Plaque commémorative par la Khômiss

La Khômiss fait son koming-out

Dossier : TraditionsMagazine N°La Khômiss fait son koming-out Par : Guillaume Boissonnat, (09), Serge Delwasse, (86), Sacha Kley, (09), et Aurélien Nober, (09)

L’École Poly­tech­nique tient une place unique par­mi les grands étab­lisse­ments d’enseignement et plus encore par­mi les struc­tures emblé­ma­tiques de notre pays. Le main­tien au cours du temps de tra­di­tions qui n’appartiennent qu’à elle joue un rôle essen­tiel dans cette singularité.

L’École Poly­tech­nique tient une place unique par­mi les grands étab­lisse­ments d’enseignement et plus encore par­mi les struc­tures emblé­ma­tiques de notre pays. Le main­tien au cours du temps de tra­di­tions qui n’appartiennent qu’à elle joue un rôle essen­tiel dans cette singularité.

C’est aux alen­tours de 1810 que naquit la « khômiss », éma­na­tion des élèves qui repose sur deux piliers : le partage de fortes valeurs com­munes, et une cama­raderie dont l’intensité ne con­nait pas d’équivalent ailleurs. Nos anciens du XIXe siè­cle ont rassem­blé dans le « code X » l’ensemble des règles de vie et de com­porte­ment entre cama­rades qui ont pro­gres­sive­ment fait la spé­ci­ficité de l’École.

Deux siè­cles plus tard, le monde a changé, mais les tra­di­tions qui ont fait la richesse et l’honneur de l’École sont tou­jours vivantes et il est essen­tiel de les sauvegarder.

Telle était la mis­sion majeure de la Com­mis­sion des Cotes, struc­ture « souter­raine » d’une douzaine d’élèves par pro­mo­tion qui se trans­met­taient année après année le flam­beau des tra­di­tions et dont le rôle essen­tiel était multiple :

  • Appren­dre à ceux qui inté­grent l’École quelles sont ses valeurs ;
  • Dévelop­per le sens de la cama­raderie envers l’ensemble de la com­mu­nauté polytechnienne ;
  • Exprimer, au besoin par des voies peu ortho­dox­es, les reven­di­ca­tions jus­ti­fiées des élèves lorsque les voies tra­di­tion­nelles de requête ont échoué et canalis­er ain­si les éventuels mécontentements ;
  • Organ­is­er des évène­ments des­tinés à égay­er céré­monies et instants forts de la vie à l’École.

Elle avait vis-à-vis de l’extérieur, et notam­ment de l’administration de l’École un vis­age et un seul : celui de son chef, le « GénéK ». C’est lui qui était sanc­tion­né lorsque la Direc­tion de l’École jugeait que les « gags » imag­inés le jus­ti­fi­aient. Ceci n’empêchait pas la Khômiss d’être pro­fondé­ment attachée au statut mil­i­taire de l’École dont elle était un farouche défenseur.

Au total très appré­ciée des élèves, la Khômiss con­sti­tu­ait un élé­ment majeur de la « spé­ci­ficité poly­tech­ni­ci­enne ». Sup­port­ée par une com­mu­nauté de plus de 500 antiques, la Khômiss pre­nait toute sa place au sein de la com­mu­nauté des anciens.

La Khômiss renaît en 1986, à l’initiative de celui qui devien­dra plus tard le GénéK 86, soutenu en cela par l’AY, l’association des anciens kessiers. Elle avait dis­paru dans le grand maël­strom de mai 681. Depuis cette pre­mière Khômiss « nou­velle généra­tion », son rôle s’était affer­mi et ses tâch­es multipliées.

Plus tard, au XXe siè­cle, la Khômiss entre­tient tou­jours ces valeurs et cou­tumes, sans pour autant ignor­er le monde en dehors de l’École. Ain­si plusieurs GénéK fer­ont preuve d’un courage exem­plaire à dif­férentes péri­odes dif­fi­ciles de l’histoire de notre pays : Schlum­berg­er, GénéK 1936, Com­pagnon de la Libéra­tion ; Berg­erol, GénéK 1941, mort pour la France en 1947, ou encore Ramadier, mis­saire 1938, qui tra­versera la ligne de démar­ca­tion avec le dra­peau de l’École autour de la poitrine, pour le met­tre à l’abri en zone libre. Autant d’exemples de courage et de foi qui doivent nous inspirer.

Aujourd’hui la Khômiss est con­sti­tuée de treize mem­bres : le GénéK, et ses douze mis­saires, anonymes. Le GénéK est le représen­tant et chef de la Khômiss, seul mem­bre con­nu du reste de la pro­mo­tion por­teuse du dra­peau. Il est choisi par la total­ité de cette dernière au terme d’une élec­tion en deux tours, encadrée par des représen­tants de la Kès et du BôBar2. Le jour de la Bat­tle­dress3 (qui coïn­cide d’ailleurs avec la Remise des Khôtes4 mod­erne), le nou­veau GénéK de la pro­mo­tion en deux­ième année est proclamé. Afin d’éviter une surenchère de gags et actions des can­di­dats qui ne présen­tent, avant l’élection, aucune légitim­ité à met­tre en cause l’autorité de l’administration, l’élection du GénéK se fait sans cam­pagne. C’est l’impression que les aspi-GénéKs ont lais­sée à leurs cama­rades lors de leur stage mil­i­taire ou de leur vie dans la pro­mo­tion qui ori­en­tera leur choix. Petite tra­di­tion néan­moins, héritée du GénéK 86 : il est de rigueur, de la part des aspi­rants GénéK, de mon­ter une liste Kès « Pipeau »5 pen­dant la cam­pagne Kès de leur promotion.

« Le désordre et la tradition depuis plus de deux siècles »

La Khômiss en actionLe slo­gan de la Khômiss est tout un pro­gramme… mais il résume tout à fait l’esprit dans lequel nous exerçons notre man­dat quotidiennement.

Ce que la Khômiss n’est pas

  • Elle n’est ni une société secrète, ni une clique. Ses mem­bres ne main­ti­en­nent leur anony­mat qu’afin de rester des « cocons lamb­das ». ils se dévoilent tous à la fin de leur année de mandat
  • Elle n’a pas d’idéologie autre que l’amour de l’École et le ser­vice de ses cocons
  • Le K est n’est en aucune manière une référence au Ku Klux Klan. Il s’agit d’une vielle habi­tude de taupins – et de… khâgneux – qui con­siste à rem­plac­er les C par des K, voire des Kh. Kès, Khôlle, Klub, PoinK…
  • La cagoule et la hache sont les attrib­uts du bour­reau, et ce bien avant la créa­tion du-dit Ku Klux Klan (1865). Ain­si, Gas­ton Claris (X1863), dans « l’X, notre école poly­tech­nique » y par­le des cagoules et de « mémoire de con­scrit » (à par­tir de la page 71). Voici par exem­ple une affiche de la séance des cotes 1894 – le bour­reau a bien une tête de bour­reau, et les robes du KKK n’ont aucun rap­port avec son jus­tau­corps sexy.

La garante des traditions

La séance des Côtes à l'école polytechniqueLe prin­ci­pal rôle de la Khômiss d’aujourd’hui est de con­naître et faire vivre les tra­di­tions de notre École, que nous les héri­tions de ses pre­mières heures à Car­va ou qu’elles soient plus récentes. La Khômiss s’est ain­si chargée de faire revivre les divers ren­dez-vous qui ryth­ment la vie de la pro­mo­tion des con­scrits et d’en adapter la forme et le con­tenu à notre époque. Ces divers évène­ments ont pour buts prin­ci­paux de soud­er les pro­mo­tions nou­velle­ment for­mées et de leur faire décou­vrir dif­férents pans de l’histoire de leur École, mais aus­si de per­pétuer une cer­taine inso­lence poly­tech­ni­ci­enne. En bref, la Khômiss est garante de l’Esprit polytechnicien….

Le Bahutage

C’est ain­si la Khômiss qui prend en charge l’organisation du bahutage con­for­mé­ment à son rôle his­torique. Pour des raisons pra­tiques, c’est aujourd’hui la Khômiss de la pro­mo­tion n+2 qui prend en charge la pro­mo­tion n. Ain­si, la Khômiss 2010, la dernière, a incor­poré la pro­mo­tion X2012.

Divers­es activ­ités sont au pro­gramme de cette semaine d’incorporation, inspirées du bahutage tel qu’il avait lieu à Car­va6. L’incorporation mod­erne ne dure qu’une semaine sur le Plâ­tal et impose donc un rythme effréné !


Lors de la pre­mière inter­ven­tion en amphithéâtre du Com­man­dant de Pro­mo­tion a tra­di­tion­nelle­ment lieu un pre­mier gag, au sujet de ce dernier. Ensuite vient la Nuit des Souter­rains, adap­ta­tion de l’ancienne tra­di­tion qui voulait que les incor­porés, peints aux couleurs de leur pro­mo­tion, vis­i­tent les cat­a­combes parisi­ennes. Celle-ci con­siste en une soirée com­plète, organ­isée par la Khômiss, et encadrée par la pro­mo­tion n+1. Au cœur de cette soirée bon enfant et fes­tive les TOS7 font un tour des souter­rains de l’École où la Khômiss a établi ses quartiers, entre­coupé d’un dis­cours du GénéK et suivi par le partage d’un verre de vin chaud au BôBar.

En fin de semaine, la tra­di­tion­nelle Chas­se au Tré­sor dans Paris a égale­ment été remise au goût du jour par la Khômiss. Les incor­porés sont ain­si envoyés à Paris afin d’en ramen­er quan­tités d’objets à la couleur de leur pro­mo­tion. Ces derniers présen­tent le soir, en amphi Poin­caré, leurs trou­vailles à la pro­mo­tion, qui récom­pense la sec­tion la plus performante.

Enfin, la Khômiss a adap­té le « para­chutage » – créa­tion de 1946 – à l’incorporation d’aujourd’hui. Là où, autre­fois, il s’agissait de rejoin­dre Car­va avant l’appel du matin, il faut main­tenant au major MP8 et à la minor PC9 – ou vice-ver­sa si le major est une majorette – rejoin­dre le camp de La Cour­tine (ou a lieu la For­ma­tion Mil­i­taire Ini­tiale) par leurs pro­pres moyens, depuis le lieu où ils ont été aban­don­nés par la Khômiss (Vin­timille, le Jura ou la Hol­lande…). Mode pri­vate joke ON : Pour mémoire, revenir de Vin­timille à La Cour­tine, sans un sou et sans portable, c’est un peu plus com­pliqué que ren­tr­er d’Orsay à Palaiseau…Mode pri­vate joke OFF.

Le lien entre les promotions

La Khômiss avait à cœur de soud­er les pro­mo­tions, on l’a vu plus haut. Elle avait donc remis au goût du jour cer­taines anci­ennes tra­di­tions, comme la Remise des tan­gentes, voire en avait créé de nou­velles, telle la dis­tri­b­u­tion des claques (la remise des bicornes – le claque est un mot d’argot de l’X pour bicorne) qui mar­quaient des temps fort de la trans­mis­sion des savoirs et des cou­tumes d’une pro­mo­tion à la suivante.

Ain­si, quelques semaines après le retour sur le Plateau de la pro­mo­tion en pre­mière année avait lieu la dis­tri­b­u­tion des claques, organ­isée par la Khômiss à la fin du mois de juin à Car­va. Lors de cette céré­monie très appré­ciée, chaque « fil­liot » (chaque TOS se doit de se trou­ver un par­rain dans la pro­mo­tion précé­dente) se voy­ait remet­tre son bicorne et le Code X par son par­rain et, après le dis­cours d’un antique , partageait une bouteille de cham­pagne bue à même le bicorne avec lui. La céré­monie était suiv­ie d’une soirée dans une boîte de nuit parisienne.

Voici à quoi ressemble une distribution des claques

La Khômiss organ­i­sait égale­ment le pre­mier lun­di d’Octobre la Remise des Tan­gentes, sur le cam­pus actuel de l’École. Les par­rains remet­taient cette fois ci à leur fil­liots leur tan­gente lors d’une céré­monie sur la cour Vaneau. Cette céré­monie mar­quait le début de la prise de pou­voir de la pro­mo­tion alors en 2A10 sur la vie du Plâ­tal. Si la Remise des Bicornes mar­quait l’entrée dans la famille poly­tech­ni­ci­enne, la Remise des Tan­gentes augu­rait du pas­sage de témoin et de la tran­si­tion d’une pro­mo­tion à l’autre. Le pre­mier élé­ment de cette tran­si­tion est d’ailleurs la pas­sa­tion du BôBar, pre­mier des binets à être trans­mis, courant du mois d’octobre.

A l’issue de la Remise des Tan­gentes a lieu le tra­di­tion­nel Mag­nan-Tan­gente, où les jeunes con­scrits man­gent un repas entier à la pointe de leur épée – ou de celle de leur par­rain – tout cou­vert autre que celle-ci étant naturelle­ment proscrit.

L’hommage à Vaneau

La Khômiss, en faisant revivre les tra­di­tions, avait souhaité remet­tre à l’honneur celui qui est sans doute un des héros les plus emblé­ma­tiques de notre École.

Hommage à Vanneau de la promotion 1829 de l'Ecole polytechniqueLe cama­rade Vaneau, mis­saire 1829, s’est en effet illus­tré lors de la défense de Paris pen­dant les évène­ments de 1830. A la tête d’une par­tie des insurgés parisiens, il mena la prise de la caserne de Baby­lone le 29 juil­let et mou­rut sur les bar­ri­cades. Ce pan de notre His­toire est trop sou­vent oublié et la Khômiss avait réin­stau­ré un hom­mage au cama­rade Vaneau. Celui-ci avait lieu à l’issue de défilé du 14 juil­let. Une délé­ga­tion de poly­tech­ni­ciens volon­taires, se réu­nis­sait à 15h au cimetière Mont­par­nasse. Après la mise en place en ordre ser­ré devant sa tombe, le GénéK prononçait un dis­cours à sa mémoire et la délé­ga­tion s’offre un moment de recueille­ment avant de se remet­tre en rang. À cette céré­monie, très appré­ciée, étaient naturelle­ment con­viés tous ceux, anciens et leurs familles, qui souhaitaient ren­dre hom­mage à notre admirable antique.

La Garante de l’Esprit polytechnicien

Dans la directe lignée de ses prédécesseurs, la Khômiss con­tin­u­ait à organ­is­er gags, chahuts et autres actions des­tinées à ques­tion­ner l’ordre établi dans l’École. A l’image de l’amphi du Com­man­dant de Pro­mo­tion, la Khômiss chahutait générale­ment le déroule­ment des divers­es céré­monies mil­i­taires par un gag de bon goût, le « bran » de nos anciens. Lié à l’actualité de l’École ou de l’extérieur, celui-ci met­tait fréquem­ment l’accent sur divers désac­cords entre les élèves et l’administration de l’École, sur l’actualité de l’École ou sur des évène­ments spé­ci­fiques de la vie des promotions. .

La Khômiss pos­sè­dait égale­ment le rôle de Voix ultime des pro­mo­tions. Elle avait donc en charge d’intervenir lorsque les négo­ci­a­tions plus « con­ven­tion­nelles » n’avaient pas abouti (typ­ique­ment au tra­vers de la Kès). Elle réal­i­sait alors des actions qui per­me­t­taient d’exprimer le ressen­ti des élèves vis-à-vis d’une ligne de con­duite de la Strass, qu’ils ne désir­aient absol­u­ment pas suiv­re ou cau­tion­ner. Elle peut ain­si se tar­guer d’avoir obtenu cer­tains résul­tats lorsque toute négo­ci­a­tion sem­blait vaine. On cit­era l’instauration d’une après-midi de con­gé en 1995, ou l’assouplissement de la poli­tique de la direc­tion des études en 2006.

La Khômiss a ain­si pu renaître sur le plateau de Saclay, pour per­pétuer les tra­di­tions anci­ennes comme nou­velles de l’École et assur­er que les X soient, plus que l’union de pro­mo­tions dif­férentes, une réelle famille d’individus qui parta­gent un même esprit et des mêmes valeurs. Espérons que mal­gré sa dis­so­lu­tion défini­tive et irrévo­ca­ble cet esprit et ses valeurs se réincarneront…

Chronologie d’une année pour la Khômiss

En plus des exem­ples détail­lés dans ces pages, la Khômiss organ­i­sait et super­vi­sait de nom­breux évène­ments au cours de l’année… Petite chronolo­gie d’une année Khômiss, de la prise de fonc­tion à la Battledress.

  • Avril – Pas­sa­tion Du Dra­peau : les Khômiss entrante et sor­tante y réal­i­saient générale­ment un gag en milieu de cérémonie ;
  • Juin – Remise des Bicornes : inté­grale­ment organ­isée par la Khômiss, la céré­monie a lieu à Carva ;
  • 14 Juil­let : hom­mage à Vanneau ;
  • Dernière semaine d’Août : incor­po­ra­tion de la pro­mo­tion n+2 (Inter­ven­tions en Amphi Mili, Nuit des Soutes, Chas­se au trésor) ;
  • 2ème semaine de sep­tem­bre : incor­po­ra­tion des élèves étrangers voie 2 (EV2) : Nuit des souter­rains et Mag­nan Khômiss ;
  • 1er Lun­di d’octobre : remise des Tangentes ;
  • Courant Octo­bre – Présen­ta­tion au Dra­peau : nou­veau gag prenant place pen­dant la céré­monie militaire ;
  • Octo­bre à Décem­bre : les mis­saires par­ticipent à la pas­sa­tion des autres binets dont ils sont membres ;
  • Début Décem­bre (le plus proche du 4 pos­si­ble) : Sainte Barbe. La Khômiss ten­tait de par­ti­c­ulière­ment hon­or­er cette journée. Ces dernières années, les bas-offs de l’École pre­naient ain­si le con­trôle du BôBar pour une soirée, tan­dis qu’un dis­cours du GénéK rap­pelait l’histoire de cette fête ;
  • Fevri­er – Mars : élec­tion du nou­veau GénéK. Cam­pagne des Khôtes ;
  • Mars : Bat­tle­dress. fin du man­dat pour la Khômiss. Pub­li­ca­tion de l’IKh (pour Info-Khômiss).

Out­re ces ren­dez-vous tra­di­tion­nels, la Khômiss ten­tait d’être le plus au courant de l’avis glob­al de la pro­mo­tion qu’elle représen­tait sur tel ou tel prob­lème ou sujet. Elle pou­vait ain­si agir et organ­is­er des actions ou des chahuts spon­tanés et moins encadrés.

Les traditions revisitées (Battledress, Remise des Khôtes)

Quelques fêtes et céré­monies ont subi de nom­breuses mod­i­fi­ca­tions et mis­es au goût du jour depuis leur créa­tion, pour cer­taines au XIXe siè­cle. Si la Khômiss a abon­don­né l’organisation du Point Gam­ma suite à sa dis­so­lu­tion par la pro­mo­tion 68, elle restait à l’initiative de cer­tains temps forts à l’École. Par­mi ceux–ci, la Bat­tle­dress et la Remise des Khôtes, qui ont main­tenant lieu au mois de mars, le même jour.

  • La Bat­tle­dress a lieu en mars de la troisième année. C’est une des dernières grandes fêtes de la pro­mo­tion qui s’apprête à quit­ter le Plâ­tal. A cette occa­sion, la Khômiss organ­ise divers­es fes­tiv­ités. Toute la journée, les élèves sont invités à se déguis­er, en respec­tant ou non un thème pro­posé par la Khômiss. Le jour-même a égale­ment lieu le deux­ième tour de l’élection du GénéK par la pro­mo­tion en deux­ième année.
  • En soirée, au BôBar se déroule la Remise des Khôtes par la Khômiss sor­tante. A cette fin, les élèves de troisième année étaient invités à désign­er, pour chaque Khôte, celui ou celle qui la mérite. Le vote donne ain­si lieu à la dis­tri­b­u­tion des Khôtes, sanc­tion­nant le com­porte­ment sur l’ensemble des deux années sur le cam­pus. On compte par­mi les Khôtes la Khôte-quidan pour le plus mili, l’héliKhôte pour celui qui sur­v­ole les exa­m­ens, ou encore la Khôte Bucheron pour celui dont les efforts acharnés n’auront pas per­mis de briller dans le classe­ment…. En même temps que les Khôtes, cette soirée est aus­si l’occasion pour les mis­saires de la pro­mo­tion sor­tante de lever leur anony­mat entre deux remis­es de Khôte. Cette soirée était donc, par excel­lence, LA soirée de la Khômiss.

Actions annexes

Quelques exem­ples d’actions réal­isées par la Khômiss ces dernières années….

Haie d'honneur de polytechniciensPlage chez le Directeur des Études (Kh 2004) : Le DGAE décide de plac­er une semaine de pâles (les exa­m­ens) au retour des vacances…. La Khômiss va donc pro­longer l’été en trans­for­mant son bureau en char­mante sta­tion balnéaire !

La haie d’honneur au Général (1995) : Exem­ple absolu d’action réussie, celle-ci a mené au gain (pas­sager) d’une demi-journée heb­do­madaire sans cours. Le GénéK est allé chercher le Général com­man­dant l’École dans son bureau. A l’extérieur de celui-ci, une haie d’honneur de poly­tech­ni­ciens l’attendait, le menant jusqu’en amphi Poin­caré, ou il accep­ta la requête des élèves.

Ils ont été missaires

Par­mi les cama­rades décédés, on trouve :

  • Louis Vaneau, X1829
  • Hen­ri Poin­caré, X1873
  • Fer­nand Mag­nan, X1876
  • Auguste Detoeuf, X1902
  • Yves du Manoir, X1924
  • Pierre Cibié, X1927
  • général Jacques de Guille­bon, X1930, Com­pagnon de la Libération
  • André Ron­de­nay, X1933, Com­pagnon de la Libération
  • Claude Ramadier, X1938
  • Jean Bertin, X1938
  • Georges Thier­ry d’Argenlieu, X1939, MpF
  • Claude Cheysson, X1940
  • Pierre Berg­erol, X1941, MpF
  • Pierre Fau­rre, X1960
  • Gérard Mégie, X1965

Il est à not­er d’Etienne Schlum­berg­er, X1936, Com­pagnon de la Libéra­tion, était GénéK de sa pro­mo, ain­si qu’il le men­tionne dans son ouvrage11
A ce jour, nous avons recen­sé 27 MpF et 3 Com­pagnons de la Libération

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1. Le réc­it de l’année 68 fera l’objet d’un prochain billet
2. Le Bôbar est le bar des élèves
3. La Bat­tle­dress est une journée déguisée, organ­isée annuelle­ment en sou­venir de la sup­pres­sion de l’obligation de porter l’uniforme (BD)
4. La séance des Khôtes est décrite plus bas
5. Un liste Kès « pipeau » n’a pas voca­tion à être élue. Elle se con­tente de con­tribuer à l’animation de la campagne
6. Par défor­ma­tion, Car­va (ou Kar­va) désigne l’École de la Mon­tagne Ste-Geneviève, par oppo­si­tion au Platal qui désigne celle de Palaiseau
7. Anci­en­nement con­scrit, ou con­scrard : affectueux nom don­né par une pro­mo­tion n à la pro­mo­tion suivante
8. Le major du con­cours, option Mathématiques/Physique
9. L’Xette la moins bien classée dans le con­cours Physique/Chimie
10. Sec­onde année. La sco­lar­ité com­prend main­tenant 4 ans.
11. Les Com­bats et l’Honneur des Forces navales français­es libres

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