Souvenirs d’anciens

Dossier : ExpressionsMagazine N°680 Décembre 2012
Par Bernard ESAMBERT (54)

Le cour­ri­er de Georges Lacroix (43) dans la rubrique Mag­nan du numéro d’août-septembre dernier est intéres­sant mais appelle une remar­que con­cer­nant le STO et la direc­tion d’alors de l’École.

Celle-ci ne décourageait pas les élèves de par­ticiper au STO, loin de là, comme en témoigne l’un des rares élèves qui ont préféré alors par­tir en Afrique du Nord, André Bénard (42). Le sous-gou­verneur Tar­lé (19) rap­pelait aux élèves les règles du jeu : « le STO pour la relève des pris­on­niers et la survie de l’École », comme en témoignent dans leur ouvrage (Témoins de la fin du IIIe Reich – Des poly­tech­ni­ciens témoignent, L’Harmattan 2004) des cama­rades par­tis en Alle­magne dans le cadre du STO.

L’historien Philippe Bur­rin écrit quant à lui (ouvrage col­lec­tif Le Choix des X, dir. Marc-Olivi­er Baruch (75) et Vin­cent Guigueno (88), Fayard 2000) que l’École des mines et l’École poly­tech­nique avaient fourni « des groupes entiers d’élèves pour le STO – dans le cas de la sec­onde presque tous ses élèves » (p. 80).

Ce point à car­ac­tère his­torique méri­tait d’être souligné.

Commentaire

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Salmona (56)répondre
13 décembre 2012 à 22 h 13 min

La légende a longtemps
La légende a longtemps pré­valu sur la réal­ité en ce qui con­cerne la France sous l’Oc­cu­pa­tion. de Gaulle l’avait voulu ain­si : pour que la France puisse panser ses plaies et se recon­stru­ire, il fal­lait que tous les Français aient été résistants.
La réal­ité est évidem­ment tout autre. Esam­bert fait oeu­vre salu­taire en remet­tant les choses a leur place. Les résis­tants et les réfrac­taires au STO n’en sont que plus héroïques : X ou autres, ils furent minori­taires. Gloire a leur mémoire !

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