La plateforme qui démocratise la téléexpertise et la téléconsultation

Flui­di­té du par­cours de soin, télé­ex­per­tise, téléas­sis­tance, qua­li­té de vie des patients, lutte contre les déserts médi­caux et contre la pénu­rie de spé­cia­listes sont autant de pro­blé­ma­tiques et d’enjeux de san­té publique adres­sés par Rofim grâce à sa pla­te­forme unique. Émi­lie Mer­ca­dal, cofon­da­trice et CEO de l’entreprise, revient pour nous sur la rai­son d’être de cette start-up, son posi­tion­ne­ment et ses ambitions.

Rofim se positionne comme une plateforme de télémédecine collaborative au service de la médecine. Comment est née l’idée de votre start-up ? 

J’ai tou­jours eu la volon­té de m’impliquer dans le monde de la san­té et de par­ti­ci­per, à mon niveau, à sa trans­for­ma­tion. Avant de cocréer Rofim, je tra­vaillais dans l’industrie phar­ma­ceu­tique, et plus par­ti­cu­liè­re­ment dans le sec­teur des vac­cins. Cet uni­vers me pas­sionne, car il contri­bue concrè­te­ment à chan­ger la vie des patients. Et c’est dans cette pers­pec­tive que Rofim a été fon­dée. En 2018, on man­quait d’outils digi­taux pour sim­pli­fier et flui­di­fier le par­cours des patients. Avec le Dr David Ben­sous­san, nous avons déci­dé de créer Rofim pour remé­dier à cette carence et mettre à la dis­po­si­tion des pro­fes­sion­nels de san­té une solu­tion digi­tale qui puisse sécu­ri­ser leurs échanges et amé­lio­rer le sui­vi du par­cours de soin. Pour déve­lop­per l’entreprise, nous avons été sou­te­nus par la Banque des Ter­ri­toires, avec qui nous par­ta­geons l’ambition de lut­ter contre les déserts médi­caux, et par Orange Ven­tures, dont nous sommes le pre­mier inves­tis­se­ment à impact. 

Aujourd’hui, quelle est l’ambition de Rofim ? 

Rofim veut deve­nir le lea­der fran­çais du diag­nos­tic col­la­bo­ra­tif grâce à sa pla­te­forme per­met­tant d’améliorer la col­la­bo­ra­tion entre les pro­fes­sion­nels de san­té et réduire ain­si le temps néces­saire pour poser un diag­nos­tic. Aujourd’hui, notre solu­tion est déjà uti­li­sée par plus de 900 éta­blis­se­ments et plus de 38 000 méde­cins. Nous avons éga­le­ment dépas­sé le cap des 250 000 actes annuels. 

Depuis juin 2023, Rofim est une entre­prise à mis­sion, dont la rai­son d’être est d’« amé­lio­rer la san­té pour tous par une solu­tion inno­vante en par­te­na­riat avec les pro­fes­sion­nels de san­té ». Ce choix fort s’inscrit dans la conti­nui­té de la mis­sion que nous nous sommes fixés en créant la socié­té : contri­buer à amé­lio­rer le quo­ti­dien des pro­fes­sion­nels de san­té et les par­cours de soin en met­tant à dis­po­si­tion de tous un ser­vice trans­verse, au ser­vice de l’intérêt géné­ral, fiable et acces­sible. Dans cette pers­pec­tive, Rofim est par­ti­cu­liè­re­ment sen­sible à la ques­tion de la san­té des femmes et aux causes huma­ni­taires. Cette sen­si­bi­li­té se tra­duit par une impli­ca­tion dans les réseaux fémi­nins, par des par­te­na­riats avec des asso­cia­tions telles qu’ENDOSUD contre l’endométriose, ain­si que par une col­la­bo­ra­tion avec l’ONG La Chaîne de l’Espoir.

Concrètement, comment Rofim améliore le quotidien des professionnels de santé ?

Rofim est une pla­te­forme de télé­mé­de­cine glo­bale qui regroupe quatre modules com­plé­men­taires contri­buant à flui­di­fier et à sim­pli­fier les échanges entre les pro­fes­sion­nels de san­té dans le cadre du par­cours de soin des patients. 

Grâce à la télé­ex­per­tise, un méde­cin géné­ra­liste va pou­voir adres­ser direc­te­ment son patient à un confrère spé­cia­liste et accé­lé­rer la pose d’un diag­nos­tic. En fonc­tion du motif de la consul­ta­tion, l’équipe médi­cale pour­ra pro­po­ser à un patient la télé­con­sul­ta­tion, par­ti­cu­liè­re­ment per­ti­nente pour des ren­dez-vous qui ne néces­sitent pas la pré­sence phy­sique du patient (les ren­dez-vous pré­opé­ra­toires avec un anes­thé­siste, par exemple). Elle per­met aus­si de répondre aux besoins de publics plus spé­ci­fiques, comme les rési­dents des EPHAD ou les per­sonnes qui sont en centre de détention. 

La pla­te­forme donne aus­si les moyens d’organiser effi­ca­ce­ment des e‑réunions qui regroupent des pro­fes­sion­nels de san­té de dif­fé­rentes dis­ci­plines pour prendre une déci­sion thé­ra­peu­tique ou poser un diag­nos­tic visant à une meilleure prise en charge. 

Enfin, Rofim inclut un module autour du Dos­sier Com­mu­ni­cant en Can­cé­ro­lo­gie afin d’optimiser le sui­vi et la per­son­na­li­sa­tion des soins pour les patients atteints d’un cancer.

En plus de ces modules, Rofim pro­pose plu­sieurs fonc­tion­na­li­tés, tou­jours dans l’optique de faci­li­ter le quo­ti­dien des pro­fes­sion­nels de san­té. Ils ont accès à une mes­sa­ge­rie et un outil de visio­con­fé­rence sécu­ri­sés. Ils peuvent trans­fé­rer très faci­le­ment des ima­ge­ries médi­cales avec un vie­wer inté­gré pour les écho­gra­phies. Pour les pra­ti­ciens, ces fonc­tion­na­li­tés repré­sentent un gain de temps consi­dé­rable, et apportent la pos­si­bi­li­té d’échanger avec leurs confrères et patients sur un seul et même outil qui per­met, par ailleurs, de tra­cer tous les échanges. Du point de vue de l’établissement de san­té, avoir une seule pla­te­forme à connec­ter à l’écosystème réduit dras­ti­que­ment les risques d’ordre sécu­ri­taire ! Enfin, Rofim a aus­si un inté­rêt éco­no­mique, la télé­ex­per­tise étant rem­bour­sée par la CPAM depuis février 2019. 

Même si vous ne vous adressez pas directement aux patients, ces derniers bénéficient tout de même d’avantages concrets. Quels sont-ils ?

Rofim est une pla­te­forme qui s’adresse en prio­ri­té aux éta­blis­se­ments hos­pi­ta­liers et aux méde­cins. Néan­moins, le patient reste au cœur de notre mis­sion et Rofim a été pen­sé pour qu’il en soit bien le béné­fi­ciaire final.

L’utilisation de Rofim per­met de réduire consi­dé­ra­ble­ment le temps d’attente avant d’être redi­ri­gé vers le bon méde­cin spé­cia­liste. Concrè­te­ment, le patient ne repart plus du cabi­net de son méde­cin avec un cour­rier pour un spé­cia­liste : son méde­cin va sol­li­ci­ter direc­te­ment un confrère pour une prise en charge très rapide depuis Rofim. Pour le patient, c’est non seule­ment la garan­tie d’être pris en charge dans des délais courts, mais également une réelle amé­lio­ra­tion, sim­pli­fi­ca­tion et flui­di­fi­ca­tion de son par­cours de soin. Dès leur prise de contact et leurs pre­miers échanges, le pra­ti­cien et le spé­cia­liste vont pou­voir se mettre d’accord sur les exa­mens à réa­li­ser, les docu­ments à four­nir : autant d’éléments qui vont contri­buer à accé­lé­rer la phase de diagnostic.

Par ailleurs, la télé­ex­per­tise repré­sente une solu­tion concrète pour lut­ter contre les déserts médi­caux, alors qu’on estime que 9 à 12 % de la popu­la­tion fran­çaise (soit entre 6 et 8 mil­lions de per­sonnes) vit aujourd’hui dans un désert médi­cal. Rofim est, d’ailleurs, la pre­mière solu­tion uti­li­sée dans les ter­ri­toires d’Outre-Mer, où l’on enre­gistre la plus faible den­si­té médi­cale à l’échelle nationale.

Enfin, Rofim est par­ti­cu­liè­re­ment atten­tif au bien-être des aidants. Depuis plu­sieurs années, nous avons à cœur de faci­li­ter leur vie au quo­ti­dien. Nous avons notam­ment mis en place une ligne d’écoute des­ti­née aux aidants des patients qui sont en réani­ma­tion, afin qu’ils puissent plus faci­le­ment prendre de leurs nou­velles, et ain­si allé­ger leur charge mentale.

En quoi la proposition de valeur de Rofim est-elle différenciante ?

Alors que la plu­part des acteurs du mar­ché pro­pose une solu­tion mono-seg­ment, Rofim apporte une solu­tion glo­bale et trans­verse qui couvre toutes les spé­cia­li­tés médi­cales. Pour ce faire, nous capi­ta­li­sons notam­ment sur un comi­té scien­ti­fique com­po­sé de 34 méde­cins. En outre, notre pla­te­forme est inter­opé­rable avec la majo­ri­té des logi­ciels métiers (DPI, PACS…) des éta­blis­se­ments hos­pi­ta­liers. Et nous fai­sons évo­luer Rofim en per­ma­nence pour répondre aux besoins de toutes les aires thérapeutiques. 

En paral­lèle, nous nous ins­cri­vons dans une démarche de co-construc­tion et d’innovation conti­nue avec nos par­te­naires. Nous avons noué de nom­breux par­te­na­riats avec l’industrie phar­ma­ceu­tique : avec Pierre Fabre, nous avons déve­lop­pé Der­ma­toEx­pert pour la télé­ex­per­tise en der­ma­to­lo­gie ; avec GE Heal­th­care, nous tra­vaillons sur la télé­ex­per­tise écho­gra­phique ; et plus récem­ment, avec AMA Exper­tise, nous avons lan­cé une solu­tion de téléas­sis­tance chi­rur­gi­cale. Pour amé­lio­rer le par­cours de soins et l’expérience des patients, nous sommes convain­cus de la per­ti­nence du trip­tyque qui s’articule autour de l’hôpital, l’industrie et les start-up. 

Quelles sont vos perspectives de développement à un niveau international ? 

Nous avons la volon­té de conti­nuer à pro­mou­voir et à déployer notre solu­tion. À l’heure actuelle, Rofim est pré­sent en Bel­gique, en Irlande, au Maroc et en Côte d’Ivoire. Nous sou­hai­tons pour­suivre notre déve­lop­pe­ment en Europe, en Afrique, ain­si qu’au Moyen-Orient. 

www.rofim.fr

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