Pour une météorologie intégrale

Dossier : La météorologie partie 2Magazine N°748 Octobre 2019
Par Patrick JOSSE (91)

La sen­si­bi­li­té de nos acti­vi­tés et de notre mode de vie au temps qu’il fait est une évi­dence : de l’organisation de notre vie quo­ti­dienne aux enjeux de sécu­ri­té des per­sonnes et des biens, en pas­sant par l’optimisation des acti­vi­tés éco­no­miques, nous nous adap­tons en per­ma­nence aux condi­tions météorologiques.

Les exemples sont nom­breux et le spectre large : ges­tion de la res­source en eau en fonc­tion des condi­tions de séche­resse, recherche de condi­tions météo­ro­lo­giques spé­ci­fiques pour des opé­ra­tions agri­coles, vigi­lance et conseils de com­por­te­ment pour les cita­dins en cas de vague de cha­leur ou d’épisodes de grand froid… Les infor­ma­tions météo­ro­lo­giques consti­tuent une aide à la déci­sion pré­cieuse pour gérer le quo­ti­dien dans ces dif­fé­rents domaines – et dans bien d’autres, cer­tains encore à explo­rer ou imaginer.

Dans le contexte du chan­ge­ment cli­ma­tique, il est aus­si indis­pen­sable de nous adap­ter, tant pour limi­ter l’amplitude et les effets du réchauf­fe­ment (atté­nua­tion) que pour tenir compte de ses effets (adap­ta­tion). Cette adap­ta­tion sur le temps long est inti­me­ment liée à l’action aux échelles de temps courtes de la météorologie.

“Penser
durablement le développement”

Les phé­no­mènes météo­ro­lo­giques, leurs évo­lu­tions lentes et plus encore les évé­ne­ments extrêmes, sont autant de sti­mu­li qui nous poussent à la réflexion sur la dura­bi­li­té de nos acti­vi­tés et de notre socié­té, notam­ment face à l’augmentation de leur fré­quence et de leur intensité.

Il est frap­pant de consta­ter que les sec­teurs par­ti­cu­liè­re­ment météo-sen­sibles se sont très tôt sou­ciés des évo­lu­tions cli­ma­tiques : ils se retrouvent ain­si en bonne place dans les Objec­tifs de déve­lop­pe­ment durable des Nations unies : eau, ali­men­ta­tion et agri­cul­ture, éner­gie, san­té publique…

C’est tout le chal­lenge du déve­lop­pe­ment des ser­vices cli­ma­tiques : s’appuyer sur la science cli­ma­tique à l’état de l’art pour déli­vrer des infor­ma­tions direc­te­ment utiles pour l’élaboration et l’évaluation de stra­té­gies d’atténuation ou d’adaptation. La conti­nui­té et la cohé­rence des infor­ma­tions météo-cli­ma­tiques sont indis­pen­sables : gérer le pré­sent et pen­ser l’avenir ration­nel­le­ment, pen­ser loin et large, bref pen­ser dura­ble­ment le déve­lop­pe­ment.

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