du sable deve­naient le lieu idéal de leurs par­ties. Une fois le folk­lore dépassé, les par­ties peu­vent com­mencer, pleines de surprises.

Pour les novices, ce jeu paraît véri­ta­ble­ment chao­tique, au sens math­é­ma­tique du terme : les tra­jec­toires des boules (qui doivent néces­saire­ment rouler sur le ter­rain) sont très sen­si­bles aux con­di­tions ini­tiales, les lancers sont donc qua­si aléa­toires. Du moins c’est ain­si que se ras­surent les cama­rades. Mais lorsque les mem­bres de l’Am­i­cale qui nous accueille jouent à leur tour, nous com­prenons en toute mod­estie que tous ne sem­blent pas être soumis aux mêmes lois du hasard.

Antoine Pichoff (98)


Technocampus EMC2

Le 2 octo­bre dernier, nous étions une trentaine à vis­iter les instal­la­tions fraîche­ment inau­gurées du Tech­no­cam­pus EMC2, cen­tre de recherche tech­nologique et d’in­no­va­tion acces­si­ble à l’ensem­ble de la fil­ière des matéri­aux com­pos­ites : grands groupes indus­triels, PME-PMI, lab­o­ra­toires. Cette plate-forme accueille des pro­jets allant de la recherche théorique et appliquée sur la mise en œuvre des matéri­aux com­pos­ites jusqu’à la réal­i­sa­tion de pro­to­types fonc­tion­nels à l’échelle 1 et leur caractérisation.

Les secteurs con­cernés par les appli­ca­tions issues de ces pro­jets sont l’aéro­nau­tique, la navale, le fer­rovi­aire et l’au­to­mo­bile, tou­jours en recherche de matéri­aux plus per­for­mants, plus légers, plus résis­tants. Après une remar­quable intro­duc­tion aux matéri­aux com­pos­ites, et un retour sur la genèse de ce pro­jet avec le respon­s­able de l’ac­tion économique à la région, nous avons pu admir­er les instal­la­tions et les gros équipements des­tinés prin­ci­pale­ment à la recherche pour l’aéro­nau­tique. Nous avions ouvert cette vis­ite aux cen­traliens de l’Ouest atlan­tique, dont une dizaine a participé.

Benoît Lemonnier (93) 


Un jour à Angers

Dans le cadre de ses sor­ties cul­turelles, le groupe a organ­isé, avec l’aide de l’Of­fice de tourisme d’Angers, une journée à Angers. Sous la direc­tion d’une guide tal­entueuse, une trentaine de per­son­nes a donc vis­ité le matin le Château, son jardin médié­val et admiré longue­ment la tapis­serie de l’Apocalypse.

Après un repas sym­pa­thique à l’om­bre de la cathé­drale avec la par­tic­i­pa­tion du maire d’Angers, Mon­sieur Antoni­ni qui nous avait rejoints avec sa femme, nous vis­itâmes le vieux quarti­er, puis le musée du sculp­teur David d’Angers.

Enfin, nous avons admiré, grâce à un exposé pas­sion­nant, les dix tapis­series de Jean Lurçat qui con­stituent une vision épique et human­iste du XXe siè­cle. En résumé, vis­ite dense et intéres­sante, servie par un ciel clé­ment, la pluie n’ayant fait son appari­tion qu’en fin de journée.

Hubert Guérin (55)

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