Aux cadets de l’Académie militaire de West Point, gravure par John Hill.

West Point à ses débuts une « École polytechnique » américaine

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°792 Février 2024
Par Patrick SALIN

Le déve­lop­pe­ment de l’Académie mili­taire de West Point et, dans son sillage, des autres écoles d’ingénieurs amé­ri­caines s’est très for­te­ment ins­pi­ré du modèle que consti­tuait à l’époque l’École poly­tech­nique, dont la mémoire est entre­te­nue sur le cam­pus de West Point par la pré­sence d’un monu­ment com­mé­mo­ra­tif. Étienne Béchet de Roche­fon­taine est le pre­mier qui per­fec­tionne des jeunes offi­ciers ; c’est ensuite Louis de Tou­sard qui en devient le père spi­ri­tuel, en conce­vant un véri­table pro­jet aca­dé­mique ; c’est ensuite Jona­than Williams, offi­cier amé­ri­cain auto­di­dacte impré­gné des méthodes fran­çaises, qui assure les pre­miers pas de la nou­velle ins­ti­tu­tion. C’est enfin Syl­va­nus Thayer qui struc­ture le pre­mier demi-siècle de crois­sance de l’Académie, après un séjour de deux ans en Europe, prin­ci­pa­le­ment en France, d’où il importe les méthodes de l’École poly­tech­nique. Plu­sieurs de ses ins­truc­teurs s’inspirent de ces mêmes méthodes et laissent une empreinte pro­fonde, au point qu’un siècle plus tard, en invo­quant le West Point’s Genius, le génie de West Point, des com­men­ta­teurs sou­lignent lors de la célé­bra­tion de son pre­mier cen­te­naire la trace de l’École poly­tech­nique qui lui avait ser­vi de modèle à ses débuts, mal­gré l’influence ger­ma­nique crois­sante à par­tir des années 1870–1871.

Monument de l'École polytechnique à West Point
Monu­ment de l’É­cole poly­tech­nique à West Point

C’est un géné­ral fran­çais, Louis Lebègue Dupor­tail (1743−1802), ingé­nieur (Mézières, 1764) et chef de mis­sion en sou­tien aux Insur­gents amé­ri­cains, qui est nom­mé Chief Engi­neer de l’armée conti­nen­tale par George Washing­ton en 1777. Il conseille for­te­ment aux offi­ciels amé­ri­cains de créer une école mili­taire pour for­mer l’encadrement de leur armée, qui ne dis­pose que des quelques offi­ciers qui en appuyant l’insurrection n’ont pas vou­lu res­ter fidèles à la cou­ronne bri­tan­nique. Une gar­ni­son d’artilleurs et de sapeurs est implan­tée à West Point, un site iden­ti­fié par George Washing­ton comme ver­rou for­ti­fié pour empê­cher toute incur­sion bri­tan­nique à par­tir du Cana­da. En 1795, West Point est com­man­dée par le lieu­te­nant-colo­nel Étienne Béchet de Roche­fon­taine (1755−1814), offi­cier fran­çais inté­gré à l’armée amé­ri­caine, ingé­nieur (Mézières, 1777) et vété­ran de la guerre d’Indépendance féli­ci­té par Washington.

Louis de Tousard, précurseur

Roche­fon­taine donne des cours de for­ma­tion tech­nique mili­taire de base – artille­rie et génie – aux jeunes offi­ciers de sa gar­ni­son, en totale liber­té. Il est ensuite rem­pla­cé par un autre Fran­çais éga­le­ment vété­ran de la guerre d’Indépendance, le lieu­te­nant-colo­nel Louis de Tou­sard (1749−1817), artilleur (Stras­bourg, 1768), com­man­dant du 2e régi­ment d’artilleurs et d’ingénieurs créé pour West Point. Encou­ra­gé par George Washing­ton qui achève son second man­dat, Tou­sard se lance dans la rédac­tion d’un trai­té en trois volumes sur l’artillerie, plus tard manuel de base dans le pro­gramme de la future aca­dé­mie. Tou­sard éla­bore éga­le­ment un pro­jet d’académie mili­taire. Il sug­gère que l’éducation soit fon­dée sur la dis­ci­pline et que cette aca­dé­mie soit diri­gée par un offi­cier de ter­rain expé­ri­men­té. Les étu­diants ou « cadets » seraient pré­le­vés sur les uni­tés de l’armée régu­lière et rece­vraient un salaire attrac­tif, étant habillés, nour­ris et logés. Le pro­gramme cou­vri­rait les dis­ci­plines scien­ti­fiques, en pre­mier lieu les mathé­ma­tiques, puis les sciences phy­siques et natu­relles, les grands tra­vaux d’infrastructure et enfin le fonc­tion­ne­ment poli­tique de la socié­té. Le pro­jet n’aboutit pas. Plu­sieurs his­to­riens amé­ri­cains consi­dèrent que Tou­sard est le père spi­ri­tuel, concep­teur de West Point.

Des débuts incertains

Le pro­jet resur­git dix ans plus tard sous la pré­si­dence de Tho­mas Jef­fer­son qui fait voter par le Congrès une loi créant la Uni­ted States Mili­ta­ry Aca­de­my (USMA) en 1802. Il nomme un Amé­ri­cain fran­co­phile à sa tête, le Major Jona­than Williams (1751−1816), neveu de Ben­ja­min Frank­lin qui a négo­cié l’intervention fran­çaise en faveur des insur­gés amé­ri­cains. Williams est lui-même auto­di­dacte mais ini­tié aux méthodes de for­ti­fi­ca­tion fran­çaises par le biais d’un long séjour en France. Il en ramène pour West Point un mil­lier d’ouvrages tech­niques uti­li­sés dans les écoles fran­çaises, dont Poly­tech­nique. Mais la gou­ver­nance de Williams est floue et inef­fi­cace, il démis­sionne et laisse en héri­tage sa volon­té d’en faire une École poly­tech­nique amé­ri­caine qui forme des offi­ciers du génie, selon ses propres écrits. Il est rem­pla­cé par un offi­cier à poigne, Alden Par­tridge, dont le style mène à une qua­si-insur­rec­tion des cadets en 1817. Bref, à peine fon­dée, West Point doit déjà être réformée.

D’après la statue de Sylvanus Thayer par Carl Conrads qui se trouve à West Point.
D’après la sta­tue de Syl­va­nus Thayer par Carl Conrads qui se trouve à West Point.

Sylvanus Thayer, un francophile

Le Major Syl­va­nus Thayer (1785−1872), qui rem­place Williams et Par­tridge, va mar­quer West Point d’une empreinte indé­lé­bile telle que cer­tains le consi­dèrent comme étant le père (amé­ri­cain cette fois) de West Point, dont il est lui-même diplô­mé (1808). Thayer voue un culte abso­lu aux cam­pagnes napo­léoniennes, la guerre anglo-amé­ri­caine de 1812–1815 est son bap­tême du feu. Thayer y a consta­té que les Amé­ri­cains avaient tout à apprendre de l’art de la guerre. Dès la fin des hos­ti­li­tés, il demande au pré­sident Madi­son un congé pour visi­ter la France ; il y est envoyé avec le lieu­te­nant-colo­nel William McRee en 1815–1817. La France est alors en ébul­li­tion avec les débuts de la Res­tau­ra­tion, mais pas seule­ment, car au tra­vers de toute l’Europe et des conti­nents amé­ri­cains cir­culent des idéaux démo­cra­tiques accom­pa­gnés d’une vague de créa­tion d’écoles d’ingénieurs civils et mili­taires, en même temps que se répandent les cours de géo­mé­trie des­crip­tive fon­dés en France par Gas­pard Monge. Thayer et McRee se font ouvrir de nom­breuses portes institu­tionnelles et des éta­blis­se­ments d’enseigne­ment supé­rieur, ils étu­dient le fonc­tion­ne­ment de l’École poly­tech­nique et des écoles d’appli­cation d’armes, Thayer en aurait même sui­vi cer­tains cours. Pen­dant le séjour de Thayer et de McRee à Poly­tech­nique sont éta­blis les contacts avec Claude Cro­zet (voir l’article de Patrick Salin, Claude Cro­zet (X1805), offi­cier, ingé­nieur, pro­fes­seur, construc­teur, pré­sident du Vir­gi­nia Mili­ta­ry Ins­ti­tute, La Jaune et la Rouge, n° 769, novembre 2021, p. 110–113), qui rejoin­dra West Point comme pro­fes­seur de mathé­ma­tiques en impor­tant les cours de Monge, une révo­lu­tion, et avec le géné­ral Simon Ber­nard (X1794) qui vien­dra diri­ger les tra­vaux de la Com­mis­sion amé­ri­caine des for­ti­fi­ca­tions (voir l’His­to­riX du numé­ro 759 de La Jaune et la Rouge, novembre 2020). 

Des réformes profondes et durables

Thayer assure la conti­nui­té de Jona­than Williams. Pres­sen­tant l’apport que Thayer pou­vait four­nir à cette Aca­dé­mie, Williams a fait pres­sion sur le Secré­taire à la guerre, Hen­ry Dear­born (1751−1829), pour nom­mer Thayer à la tête de l’Académie ; il voit juste. En effet, Thayer est en tête de sa pro­mo­tion de 1808 et se dis­tingue hono­ra­ble­ment sur le ter­rain pen­dant le conflit de 1812–1815, pour être ensuite envoyé en Europe. Il est éga­le­ment sou­te­nu par le nou­veau Secré­taire à la guerre, J. C. Cal­houn qui reçoit en même temps le rap­port de Simon Ber­nard et de William McRee, lequel sou­ligne en 1819 les graves défi­ciences de l’Académie.

“Certaines des réformes du francophile Thayer sont toujours en vigueur, plus de deux siècles après la fondation.”

À son retour, Thayer est donc nom­mé sur­in­ten­dant de West Point, avec tous pou­voirs de réor­ga­ni­ser l’Académie comme il l’entend. Il y res­te­ra seize ans, jusqu’en 1833, éta­blis­sant la répu­ta­tion de West Point de manière défi­ni­tive. Dans l’exercice de ses nou­velles fonc­tions, la force de Thayer découle de cette mis­sion d’étude et de col­lec­tion d’ouvrages d’instruction et scien­ti­fiques en Europe, tout par­ti­cu­liè­re­ment en France, qui s’ajoute aux acqui­si­tions anté­rieures de Jona­than Williams ; la mois­son de livres est impres­sion­nante. Ses réformes pro­fondes et durables façonnent West Point pour son pre­mier demi-siècle d’existence, cer­taines sont tou­jours en vigueur plus de deux siècles après sa fon­da­tion. Les apports de Thayer se résument ain­si qu’il suit.

Recrutement du corps enseignant

Ins­pi­ré par Poly­tech­nique, Thayer recrute des pro­fes­seurs grands spé­cia­listes dans leur domaine, qui enseignent pério­di­que­ment à une classe entière. Pour les secon­der, ils ont des répé­ti­teurs qui com­plètent l’enseignement et encadrent les cadets sur une base quo­ti­dienne. Thayer accepte rapi­de­ment de recou­rir par­mi les cadets comme assis­tants-ins­truc­teurs à ceux qui excellent dans leur for­ma­tion. Réti­cent au départ, il finit par accep­ter cette pra­tique en rai­son de la modi­ci­té des bud­gets qui lui sont alloués par le Congrès. Thayer recrute éga­le­ment des assis­tants-pro­fes­seurs par­mi les diplô­més de West Point. Vers la fin de sa man­da­ture, il aura aus­si pla­cé d’anciens diplô­més de l’Académie à la tête des prin­ci­paux dépar­te­ments d‘enseignement. Ces pra­tiques durent jusqu’à la Seconde Guerre mon­diale, alors que les autres écoles supé­rieures amé­ri­caines (Rens­se­laer, Har­vard, Yale, Colum­bia) recrutent beau­coup plus tôt des res­sources exté­rieures pour injec­ter du sang nouveau.

Hiérarchie académique

La struc­ture de com­man­de­ment de l’Académie ne res­semble que super­fi­ciel­le­ment à celle de Poly­tech­nique. Le sur­in­ten­dant dépend direc­te­ment du pré­sident des États-Unis, il court-cir­cuite le Secré­taire à la guerre et l’Ingénieur en chef de l’armée. Il est donc auto­nome et libre d’assurer le fonc­tion­ne­ment de l’Académie selon sa pers­pec­tive per­son­nelle. Le conseil aca­dé­mique (Aca­de­mic Board) corres­pond vague­ment au conseil d’instruction. La dis­ci­pline relève du com­man­dant des cadets qui rap­porte à Thayer. Le Board of Visi­tors cor­res­pond au conseil de per­fec­tion­ne­ment de Poly­tech­nique, mais avec moins de pou­voirs. Il se com­pose de mili­taires de haut rang et de pro­fes­seurs recon­nus pro­ve­nant d’autres ins­ti­tu­tions et spé­cia­li­sés dans les matières ensei­gnées. Ils sont nom­més sur une base annuelle et inter­viennent de plus en plus pen­dant les exa­mens, à mesure que l’Académie croît en ancien­ne­té. Les cadets sont répar­tis en un bataillon de deux com­pa­gnies, le tout com­man­dé par le com­man­dant des cadets, géné­ra­le­ment un offi­cier d’active.

Statut et condition des cadets

Ils sont des offi­ciers juniors, dif­fé­rem­ment de Poly­tech­nique, ce qui déplait aux membres du Cabi­net (les fédé­ra­listes) hos­tiles à l’armée de métier. Un cadet qui com­met une faute grave passe en cour mar­tiale. La phi­lo­so­phie de Thayer est d’exercer un contrôle total de l’activité des cadets. Les appels sont fré­quents, les matins, au début des cours et le soir avec contrôles en chambre, car c’est un pen­sion­nat : pas de jeux de hasard, pas d’alcool, pas de femmes, pas de tavernes dans un rayon de plu­sieurs kilo­mètres autour de l’Académie, etc. Cer­tains reprochent à Thayer son atti­tude auto­cra­tique. Les cadets n’ont pas de congés d’hiver ou de prin­temps pen­dant leur sco­la­ri­té, seule­ment un congé de trois semaines en été. Lorsqu’ils n’ont pas de cours pen­dant une par­tie de l’été, ils séjournent dans un camp mili­taire. Il est d’ailleurs vrai­sem­blable que les séances d’ordre ser­ré ou close order drill, accom­pa­gnées d’ordres sèche­ment pro­non­cés comme des aboie­ments à la face des recrues (comme on peut le voir dans cer­tains repor­tages ou films sur l’entraînement des Marines amé­ri­cains) se déve­loppent à par­tir des pra­tiques de cette époque, c’est la men­ta­li­té boot camp. De trois ans au début, la for­ma­tion passe rapi­de­ment à quatre ans. Les cadets sont répar­tis en quatre classes, les débu­tants (fresh­men) entrent en qua­trième année (4th Class), ils passent ensuite en troi­sième année (3rd Class), puis en seconde (2nd Class), puis en pre­mière (1st Class) qui est l’année de gra­dua­tion. Chaque classe est for­mée de plu­sieurs sec­tions variant de 10 à 20 cadets. La dis­tinc­tion entre sec­tions est éta­blie en fonc­tion du niveau d’éducation des cadets qui sont regrou­pés selon leur niveau de connais­sances, les plus faibles sont des lower et les plus forts sont des advan­ced. Ceux qui amé­liorent leurs connais­sances en cours de for­ma­tion sont trans­fé­rés dans une sec­tion plus avan­cée, ceux qui ne pro­gressent pas sont expul­sés. Ils sont notés sur leur per­for­mance orale et écrite en classe sur base quo­ti­dienne, ces notes sont remises au sur­in­ten­dant chaque semaine. Les cours se déroulent de sep­tembre à juin. L’échec aux exa­mens entraîne l’expulsion ; on ne redouble pas, sauf en cas de maladie.

Méthodes et emploi du temps

Le cadet suit un cours majeur chaque jour, il se rend ensuite en étude avec ses quinze ou vingt cama­rades de groupe pour répondre aux ques­tions du répé­ti­teur. Ses réponses sont notées. Le reste de la jour­née est consa­cré à un cours sur un sujet plus léger. Au cours des reci­ta­tions, avec un manuel en main, les cadets s’expriment face au tableau noir dont on dit que Claude Cro­zet en aurait impor­té l’usage. Ils illus­trent leurs pro­pos sur le tableau avec une craie en expli­quant leur rai­son­ne­ment. Les cours exi­geants sont sui­vis de cours moins exi­geants. Et en fin de jour­née a lieu un mili­ta­ry exer­cise, puis le cadet prend son sou­per et se retire dans sa chambre pour pré­pa­rer le cours du len­de­main en engi­nee­ring. L’extinction des lumières se fait à 21 h 30, le lever se fait à l’aube avec l’appel, le petit-déjeu­ner est ter­mi­né à 8 heures, puis la révi­sion des matières étu­diées la veille. Un effort intense est exer­cé sur l’entraînement de la mémoire du cadet, mais on ne va pas au-delà de ce que pré­sentent les manuels. Thayer veut for­mer de solides tech­ni­ciens, pas des mathé­ma­ti­ciens ou des scien­ti­fiques. Pour construire un canal, une for­ti­fi­ca­tion ou une fon­de­rie à canons, on forme les cadets au kno­wing and doing, c’est-à-dire au concret, pas à la méta­phy­sique ou au trans­cen­dan­tal avec des spé­cu­la­tions abs­traites et des rai­son­ne­ments ou démarches pure­ment théo­riques. Thayer s’oppose à la ten­dance qu’a Poly­tech­nique aux abs­trac­tions. À leur entrée à West Point, en qua­trième et troi­sième années les cadets étu­dient les fon­da­men­taux avec les mathé­ma­tiques, le fran­çais, le des­sin et la géo­mé­trie des­crip­tive. En seconde année ils étu­dient la phy­sique, la chi­mie et le des­sin. En pre­mière année c’est la for­ma­tion finale d’ingénieur civil et mili­taire. Cette der­nière année est la plus dif­fi­cile, elle réca­pi­tule toutes les notions acquises au cours des trois années pré­cé­dentes, avec un pre­mier semestre consa­cré aux pro­jets civils et un second aux pro­jets militaires.

Les examens

Thayer s’inspire direc­te­ment des for­mats d’examen de Poly­tech­nique. Deux semaines de jan­vier et de juin leur sont réser­vées. Ceux de jan­vier (semi-annual) sont sur­veillés par le corps ensei­gnant, ceux de juin (annual) sont sur­veillés par le corps ensei­gnant avec les membres du Board of Visi­tors. Le cadet qui échoue à un exa­men de jan­vier ou de juin dans une quel­conque matière est ren­voyé de l’Académie. Pour chaque matière, le cadet est exa­mi­né à l’écrit et à l’oral par le chef de dépar­te­ment et les assis­tants-pro­fes­seurs. En salle d’examen, quatre cadets font face à deux grands tableaux, l’un répond aux ques­tions qui lui ont été posées et fait les démons­tra­tions néces­saires au tableau, pen­dant que les trois autres pré­parent les ques­tions qui leur ont été remises. Cela dure une heure. Seize cadets sont exa­mi­nés en quatre heures sur un sujet, les qua­rante cadets d’une classe ont ain­si cinq heures d’examen indi­vi­duel dans la jour­née. Le clas­se­ment de sor­tie télé­guide le choix de l’arme d’affectation. Les meilleurs se dirigent vers le corps des Ingé­nieurs, les sui­vants jusqu’à la moi­tié de la pro­mo­tion choi­sissent l’Artillerie, la seconde moi­tié choi­sit l’Infanterie ou la Cavalerie.

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