L’Institut d’Optique, bientôt sur le campus de Polytechnique

Dossier : ExpressionsMagazine N°596 Juin/Juillet 2004

De quoi est composé l’Institut d’Optique ?

De quoi est composé l’Institut d’Optique ?

L’Institut d’optique théo­rique et appli­quée (IOTA), que l’on appelle plus sim­ple­ment Ins­ti­tut d’Optique, est un éta­blis­se­ment d’enseignement supé­rieur recon­nu d’utilité publique. Il est com­po­sé d’un sec­teur for­ma­tion et d’un sec­teur recherche/valorisation. L’aspect for­ma­tion est prin­ci­pa­le­ment repré­sen­té par une grande école d’ingénieurs, l’École supé­rieure d’optique (Sup’ Optique) qui est une école d’ingénieurs pri­vée recon­nue d’utilité publique. Mais nous avons aus­si un CFA (Centre de for­ma­tion par l’alternance), nous fai­sons de la for­ma­tion conti­nue et nous pré­pa­rons un diplôme de mas­tère, com­mun en par­te­na­riat avec l’X et en par­te­na­riat avec l’université Paris-Sud.

L’aspect recherche s’organise autour du Labo­ra­toire Charles Fabry, uni­té mixte de l’Institut d’Optique, avec le CNRS et Paris-Sud. Enfin nous avons une struc­ture de valo­ri­sa­tion de la recherche, bureau d’étude, trans­fert de tech­no­lo­gie : IOTech.

200 personnes + les étudiants

C’est l’ensemble de ces activités qui a vocation à déménager sur le campus de l’X ?

Arnold Migus : “ L’annonce de l’arrivée de Tha­lès sur le cam­pus de l’X nous a beau­coup séduits. Nous allons être en prise sur toute la chaîne de l’optique, depuis les recherches fon­da­men­tales jusqu’aux pro­cé­dés les plus appliqués. ”
© THOMAS ARRIVÉ – ÉCOLE POLYTECHNIQUE

Tout à fait. L’institut d’Optique ras­semble envi­ron 200 per­sonnes, sans comp­ter les étu­diants qui sont main­te­nant 90 par pro­mo­tion et que nous avons l’ambition de faire pas­ser bien­tôt à 120. Nos locaux d’Orsay ne nous per­mettent pas de nous déve­lop­per. Nous cher­chions un nou­veau site. L’annonce de l’arrivée de Tha­lès sur le cam­pus de l’X nous a beau­coup séduits. Tha­lès, c’est l’optronique, c’est l’optique de défense, l’ouverture vers les micro et nano­tech­no­lo­gies : en nous ins­tal­lant sur le cam­pus, nous allons être en prise sur toute la chaîne de l’optique, depuis les recherches fon­da­men­tales jusqu’aux pro­cé­dés les plus appli­qués. Les moyens du labo­ra­toire de Tha­lès qui est en train d’être construit, notam­ment les salles blanches, inté­ressent nos équipes comme ils inté­ressent d’ailleurs celles de l’X.

Que vous apporte l’École polytechnique elle-même ?

L’Institut d’Optique n’est pas le seul éta­blis­se­ment qui compte rejoindre le cam­pus dans les pro­chaines années : l’ONERA et l’ENSTA sont éga­le­ment sur le point de s’y implan­ter (l’Institut d’Optique joue en quelque sorte un rôle pilote). Nous avons tous à y gagner. La recherche et sur­tout l’enseignement supé­rieur souffrent en France d’un trop grand écla­te­ment. Il n’existe pas de MIT fran­çais. Nous avons besoin d’atteindre une cer­taine masse cri­tique pour être visibles et bien iden­ti­fiés sur le plan inter­na­tio­nal. De nom­breux accords relient déjà nos dif­fé­rents établissements.

Il existe aus­si un début de for­ma­li­sa­tion des rela­tions entre éta­blis­se­ments du pla­teau (l’X, IOTA, Paris-Sud, HEC, Supé­lec, etc.) sous le nom d’Institut de Saclay. Mais la consti­tu­tion d’un grand cam­pus, géo­gra­phi­que­ment cohé­rent, ne peut que faci­li­ter cette iden­ti­fi­ca­tion depuis l’étranger. Ce qui ne nous empêche pas de gar­der cha­cun nos spécificités.

Vous êtes l’ancien directeur du LULI. Quel rôle avez-vous joué dans le rapprochement ?

J’ai effec­ti­ve­ment diri­gé le LULI (Labo­ra­toire pour l’utilisation des lasers intenses) à l’X, jusqu’en sep­tembre 2003, date à laquelle j’ai pris mes actuelles fonc­tions. J’étais d’ailleurs très impli­qué auprès d’André Ducasse, l’ancien direc­teur géné­ral de l’Institut d’Optique, pen­dant toute l’année qui a pré­cé­dé ma nomi­na­tion et son départ à la retraite. Et je siège au Conseil d’administration de l’Institut d’Optique depuis plu­sieurs années. Pour le pro­jet de démé­na­ge­ment, ma posi­tion à l’X a été utile.

Mais c’est André Ducasse qui a ini­tié le pro­jet. C’est à lui que revient le mérite de l’inscription du finan­ce­ment de la pre­mière tranche du pro­jet au contrat de plan État-Région. Le minis­tère de l’Éducation natio­nale, et le Conseil géné­ral de l’Essonne, et nous l’escomptons, un finan­ce­ment com­plé­men­taire de la région Île-de-France, nous assurent donc la construc­tion d’environ 12 000 m2 SHON. La deuxième tranche devrait nous per­mettre à terme d’atteindre les 20000 m² recherchés.

Poster un commentaire