Carte de l'Afghanistan

L’Afghanistan

Dossier : Libres proposMagazine N°591 Janvier 2004Par : Daniel COULMY (48)

Afgha­nis­tan, pays loin­tain… dont tout le monde se fout, ou presque.
Ain­si com­men­çait le film tour­né en 1997 par Chris­tophe de Pon­filly et inti­tu­lé Mas­soud, l’Afghan.

Vallée du Panjshir.
Val­lée du Pan­j­shir. PHOTO DANIEL COULMY

L’Afghanistan aujourd’hui

Avant le ter­rible atten­tat du 11 sep­tembre 2001, la plu­part des obser­va­teurs de la vie inter­na­tio­nale s’in­té­res­saient peu à un État qu’on situait mal sur le pla­ni­sphère et dont on igno­rait tout d’une his­toire longue et sou­vent pres­ti­gieuse. Qui connais­sait vrai­ment le jeu sub­til et com­plexe auquel s’é­taient livrées la Grande-Bre­tagne et la Rus­sie tsa­riste tout au long de la deuxième par­tie du XIXe siècle et au début du XXe, aux confins du Moyen- Orient, de l’A­sie cen­trale et de l’es­pace indien ? Seule l’in­va­sion de l’Af­gha­nis­tan par l’U­nion sovié­tique le 29 décembre 1979 avait frap­pé les esprits. Alors que cette inva­sion sem­blait mettre un terme à ce que Rudyard Kipling avait appe­lé « The Great Game », le Grand Jeu, par un retour de situa­tion dont l’his­toire a le secret, l’U­nion sovié­tique, au lieu d’emporter la mise, allait signer sa perte. Après le départ, dix ans plus tard, des forces d’oc­cu­pa­tion sovié­tiques, qui s’é­tait vrai­ment inté­res­sé à la ten­ta­tive de mise en place, en 1992, à Kaboul, d’un gou­ver­ne­ment d’u­nion natio­nale et à l’a­vè­ne­ment, en 1996, du régime des tali­bans impo­sé par la force à l’ins­ti­ga­tion du Pakistan ?

Deux évé­ne­ments allaient, en 2001, faire émer­ger à nou­veau l’Af­gha­nis­tan dans la conscience de nos conci­toyens. À par­tir du mois de mars, des isla­mistes extré­mistes détrui­sirent à coup de canon les grands boud­dhas de la val­lée de Bamyan et, le 30 avril, un maga­zine fémi­nin pari­sien osa mettre en page de cou­ver­ture une femme afghane recou­verte d’un voile grilla­gé appe­lé tcha­dri par les ira­no­phones et bur­qa en langue pash­toune. L’at­ten­tat du 11 sep­tembre allait faire le reste. L’Oc­ci­dent pre­nait alors conscience que, pra­ti­que­ment à son insu, l’Af­gha­nis­tan était deve­nu la base arrière d’une orga­ni­sa­tion cri­mi­nelle qui le mena­çait dans ses œuvres vives. Une riposte s’im­po­sait. Dès le 7 octobre, les forces amé­ri­caines et bri­tan­niques déclen­chèrent les pre­mières opé­ra­tions mili­taires ; les forces fran­çaises les rejoi­gnirent quelques semaines plus tard. Mais un appui déci­sif était appor­té par la résis­tance inté­rieure sou­dée grâce à l’ac­tion éner­gique et per­sé­vé­rante du com­man­dant Mas­soud. Kaboul était libé­ré du joug tali­ban le 13 novembre. Un nou­veau régime se met­tait alors en place sous l’au­to­ri­té d’Ah­mid Karzaï.

En dépit de cette issue favo­rable, rien n’est encore réglé de façon défi­ni­tive : des mou­ve­ments isla­mistes proches des tali­bans res­tent actifs dans toute la par­tie sud-est du pays, avec le sou­tien occulte du Pakis­tan ; le nou­veau régime afghan est encore pro­vi­soire, la nou­velle consti­tu­tion étant en cours d’é­la­bo­ra­tion. De plus, le pays est exsangue après avoir connu vingt-trois années de guerres inces­santes : lutte contre l’en­va­his­seur sovié­tique, affron­te­ments inté­rieurs oppo­sant, au sein de la com­mu­nau­té musul­mane, les natio­na­listes afghans aux inter­na­tio­na­listes isla­mistes. Tout est à recons­truire, l’aide inter­na­tio­nale est mal uti­li­sée et les pro­jets d’en­ver­gure inexistants.

L’Afghanistan : le pays, son histoire

L’Af­gha­nis­tan est un pays qui dis­pose depuis 1893 de fron­tières sûres et recon­nues en dépit de la contes­ta­tion per­ma­nente for­mu­lée par les gou­ver­ne­ments afghans suc­ces­sifs en ce qui concerne le tra­cé de la fron­tière orien­tale impo­sée par les Bri­tan­niques (la ligne « Durand »). La super­fi­cie de son ter­ri­toire est de 650 000 km2, voi­sine de celle de la France. Mais sa popu­la­tion est beau­coup plus faible : 21 mil­lions d’ha­bi­tants envi­ron, sans comp­ter les per­sonnes dépla­cées, encore nom­breuses, et une dia­spo­ra impor­tante qui hésite à reve­nir dans la mère patrie. Une grande par­tie du pays est consti­tuée soit de zones mon­ta­gneuses dif­fi­ci­le­ment acces­sibles, soit de zones déser­tiques ou maré­ca­geuses dif­fi­ci­le­ment culti­vables. On trouve, à l’est, l’ex­tré­mi­té de la chaîne hima­layenne de l’Hin­du Kush dont les som­mets dépassent sept mille mètres. Au nord, la fron­tière suit en par­tie le cours de l’A­mou-Daria, l’Oxus des Anciens, créant ain­si un lien avec trois des États de l’A­sie cen­trale deve­nus indé­pen­dants après l’é­cla­te­ment de l’U­nion sovié­tique : le Turk­mé­nis­tan, l’Ouz­bé­kis­tan, le Tadjikistan.

Le mausolée du Commandant Massoud à Bazarak, vallée du Panjshir.
Le mau­so­lée du Com­man­dant Mas­soud à Baza­rak, val­lée du Pan­j­shir. PHOTO DANIEL COULMY

L’Af­gha­nis­tan a été de tout temps une plaque tour­nante : zone de pas­sage entre l’I­ran et l’A­sie cen­trale d’une part, l’Inde (par la rivière de Kaboul, laquelle se jette dans l’In­dus, et le » Khy­ber Pass ») et la Chine (par le cor­ri­dor de Wakhan qui, sépa­rant l’Hin­du Kush du Pamir, donne accès au Xin­jiang). Néan­moins, la géo­gra­phie impose un cloi­son­ne­ment de la popu­la­tion et l’or­ga­ni­sa­tion tri­bale de la socié­té afghane.

Plu­sieurs eth­nies coha­bitent plus ou moins faci­le­ment. Les quatre plus impor­tantes sont : les Pash­touns (38%), pré­sents prin­ci­pa­le­ment dans le Sud et le Sud-Est ; les Tad­jiks (25%), dans le Nord et le Nord-Est ; les Haza­ras (19 %), d’o­ri­gine mon­gole, confi­nés au centre du pays ; les Ouz­beks (6%), dans le Nord. Toutes ces eth­nies sont pré­sentes à Kaboul, la capi­tale de l’Afghanistan.

La popu­la­tion afghane se rat­tache à une longue his­toire, plus ancienne que la nôtre, puisque nous savons qu’une par­tie du ter­ri­toire afghan était admi­nis­trée par l’Em­pire perse aché­mé­nide fon­dé au VIe siècle avant notre ère par Cyrus le Grand. Les pro­vinces perses de cette région, et notam­ment la Bac­triane1, sont conquises par Alexandre le Grand deux siècles plus tard. Après la mort pré­ma­tu­rée de l’illustre conqué­rant se consti­tue de part et d’autre de l’Hin­du Kush un royaume, appe­lé tan­tôt gré­co-bac­trien, tan­tôt gré­co-boud­dhique, qui allait opé­rer une incroyable syn­thèse entre les civi­li­sa­tions hel­lé­nis­tiques et boud­dhiques : c’est la civi­li­sa­tion du Gandhara.

L’Af­gha­nis­tan connaît ensuite des inva­sions nom­breuses : scythes, parthes, turques, arabes. Des dynas­ties autoch­tones se consti­tuent à par­tir du IXe siècle, dont cer­taines régne­ront sur l’Inde du Nord avant l’ar­ri­vée, au XVIe siècle, des » Grands Moghols » d’o­ri­gine ouz­bèke. À par­tir de cette période le pays est sou­mis à une double influence : celle des « Grands Moghols » indiens à l’Est, celle des Perses séfé­vides à l’Ouest. Au XVIIIe siècle, de nou­velles dynas­ties afghanes réus­sissent à s’im­po­ser. Elles sau­ront tenir tête un siècle plus tard aux visées expan­sion­nistes de la Rus­sie tsa­riste et aux pres­sions des auto­ri­tés bri­tan­niques sou­cieuses de pro­té­ger leurs pos­ses­sions indiennes. Trois guerres anglo-afghanes ne vien­dront pas à bout de la résis­tance d’un pays appe­lé à juste titre Yâghes­tân, le » Royaume de l’Insolence « .

L’é­mir Abd al-Rah­man Khan gou­ver­na l’Af­gha­nis­tan d’une poigne de fer de 1880 à 1901 et devint le pre­mier roi afghan de l’é­poque moderne. Il sut recou­vrir le ter­ri­toire d’un réseau admi­nis­tra­tif suf­fi­sam­ment dense pour contri­buer de façon déci­sive à l’u­ni­té du pays. Son fils Habi­bol­lah, qui régna de 1901 à 1919, a donc pu gou­ver­ner dans le cadre de struc­tures éta­tiques fortes. Il sut se tenir dans une stricte neu­tra­li­té pen­dant la Pre­mière Guerre mon­diale, évi­tant ain­si d’être entraî­né dans la chute de l’Em­pire ottoman.

C’est dans le cadre de l’É­tat édi­fié par Abd al-Rah­man Khan que s’ins­crivent les réformes auda­cieuses ins­tau­rées par les suc­ces­seurs d’Ha­bi­bol­lah : Ama­nol­lah (1919−1929), Nader Chah (1929−1933) et Zaher Chah (1933- 1973). En 1973, ce der­nier fut ren­ver­sé par son cou­sin, le prince Daoud, qui mit fin à la monar­chie. La répu­blique fut pro­cla­mée avec le sou­tien d’of­fi­ciers gagnés à la cause com­mu­niste. Daoud, le » prince rouge « , a régné en dic­ta­teur de 1973 à 1978. Par son action impru­dente, il pla­ça l’Af­gha­nis­tan sous l’emprise de l’U­nion sovié­tique. On connaît la suite.

Pourquoi s’intéresser à l’Afghanistan ?

Le verrou d’accès à la vallée du Panjshir
Le ver­rou d’accès à la val­lée du Pan­j­shir. PHOTO DANIEL COULMY

Il y a, me semble-t-il, trois rai­sons majeures pour que nous nous inté­res­sions à l’Afghanistan.

La pre­mière est la dette de recon­nais­sance que nous avons contrac­tée à l’é­gard des résis­tants afghans qui, par leur intel­li­gence, leur per­sé­vé­rance, leur audace ont réus­si à désta­bi­li­ser l’U­nion sovié­tique et à pro­vo­quer sa perte. Nous autres Fran­çais, pla­cés à proxi­mi­té de la fron­tière occi­den­tale du monde sovié­tique, avons été libé­rés d’une menace mor­telle par des hommes cou­ra­geux qui n’ont pas plié. Au cœur de cette résis­tance, il y a un per­son­nage d’une excep­tion­nelle valeur, le com­man­dant Mas­soud, Ahmad Shah Mas­soud, le chef tad­jik de la val­lée du Pand­j­shir qui réus­sit à uni­fier les forces de la résis­tance afghane. Ce héros de la lutte anti­so­vié­tique qui, après avoir ten­té vai­ne­ment de prendre en mains la recons­truc­tion de son pays, refu­sa la tutelle que le Pakis­tan impo­sa à l’Af­gha­nis­tan par le biais des tali­bans. Bien que pro­fon­dé­ment croyant et vis­cé­ra­le­ment atta­ché à la foi musul­mane, il reprit les armes et com­bat­tit de toutes ses forces un régime isla­miste qu’il jugeait dan­ge­reux. Mas­soud consti­tuait pour la mou­vance isla­miste une menace telle qu’il était impen­sable que l’at­ten­tat du 11 sep­tembre puisse avoir lieu, lui vivant. Un atten­tat-sui­cide le fit mou­rir le 9 sep­tembre 2001, deux jours avant la date fati­dique. C’é­tait incon­tes­ta­ble­ment un signal fort qu’en Occi­dent per­sonne n’a entendu.

Com­ment hono­rer cette dette de recon­nais­sance sinon en aidant le pays à se recons­truire. Or que voyons-nous ? La pro­fonde ingra­ti­tude de plu­sieurs États occi­den­taux, et notam­ment des États-Unis, qui, les opé­ra­tions afghanes à peine enta­mées, se lancent dans l’a­ven­ture ira­kienne. Il est à craindre que l’am­pleur des tâches à entre­prendre pour recol­ler ce qui a été cas­sé en Irak ne replace l’Af­gha­nis­tan dans l’ou­bli et l’in­dif­fé­rence. Il y a un risque réel dont nous devons bien être conscients.

Rai­son de plus pour la France de res­ter pré­sente dans cette terre loin­taine et de contri­buer avec d’autres à la sécu­ri­sa­tion du ter­ri­toire et à la recons­truc­tion des infrastructures.

Les orga­ni­sa­tions non gou­ver­ne­men­tales et les asso­cia­tions cari­ta­tives, elles, sont bien pré­sentes et contri­buent, dans leur domaine de com­pé­tence et dans la limite de leurs moyens, à des actions effi­caces. C’est tout à leur honneur.

La deuxième rai­son est liée à la per­son­na­li­té d’Ah­mad Shah Mas­soud. Voi­là un homme pro­fon­dé­ment reli­gieux bien que laïc, musul­man sun­nite qui, au nom de sa foi, prend les armes pour com­battre l’in­té­grisme isla­miste. Passe encore qu’il prenne les armes pour com­battre les Sovié­tiques qui incar­naient l’a­théisme, la pire des aber­ra­tions pour un musul­man ! Il est donc pos­sible de trou­ver dans le monde musul­man des hommes qui refusent les ten­dances wah­ha­bites ou sala­fistes et qui sont prêts à les com­battre les armes à la main. On peut expli­quer ce com­por­te­ment si l’on consi­dère que la pen­sée de Mas­soud était impré­gnée de textes reli­gieux et poé­tiques d’o­ri- gine ira­nienne expri­mant des sen­ti­ments d’ou­ver­ture aux autres aux­quels nous sommes tout natu­rel­le­ment très sen­sibles. Selon le témoi­gnage d’un de ses amis, l’é­cri­vain Michael Bar­ry, Mas­soud avait décou­vert la sève mys­tique, tolé­rante, sou­fie de l’is­lam, médi­tant quo­ti­dien­ne­ment la phi­lo­so­phie médié­vale d’al-Gha­za­li ain­si que les poèmes de Hafez. On peut rat­ta­cher à cette école de pen­sée un mys­tique afghan du nom de Rumi (Jalal al-Din Rumi) que le monde musul­man désigne, par res­pect, comme » notre Maître » (Maw­la­na, Mev­la­na en langue turque2). L’at­ti­tude du com­man­dant Mas­soud peut nous aider dans notre démarche visant à éta­blir avec le monde musul­man des rela­tions empreintes d’une meilleure com­pré­hen­sion mutuelle.

Une échoppe de boucherie à Charikar.
Une échoppe de bou­che­rie à Cha­ri­kar. PHOTO DANIEL COULMY

La per­son­na­li­té d’Ah­mad Shah Mas­soud nous invite éga­le­ment à prendre en consi­dé­ra­tion une troi­sième rai­son pour que notre pays s’in­té­resse à l’Af­gha­nis­tan. Mas­soud avait sui­vi de 1964 à 1971 des études secon­daires au lycée fran­çais fran­co-afghan de Kaboul où il avait appris la langue fran­çaise. Il com­pre­nait par­fai­te­ment notre langue et la par­lait fort cor­rec­te­ment3. » L’Af­gha­nis­tan royal des années soixante appa­rais­sait alors comme l’u­nique pays au monde encore sen­sible à la mou­vance fran­co­phone sans avoir jamais, his­to­ri­que­ment, appar­te­nu à l’es­pace poli­tique d’une forme quel­conque de pou­voir ou de domi­na­tion directe ou indi­recte de la France4. »

L’ou­ver­ture de l’Af­gha­nis­tan à la fran­co­pho­nie remonte au début du XXe siècle, à une époque où le roi réfor­ma­teur Ama­nol­lah, par méfiance envers ses voi­sins russe et anglais, s’é­tait pour la pre­mière fois tour­né vers Paris pour for­mer sa future élite.

En 1921 était créé à Kaboul un pre­mier lycée fran­co-afghan de jeunes filles ; appe­lé à l’o­ri­gine Emat (« Pure­té ») et rebap­ti­sé en 1950 Mala­laï, du nom d’une héroïne natio­nale. L’an­née sui­vante s’ou­vrait un lycée fran­co-afghan de jeunes gar­çons por­tant le nom de Este­q­lal (« Indé­pen­dance »)5. Ces deux lycées accueillent encore aujourd’­hui de nom­breux élèves. Néan­moins, la place de la langue fran­çaise dans la vie intel­lec­tuelle et éco­no­mique de l’Af­gha­nis­tan n’est plus ce qu’elle était il y a moins d’un demi-siècle. Une péné­tra­tion de la langue russe se déve­lop­pant sur plu­sieurs décen­nies (l’in­fluence sovié­tique a lar­ge­ment anti­ci­pé l’in­va­sion de 1979) et une pré­sence amé­ri­caine très forte actuel­le­ment ont mis à mal la fran­co­pho­nie afghane.

Il appa­raît donc utile, si nous vou­lons à la fois aider à la recons­truc­tion de l’Af­gha­nis­tan et recon­qué­rir des posi­tions fran­co­phones lar­ge­ment enta­mées, de favo­ri­ser l’im­plan­ta­tion, en Afgha­nis­tan, d’un ensei­gne­ment scien­ti­fique et tech­nique d’ins­pi­ra­tion fran­çaise et d’ac­cueillir dans nos uni­ver­si­tés et dans nos grandes écoles des étu­diants afghans qui, aujourd’­hui, y sont pra­ti­que­ment absents. C’est une tâche de longue haleine, pleine de dif­fi­cul­tés, tant la for­ma­tion de base des éco­liers et des éco­lières est encore très lar­ge­ment insuffisante.

Dans ces condi­tions, l’Af­gha­nis­tan peut-il encore res­ter ce pays loin­tain… dont tout le monde, ou presque, se dés­in­té­res­se­rait ? À cha­cun d’entre nous de répondre à cette question . 

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P.-S. : Daniel Coul­my (48) et Jacques Bouttes (52) ont créé l’as­so­cia­tion » Renou­veau Afgha­nis­tan » pour appor­ter une aide à la for­ma­tion des cadres scien­ti­fiques et tech­niques qui font cruel­le­ment défaut à l’Af­gha­nis­tan. Les cama­rades qui sou­hai­te­raient en apprendre davan­tage sur ce pays et accom­pa­gner sa recons­truc­tion sont invi­tés à prendre contact avec ces deux camarades.

1. Bactre, la capi­tale de la Bac­triane, est située en Afgha­nis­tan ; c’est l’ac­tuelle ville de Balkh, située non loin de Mazar‑é Charif.
2. Jalal al-Din Rumi est enter­ré en Tur­quie dans la ville de Konya.
3. Par contre, Mas­soud igno­rait l’an­glais et ne pou­vait, de ce fait, se faire connaître du monde anglo-saxon. Ce han­di­cap l’a cer­tai­ne­ment des­ser­vi dans son action politique.
4. Mas­soud – De l’is­la­misme à la liber­té, Michael BARRY, Audi­bert, Paris, 2002.
5. Georges Pom­pi­dou, alors Pre­mier ministre, était allé y poser la pre­mière pierre d’un nou­veau bâti­ment le 8 mai 1968, alors que la contes­ta­tion étu­diante agi­tait Paris.

Biblio­gra­phie sommaire :

► Le Royaume de l’in­so­lence – L’Af­gha­nis­tan (1504−2001), Michael BARRY, Flam­ma­rion, Paris, 1984,1989 et 2002.
► Mas­soud – De l’is­la­misme à la liber­té, Michael BARRY, Audi­bert, Paris, 2002.
► L’Is­lam mon­dia­li­sé, Oli­vier ROY, Seuil, Paris, 1998.

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