L’énigme des mathématiques

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°602 Février 2005Par : Marc Balmès (60)Rédacteur : JR

Telle qu’elle a été inau­gu­rée par Gali­lée, la mathé­ma­ti­sa­tion du réel y atteint, par-delà le mathé­ma­ti­sable immé­diat des quan­ti­tés dis­crète et conti­nue, le mathé­ma­ti­sable pro­fond de lois et de struc­tures dont il est irré­cu­sable qu’elles sont quelque chose de ce réel, mais dont l’accès fait énigme.

Celle-ci, a mon­tré un pre­mier livre (L’énigme des mathé­ma­tiques, vol. I, Bern, 2003), appelle non pas à fon­der ce mode de science – ain­si de Des­cartes à Hus­serl et au-delà – mais à situer ces deux niveaux du mathé­ma­ti­sable dans ce qui est pris en tant qu’être – cela sur les pas d’une lec­ture actua­li­sante de la Méta­phy­sique. Or, comme l’on a alors com­men­cé de l’y voir pra­ti­qué par Aris­tote, son enga­ge­ment pour le réa­lisme appelle à bien dis­tin­guer les deux recherches, dans ce que nous expé­ri­men­tons être :

1) du fon­de­ment des signi­fi­ca­tions des termes, tant (d’abord) ordi­naires que (ensuite) scien­ti­fiques de notre dire,

2) des sources, imma­nentes à cela qui est, de ce néces­saire que cherchent à y atteindre les divers savoirs de science.

Et si, de ce point de vue, cette dua­li­té peut et doit être vue comme celle d’ancrages de la pen­sée dans le réel à deux niveaux de pro­fon­deur, elle peut et doit l’être aus­si, du point de vue de l’énigme, comme cor­res­pon­dant aux deux niveaux de pro­fon­deur du mathé­ma­ti­sable. Remon­ter avec la Méta­phy­sique aux causes qui, imma­nentes à ce qui est, y sont les sources les plus pro­fondes de ce qui y est néces­saire, et par là nous per­mettre d’y situer ces lois et struc­tures dans l’expression des­quelles la mathé­ma­ti­sa­tion, et elle seule, nous donne d’atteindre une bonne part de ce néces­saire, tel est le pro­pos de ce second livre

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