Site de recherche de Bristol Myers Squibb pour découvrir des traitements innovants

Nous prévoyons 16 traitements innovants d’ici 2030 pour les patients atteints de maladies graves

Dossier : Vie des entreprises - HealthtechMagazine N°793 Mars 2024
Par Christophe DURAND

À la croi­sée de l’innovation et de la recherche, Bris­tol Myers Squibb a confir­mé au fil des décen­nies son posi­tion­ne­ment de lea­der dans le monde phar­ma­ceu­tique. À l’affût des der­nières avan­cées aus­si bien tech­no­lo­giques que scien­ti­fiques, le groupe pour­suit son déve­lop­pe­ment gui­dé par sa mis­sion : trans­for­mer la vie des patients par la science. Le point avec Chris­tophe Durand, Pré­sident de Bris­tol Myers Squibb France.

Dans le paysage pharmaceutique, quel est le positionnement de Bristol Myers Squibb ?

Bris­tol Myers Squibb est une entre­prise bio­phar­ma­ceu­tique qui asso­cie le meilleur de la bio­tech­no­lo­gie et de l’industrie phar­ma­ceu­tique. Créée il y a déjà plus de 100 ans, l’entreprise a tou­jours été au ren­dez-vous des inno­va­tions de rup­ture. C’est d’ailleurs ce qui explique notre lon­gé­vi­té ! Et, c’est aus­si une entre­prise qui a tou­jours su se réin­ven­ter. Depuis près d’une quin­zaine d’années, nous avons pris le par­ti de recen­trer nos acti­vi­tés sur les mala­dies graves pour les­quelles les besoins médi­caux sont signi­fi­ca­tifs : le can­cer, les mala­dies car­dio­vas­cu­laires, auto-immunes ou neu­ro­lo­giques. Dans cette démarche, notre ambi­tion est de déve­lop­per des médi­ca­ments qui sont les pre­miers de leur classe en termes de qua­li­té, d’efficacité, de tolé­rance et qui s’appuient sur des méca­nismes d’action innovants. 

Ce posi­tion­ne­ment fon­dé sur la recherche et l’innovation fait écho à notre mis­sion : trans­for­mer la vie des patients par la science. Bris­tol Myers Squibb est aujourd’hui le 6e acteur phar­ma­ceu­tique dans le monde et le 5e en France. Au niveau inter­na­tio­nal, nous pré­voyons la mise sur le mar­ché de 16 trai­te­ments inno­vants d’ici 2030. En matière de Recherche & Déve­lop­pe­ment, la filiale fran­çaise occupe une place par­ti­cu­lière dans le groupe. Elle est la 1ère filiale après les Etats-Unis en nombre de patients inclus dans nos essais cli­niques, soit plus 20 000 patients fran­çais essen­tiel­le­ment atteints de can­cer. Cet enga­ge­ment repré­sente plus de 100 mil­lions d’euros inves­tis chaque année dans cette acti­vi­té sur le ter­ri­toire fran­çais. Ce qui contri­bue au rayon­ne­ment de l’excellence de la recherche fran­çaise au niveau de notre groupe. 

Vous placez donc la technologie et l’innovation au cœur de votre développement et de votre activité. Comment cela se traduit-il dans les différentes aires thérapeutiques qui vous intéressent ? 

Pour être à la hau­teur de cette mis­sion, la recherche est stra­té­gique. Nous avons opté pour un modèle de déve­lop­pe­ment à forte valeur ajou­tée en matière de R&D : la recherche interne avec plus de 20 % de notre CA inves­tis chaque année, soit 9,5 mil­liards de dol­lars en 2022, et la recherche externe, fai­sant le pari de l’Open Inno­va­tion en déve­lop­pant des par­te­na­riats avec le monde aca­dé­mique, les bio­techs, les acteurs du monde phar­ma­ceu­tique pour mutua­li­ser nos savoir-faire et mul­ti­plier les chances d’aboutir à des options thé­ra­peu­tiques au ser­vice des patients. Aujourd’hui, cela repré­sente plus de 30 molé­cules dif­fé­rentes en développement. 

Qu’en est-il de la place du numérique et de la technologie prédictive en matière de R&D chez Bristol Myers Squibb ? 

Nous sommes convain­cus que la com­bi­nai­son de la science pré­dic­tive grâce à l’IA et les capa­ci­tés numé­riques cou­plées à notre exper­tise scien­ti­fique peut nous per­mettre d’accroître et d’accélérer notre capa­ci­té à décou­vrir de nou­velles options thé­ra­peu­tiques. Nous uti­li­sons l’IA depuis plu­sieurs années. Pour nos déve­lop­pe­ments cli­niques, nous avons recours au jumeau numé­rique qui per­met, par exemple, de simu­ler une sous-popu­la­tion de patients dans nos essais lorsque des don­nées diver­si­fiées ne sont pas immé­dia­te­ment dis­po­nibles. Dans les essais cli­niques, l’IA per­met de modé­li­ser des tailles de popu­la­tion et d’effets (effi­ca­ci­té, tolé­rance…) pour pré­dire ce qu’il sera pos­sible d’observer dans la vraie vie. Dans ce cadre, nous avons mis en place des par­te­na­riats stra­té­giques avec des acteurs de réfé­rence de la science pré­dic­tive et de l’IA.

Avec Owkin, nous nous concen­trons sur l’optimisation de notre déve­lop­pe­ment en car­dio­lo­gie. En capi­ta­li­sant sur nos banques de don­nées (molé­cules, moda­li­tés d’action…), nous tra­vaillons avec Dar­win Health pour pro­po­ser de nou­velles com­bi­nai­sons de molé­cules per­son­na­li­sées selon les dif­fé­rents pro­fils molé­cu­laires des patients atteints de can­cer. Nous sommes aus­si un des membres fon­da­teurs de la Filière Intel­li­gence Arti­fi­cielle & Can­cer. En notre qua­li­té de lea­der mon­dial dans le domaine de la can­cé­ro­lo­gie, il était natu­rel de prendre part à cette ini­tia­tive qui regroupe des acteurs publics (INCa, Health Data Hub, Alliance pour la Recherche et l’Innovation des Indus­tries de San­té, France Bio­tech) et des indus­triels pour sti­mu­ler l’innovation en can­cé­ro­lo­gie en France. Dans ce cadre, nous avons pro­po­sé un pro­jet qui a été vali­dé par le conseil d’administration et qui va s’intéresser au moni­to­ring et à la prise en compte de la qua­li­té de vie des patients trai­tés par des immu­no­thé­ra­pies en pra­tique cli­nique cou­rante en oncologie. 

Dans ce secteur en forte évolution, comment vous projetez-vous ? Quelles pistes explorez-vous ?

Nous gar­dons notre cap, nous conti­nuons à inno­ver et res­tons foca­li­sés sur les mala­dies graves. Bris­tol Myers Squibb a eu une contri­bu­tion majeure dans la prise en charge de ces mala­dies en étant l’un des pion­niers dans le trai­te­ment des can­cers comme le méla­nome, le can­cer du pou­mon ou du rein, le lym­phome ou le myé­lome mul­tiple avec des solu­tions inno­vantes por­teuses d’espoir pour les patients. Aujourd’hui, nous met­tons à dis­po­si­tion des pro­fes­sion­nels de san­té des immu­no­thé­ra­pies per­son­na­li­sées appe­lées CAR‑T cells. Ce sont des thé­ra­pies cel­lu­laires qui per­mettent de repro­gram­mer les cel­lules de l’immunité (lym­pho­cytes T) défaillantes d’un patient atteint de can­cer du sang afin qu’elles soient à nou­veau capables de détruire les cel­lules can­cé­reuses de ce même patient. Il y a 10 ans, c’était encore inima­gi­nable ! Demain, il s’agit de trou­ver de nou­velles moda­li­tés d’action qui vont s’intéresser à la dégra­da­tion des pro­téines au sein des cel­lules can­cé­reuses pour ralen­tir la pro­gres­sion du can­cer. Pion­nier de l’immuno-oncologie, Bris­tol Myers Squibb a acti­ve­ment contri­bué à l’accroissement de la sur­vie des patients atteints de can­cer grâce à ses innovations. 

En paral­lèle du can­cer, des mala­dies car­dio­vas­cu­laires et auto-immunes, nous nous posi­tion­nons aus­si sur des aires thé­ra­peu­tiques dans les­quelles le besoin médi­cal est immense, c’est le cas de la psy­chia­trie et plus par­ti­cu­liè­re­ment des psy­choses en lien avec la mala­die d’Alzheimer et la schizophrénie. 

Quelques mots sur votre croissance et vos dernières acquisitions.

En 2019, nous avons acquis Cel­gene, notre plus grande opé­ra­tion sur les 20 der­nières années. Elle nous a per­mis de deve­nir le lea­der mon­dial de l’oncologie et de l’hématologie. Depuis, nous avons acquis Myo­Kar­dia qui ren­force notre posi­tion de lea­der en car­dio­lo­gie, et tout récem­ment au der­nier tri­mestre 2023, nous avons réa­li­sé 5 acqui­si­tions majeures qui contri­buent à la for­ti­fi­ca­tion et au deve­lop­pe­ment de notre posi­tion en onco-héma­to­lo­gie, car­dio­lo­gie et neurologie. 

Aujourd’hui, comment imaginez-vous votre métier sur le moyen et le long terme ?

Conti­nuer à trans­for­mer la vie des patients par la science en accé­lé­rant les cycles d’innovation pour pro­po­ser des trai­te­ments acces­sibles à tous le plus rapi­de­ment pos­sible. Ces dimen­sions sont aus­si en phase avec notre feuille de route RSE nom­mée EnVie ! qui place l’innovation, la diver­si­té, l’inclusion, l’intégrité et l’écologie au cœur de nos pré­oc­cu­pa­tions. Au-delà de notre mis­sion, il est en effet de notre res­pon­sa­bi­li­té vis-à-vis de la socié­té de prendre soin et de pré­ser­ver la vie sous toutes ses formes. 

NO-FR-2400045-NP-Mars 2024

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