Jean Coulomb : Journal de la Libération de Paris

Journal de la libération de Paris. Août-septembre 1944

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°794 Avril 2024Par : Jean CoulombRédacteur : Olivier Herz (X79)Editeur : Isidore éditions, juin 2023

Cette recen­sion est une marque d’amitié envers la famille Cou­lomb. Nor­ma­lien, mathé­ma­ti­cien puis géo­phy­si­cien, direc­teur géné­ral du CNRS, Jean Cou­lomb fut col­lègue et ami de mon grand-père, André Gou­gen­heim (X20N), à l’Académie des sciences et dans d’autres socié­tés savantes. Son fils René, qui signe la pré­face, et mon père Ber­trand étaient de très proches amis depuis leur entrée à l’X en 1951. L’un des fils de René, Didier, est un ami de promotion.

Lorsqu’il a déci­dé de tenir ce jour­nal sur le vif, Jean Cou­lomb appro­chait la qua­ran­taine. Direc­teur de l’Institut de phy­sique du globe, il fut l’un des témoins pri­vi­lé­giés de cette période his­to­rique. Il témoigne concrè­te­ment de la vie sous l’Occupation, avec les contin­gences pour l’approvisionnement ali­men­taire, l’importance de la radio pour s’informer, les actes de résis­tance y com­pris de simples affiches, la répres­sion exer­cée par les Allemands…

On voit mon­ter en puis­sance l’action des FFI dans la semaine qui pré­cède le jour de la Libé­ra­tion de Paris et l’on sent la confu­sion qui règne quant à la situa­tion sur le ter­rain. On réa­lise que les com­bats se pour­suivent après le 25 août en proche ban­lieue. Un « jour­nal réduit » de sep­tembre 1944 évoque briè­ve­ment quelques actions d’épuration et les tra­vaux pour l’organisation de la recherche en France.

Pré­ci­sons que Jean Cou­lomb ne fut pas qu’un simple témoin de cette période sombre : les Cou­lomb avaient mis leur mai­son de Haute-Pro­vence à la dis­po­si­tion de la famille d’un couple d’enseignants juifs, et l’IPG avait héber­gé un réfu­gié apa­tride durant toute l’Occupation. 

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