« Rassembler hors du contexte habituel »

Dossier : GPX : une vieille dame très fringanteMagazine N°669 Novembre 2011

Gilles Moreau est un réci­di­viste. Il a déjà pré­si­dé le Groupe pari­sien des X il y a trente ans, séduit par l’idée « d’avoir des amis sans que ce soit pesant pour la maî­tresse de mai­son », une des idées mises en avant lors d’une pré­sen­ta­tion du GPX au Pré-Cate­lan en 1975.

« À l’époque, j’étais en pleine acti­vi­té, mais ce ne fut pas un pro­blème car au GPX le pré­sident est loin d’être seul. Le pré­sident chan­geait tous les ans, ce qui aujourd’hui est plus dif­fi­cile. Michael Témé­ni­dès, Yves Demou­lin et moi, tous les trois de la 58, nous sommes enga­gés à assu­rer en alter­nance la pré­si­dence ces trois der­nières années. »

La belle époque

« Il y a une tren­taine d’années, le GPX comp­tait plus de huit cents membres. Nous avons orga­ni­sé beau­coup de belles mani­fes­ta­tions. Je me sou­viens de soi­rées de ren­trée au Crillon, ou de sor­ties musi­cales sur la Seine avec un bateau loué pour la circonstance.

Aujourd’hui notre popu­la­tion a vieilli et s’est réduite de moi­tié. Inutile de se lamen­ter là-des­sus, cha­cun sait que le monde a chan­gé mais, croyez-moi, le GPX demeure une belle invention. »

Une juxtaposition de manifestations

« La mis­sion du GPX est, entre autres choses, de favo­ri­ser le déve­lop­pe­ment des liens d’amitié entre cama­rades, pour­suit Gilles Moreau, et les diverses acti­vi­tés que nous orga­ni­sons vont bien dans ce sens : par exemple les brid­geurs ren­contrent les brid­geurs, et les pas­sion­nés de visites cultu­relles ren­contrent… etc., puis ils rentrent chez eux. C’est une cari­ca­ture bien sûr, mais pour aller contre cette com­par­ti­men­ta­tion, ou la com­pen­ser, nous avons lan­cé et mis à exé­cu­tion l’idée de mélan­ger les thèmes, par exemple tech­nique et culture. »

Allier technique et culture

« Nous avons pro­fi­té d’une visite au CERN (le col­li­sion­neur de par­ti­cules) pour pas­ser trois jours à Genève et à Fer­ney-Vol­taire sur le thème de Vol­taire bien sûr, et dans le Jura. La for­mule a beau­coup plu, et nous avons pour­sui­vi avec Fla­man­ville et le Coten­tin alliés à Bar­bey d’Aurevilly et Jacques Pré­vert ; en sep­tembre de cette année, c’était le centre his­to­rique de Tou­louse, l’industrie aéro­nau­tique et le pic du Midi, etc. Ce fai­sant, explique Gilles Moreau, nous n’avons fait qu’appliquer une recette de la vie active : ras­sem­bler les gens en dehors de leur contexte de vie habi­tuel, et ça marche, les gens oublient leurs sou­cis et se connaissent mieux. »

Photo de Gilles MOREAU (58)

Le GPX

Pré­sident : Gilles Moreau (58)

Vice-pré­si­dents : Yves Demou­lin (58), Gilles Vaillant (68)

Tré­so­rier : Claude Rabaud (45)

Secré­taire géné­ral : Pierre Mar­ca­dé (64)

Secré­taire : Syl­vie d’Aillères

tél. : 01 45 48 52 04

Cour­riel : gpx@polytechnique.org

Gilles Moreau (58), deux enfants, trois petits-enfants, est un cher­cheur de voca­tion. Après une thèse au CNRS, il se consacre à la recherche phar­ma­ceu­tique chez Rous­sel-Uclaf jusqu’à la fusion condui­sant à Aven­tis à la fin de 1997.

Il devient ensuite conseiller indé­pen­dant pen­dant quatre ans.

Il se pas­sionne désor­mais pour l’anglais. Il assume, pour la com­mune de Cha­ren­ton, le rôle de tré­so­rier du comi­té de jume­lage avec Trow­bridge (Wilt­shire, Grande-Bretagne).

Développer les activités « actives »

« Nos membres appré­cient d’être actifs dans les mani­fes­ta­tions (comme le bridge, le yoga, etc.) ; c’est donc avec cette idée en tête que le cercle de lec­ture a été lan­cé en 2011. Tous les mois, les par­ti­ci­pants, quelques dames prin­ci­pa­le­ment, débattent autour d’un livre qu’il faut évi­dem­ment avoir lu. Les pre­mières ren­contres ont été consa­crées à la lit­té­ra­ture clas­sique du XIXe siècle, sous la hou­lette d’une spé­cia­liste (Marie-José­phine Strich), dont l’érudition et la gen­tillesse sont en per­pé­tuelle ému­la­tion. Et, si vous par­ti­ci­pez, vous pour­rez influer sur le choix des œuvres qui seront abordées. »

Rajeunir

« Le GPX fonc­tionne et peut conti­nuer ain­si, mais, ajoute Gilles Moreau, ce serait tel­le­ment mieux si nous pou­vions étendre notre audience vers les 45 ans, car après tout, si ce n’est pas l’âge moyen mesu­ré au GPX, c’est en tout cas l’âge per­çu ! Et puis si un cer­tain nombre d’entre nous y ont été heu­reux pen­dant des années, ça doit pou­voir aus­si être vrai pour beau­coup d’autres, ce n’est pas rien !»

Propos recueillis par Jean-Marc Chabanas

Une ani­ma­tion collective
Le pro­gramme des acti­vi­tés, régu­liè­re­ment dif­fu­sé dans La Jaune et la Rouge et sur http://gpx.polytechnique.org, donne une idée de leur grande varié­té. Elles sont orga­ni­sées par une bonne dou­zaine de cama­rades : voyages tech­ni­co-cultu­rels par Jean-Yves Crois­sant (64) et Pierre Mar­ca­dé (64), voyages loin­tains par Daniel Melin (64) et Gilles Vaillant (68), dîners-croi­sières, pro­me­nades à pied par Hugues Stur­bois (85) et Michael Témé­ni­dès (58), bridge par Jacky Heude (61), yoga par Jean-Fran­çois Jacq (58), théâtre par Claude Rabaud (45), oeno­lo­gie par Jean-Pierre Jamet (65), visites cultu­relles par Michel Corde (56) et Jean-Loup Picard (64), confé­rences-dîners par Michael Témé­ni­dès (58) et Marie-José­phine Strich, visites tech­niques et soi­rées caba­ret par André Phi­lippe de Ker­sau­son (62) et Charles Pau­trat (54), et d’autres encore. Comme dans toute orga­ni­sa­tion, notre secré­taire géné­ral, Pierre Mar­ca­dé (64), est la clé de voûte. Il a suc­cé­dé depuis trois ou quatre ans à Claude Rabaud (45) qui l’a été pen­dant de très nom­breuses années et qui est encore notre tré­so­rier (Claude Rabaud est entré au GPX en 1981 pour orga­ni­ser le ral­lye X‑ECP-HEC ; trente ans après il est tou­jours un membre de poids du bureau). Les pré­si­dents récents, Demou­lin (58), plu­sieurs fois pré­sident, et Témé­ni­dès (58) sont encore très actifs et atten­tifs ; oublié-je quelques per­sonnes ? alors, qu’elles ne m’en veuillent pas.
Vous voyez que le GPX est lar­ge­ment ouvert sur notre com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne, vous pou­vez vous adres­ser direc­te­ment aux res­pon­sables, ou bien à notre secré­taire Syl­vie d’Aillères, la seule per­sonne sala­riée du GPX.

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