Laine de verre chez Saint GOBAIN

Faire le premier pas pour avoir une chance d’arriver

Dossier : PolytechniciennesMagazine N°712 Février 2016
Par Lingjie FEI (09)

Au lycée, la phy­sique était ma matière pré­fé­rée et celle que je maî­tri­sais le mieux. Ma moti­va­tion à faire de l’ingénierie reliée à la phy­sique était donc assez claire au moment du bac.

Le choix du génie méca­nique et auto­ma­tique à l’université Jiao­Tong de Shan­ghai était éga­le­ment lié à mon inté­rêt pour l’industrie auto­mo­bile et l’aéronautique, alors en plein essor dans mon pays.

Une formation théorique et fondamentale

Après ma licence, j’ai inté­gré l’X en 2009 par la voie EV2, « Élèves étran­gers, voie 2 ».

Je par­ti­cipe à un grand pro­jet en deux volets pour le Centre de recherche d’isolation de Saint-Gobain : l’un sur le déve­lop­pe­ment de nou­veaux pro­duits, l’autre sur l’industrialisation de ces innovations.

En deuxième année, j’ai choi­si pour quatre cours longs les maths appli­quées, l’informatique, la méca­nique et l’économie, mes dis­ci­plines de pré­di­lec­tion, tan­dis que le reste (notam­ment la chi­mie et la bio­lo­gie) était loin de me passionner.

En troi­sième année, j’ai choi­si la méca­nique comme pro­gramme d’approfondissement. En effet, l’enseignement dans mon uni­ver­si­té en Chine était plu­tôt orien­té vers les applications.

La for­ma­tion plus théo­rique et fon­da­men­tale de l’X était un bon com­plé­ment pour appro­fon­dir plu­sieurs thé­ma­tiques et déve­lop­per mes capa­ci­tés de raisonnement.

J’ai ter­mi­né l’année par un stage dans un centre de recherche sur les maté­riaux inno­vants du groupe Saint-Gobain, avant d’entamer ma qua­trième année aux Mines Paris­Tech, dans l’option Sciences et génie des matériaux.

Un grand projet

Une fois diplô­mée, j’ai été recru­tée par le Centre de recherche d’isolation de Saint-Gobain. Aujourd’hui, je par­ti­cipe à un grand pro­jet en deux volets : l’un sur le déve­lop­pe­ment de nou­veaux pro­duits, l’autre sur l’industrialisation de ces innovations.

Chez Saint-Gobain, je travaille sur la laine de verre principalement utilisée dans les murs, sous les toitures, etc., qui permet de réduire l’échange d’énergie entre le bâtiment et l’environnement et donc de diminuer significativement la consommation d’énergie liée au chauffage ou à la climatisation, principal poste de consommation des maisons en France.

Dans ce pro­jet s’engagent une tren­taine de nos usines du monde entier et des inter­lo­cu­teurs à l’échelle inter­na­tio­nale et trans­ver­sale (mar­ke­ting, four­nis­seurs, R & D cen­trale, équipes tech­niques locales, etc.).

J’ai donc beau­coup voya­gé pen­dant deux ans. J’apprécie ces expé­riences extrê­me­ment enri­chis­santes qui m’ont don­né l’occasion de construire mon réseau, de décou­vrir des cultures autres et d’appréhender des approches très diverses de la collaboration.

Un regard positif

J’aimerais faire pas­ser deux mes­sages qui m’ont gui­dée quand j’étais étu­diante. D’abord, il est essen­tiel d’avoir de la curio­si­té et de l’intérêt pour ses études. Il est clair, on le dit assez sou­vent, qu’il faut choi­sir les matières qu’on aime.

Je pense qu’il est éga­le­ment très impor­tant de savoir trou­ver du plai­sir dans ce qu’on fait et d’y por­ter un regard posi­tif, parce que tout le monde n’a pas le bon­heur de trou­ver sa pas­sion à vingt ans.

Viser haut

“ Il faut oser viser haut et avoir envie de réussir ”

Ensuite, il faut oser viser haut et avoir envie de réus­sir. J’ai été sur­prise d’entendre des filles m’expliquer qu’elles n’auraient jamais ima­gi­né inté­grer une école comme l’X. Leur ambi­tion était, à mes yeux, bien trop modeste pour leur brio intellectuel.

Je vou­drais adres­ser ce mes­sage avant tout à celles qui cèdent à l’autocensure ou aux pres­sions néga­tives de leur entou­rage. Ce n’est qu’après avoir fait le pre­mier pas qu’on a une chance d’arriver.

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