Éditorial

Dossier : L'AustralieMagazine N°592 Février 2004
Par François LOOS (73)

Cap sur l’Australie

Avec des bases éco­no­miques saines, une crois­sance par­mi les plus fortes de la pla­nète et une infla­tion maî­tri­sée, l’Aus­tra­lie est sans doute le mar­ché de la zone Asie-Paci­fique le plus sûr et le plus pro­pice à l’ac­ti­vi­té économique.

C’est un mar­ché ouvert aux inves­tis­se­ments inter­na­tio­naux, son ori­gine anglo-saxonne ayant per­mis le déve­lop­pe­ment d’im­plan­ta­tions étran­gères dans un envi­ron­ne­ment éco­no­mique rela­ti­ve­ment simi­laire à celui que nous connaissons.

Plus de 250 entre­prises fran­çaises dans tous les domaines y sont implan­tées, employant près de 80 000 per­sonnes, c’est-à-dire davan­tage que la tota­li­té de l’in­dus­trie minière. Ces entre­prises sont sou­vent des lea­ders natio­naux dans leur domaine. Leur chiffre d’af­faires est déjà sept fois supé­rieur à celui des expor­ta­tions de l’Hexa­gone. Tha­lès et Are­va vous apportent leurs témoignages.

Son Excel­lence William N. Fisher, ambas­sa­deur d’Aus­tra­lie en France, pré­sente un remar­quable pano­ra­ma des rela­tions entre nos deux pays. J’ai eu plu­sieurs fois l’oc­ca­sion de le ren­con­trer, notam­ment parce que la France et l’Aus­tra­lie ont quelques dif­fi­cul­tés à s’en­tendre à pro­pos d’a­gri­cul­ture à l’OMC. Pour­tant, on trouve à sa table un excellent roque­fort dont ses conci­toyens qui vivent sur l’île conti­nent ne peuvent mal­heu­reu­se­ment pas encore pro­fi­ter pour » rai­sons sanitaires « .

Si on excepte ces quelques dif­fi­cul­tés dans l’a­groa­li­men­taire, l’Aus­tra­lie est un pays qui a fait le choix de l’ou­ver­ture. La base indus­trielle locale limi­tée par la com­pé­ti­tion asia­tique en a fait un mar­ché d’im­por­ta­tion. La France y exporte aux deux tiers des biens industriels.

Avec des droits de douane de 5 % en moyenne et le prix du conte­neur divi­sé par six en l’es­pace de dix ans, la plus dyna­mique des régions du monde est désor­mais acces­sible aux entre­prises euro­péennes. Avan­tage non négli­geable en termes de com­pé­ti­ti­vi­té des entre­prises fran­çaises face à leurs concur­rents asia­tiques, l’é­loi­gne­ment n’é­tant désor­mais plus une bar­rière à l’export.

En mars der­nier, je me suis ren­du en Aus­tra­lie accom­pa­gné par 17 PME dési­reuses de prendre pied sur ce mar­ché. Plu­sieurs d’entre elles ont déjà com­men­cé à y faire des affaires à la suite de ce déplacement.

Même si nos expor­ta­tions vers l’Aus­tra­lie dépassent déjà celles réa­li­sées vers le Mexique ou même vers l’Inde, le mar­ché aus­tra­lien offre encore de nom­breux débou­chés, béné­fi­ciant d’un niveau de vie des plus éle­vés au monde et d’une consom­ma­tion en plein essor.

Mon séjour sur place a coïn­ci­dé d’une part avec le début des hos­ti­li­tés en Irak, aux­quelles les Aus­tra­liens par­ti­ci­paient et d’autre part avec l’ar­ri­vée d’une délé­ga­tion amé­ri­caine venue négo­cier un accord de libre-échange. Mes inter­lo­cu­teurs ont ain­si pu mesu­rer la force des États-Unis dans le monde du ciné­ma et de la culture et ils ont mieux com­pris notre posi­tion consis­tant à défendre la diver­si­té cultu­relle à l’OMC. L’art aus­tra­lien que vous pour­rez décou­vrir ici doit y conser­ver sa place.

Je vou­drais enfin remer­cier Chris­tian Mar­bach, grand connais­seur et ami de l’Aus­tra­lie, à qui nous devons l’i­ni­tia­tive de ce numé­ro. J’es­père que sa lec­ture vous don­ne­ra l’en­vie de mettre le cap sur l’Australie.

Carte de l'Australie

Panneau kangoorou en Australie

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