Ecran 1 de CPR

L’investisseur particulier aussi bien armé que l’investisseur institutionnel grâce à Internet

Dossier : Les placements financiersMagazine N°540 Décembre 1998
Par Guillaume de CHARRY

C’est pro­ba­ble­ment dans le métier de la tran­sac­tion bour­sière que le com­merce sur Inter­net trouve en France une de ses meilleures appli­ca­tions. Acces­si­bi­li­té, sim­pli­ci­té, réduc­tion des coûts et donc des com­mis­sions pra­ti­quées, mon­tée en puis­sance des attentes en matière de ser­vices d’in­ves­tis­se­ments, pré­pa­ra­tion de sa propre retraite, trans­pa­rence du mar­ché : les nom­breux avan­tages du Web ont depuis long­temps levé les objec­tions des « dis­count bro­kers » amé­ri­cains. Plus d’1,5 mil­lion de clients uti­lise les ser­vices en lignes de SCHWAB, près de 500 000 ceux d’E*TRADE, les deux lea­ders amé­ri­cains de la négo­cia­tion en Bourse chez qui les ouver­tures de comptes se chiffrent en mil­liers par jour.

Toutes les opé­ra­tions qui reposent avant tout sur des échanges d’in­for­ma­tions et de conseils se prêtent par­ti­cu­liè­re­ment bien à un trans­fert sur Inter­net. Dès lors que l’in­ves­tis­seur sou­haite prendre en charge lui-même ses opé­ra­tions d’in­ves­tis­se­ments il n’y a plus qu’à ajou­ter une fonc­tion de transaction…

L’exis­tence d’un compte chez l’in­ter­mé­diaire finan­cier faci­lite consi­dé­ra­ble­ment la tran­sac­tion finan­cière et la sécu­ri­té de celle-ci. Pas besoin de carte de cré­dit et de com­mu­ni­ca­tion de code secret ou de porte-mon­naie élec­tro­nique… le compte titre et espèce du client est en ligne et tou­jours ouvert chez un teneur de compte. Bien sûr la non-maté­ria­li­sa­tion des titres est un élé­ment essen­tiel tan­dis que le sys­tème de tran­sac­tion en amont, celui de la SBF, per­met d’en­chaî­ner avec les meilleurs délais les opé­ra­tions élec­tro­niques (pas­sage de l’ordre sur le mar­ché et réponse de l’ordre) que la tra­di­tion­nelle criée ne per­met­tait pas.

Une infor­ma­tion plus com­plète et plus convi­viale consti­tue l’op­por­tu­ni­té de tou­cher un large éven­tail d’é­par­gnants. De nou­veaux pro­fils de clients se pré­sentent plu­tôt plus jeunes (la qua­ran­taine) et plu­tôt plus actifs dans la ges­tion de leurs por­te­feuilles. On trouve tout d’a­bord des pas­sion­nés de Bourse qui ont par ailleurs une acti­vi­té pro­fes­sion­nelle. On ren­contre ensuite des par­ti­cu­liers qui vivent de la ges­tion de leurs por­te­feuilles ; enfin, des pro­fes­sion­nels ayant la charge de la ges­tion de por­te­feuilles ou du conseil pour leurs propres clients.

Tous ces inter­ve­nants sur les mar­chés bour­siers montrent de plus en plus une exi­gence d’in­dé­pen­dance dans l’acte d’a­chat ou de vente, bien que deman­deurs d’ou­tils d’aide à la déci­sion, et plus par­ti­cu­liè­re­ment d’in­for­ma­tions à haute valeur ajoutée.

Un mar­ke­ting inter­ac­tif se met pro­gres­si­ve­ment en place, dans lequel le ges­tion­naire indi­vi­duel de por­te­feuille accède aux dif­fé­rents degrés d’in­for­ma­tion dont il a besoin.

Inter­net réoriente le mar­ché en faveur des four­nis­seurs dis­po­sant d’un savoir-faire tech­nique et marketing.

À titre d’exemple, chez CPR Bourse, l’u­ti­li­sa­teur peut consul­ter son por­te­feuille (his­to­rique des opé­ra­tions, pré­sen­ta­tion des indi­ca­teurs fis­caux liés aux por­te­feuilles, per­for­mance du por­te­feuille illus­trée par des gra­phiques). Afin de pas­ser un ordre sur une valeur don­née, l’u­ti­li­sa­teur obtient le der­nier cours coté, la pro­fon­deur du mar­ché (cinq meilleures offres et demandes) et la varia­tion par rap­port au cours de la veille. L’ordre d’a­chat ou de vente peut-être déci­dé par rap­port au cours limite ou pas­sé immé­dia­te­ment. L’u­ti­li­sa­teur est tenu au cou­rant de l’é­vo­lu­tion de son ordre exé­cu­té, en cours, tom­bé ou annu­lé. De même, il dis­pose des élé­ments pour gérer son por­te­feuille, sur une large sélec­tion de Sicav et Fonds de grands ges­tion­naires internationaux.

La rubrique Cours couvre toutes les valeurs du mar­ché fran­çais ain­si que les indices et les prin­ci­pales devises. L’u­ti­li­sa­teur peut, en cli­quant sur une valeur, obte­nir le détail avec des gra­phiques d’é­vo­lu­tion du cours sur six mois, un an ou cinq ans, consul­ter la fiche signa­lé­tique de l’en­tre­prise, consul­ter l’a­na­lyse finan­cière et les recom­man­da­tions des pro­fes­sion­nels… et s’il le sou­haite effec­tuer son opération.

La rubrique Recherche consti­tue l’une des fortes valeurs ajou­tées du ser­vice en ligne.

Ecran 2 de CPRLa masse d’in­for­ma­tions consul­tables sur le site est consti­tuée prin­ci­pa­le­ment de trois types de docu­ments : des notes quo­ti­diennes d’in­for­ma­tions rédi­gées par les ana­lystes de la banque, des études sur des valeurs ou des sec­teurs d’ac­ti­vi­té et enfin des docu­ments thé­ma­tiques comme une lettre mensuelle.

Tous ces docu­ments ont pour objet de répondre aux attentes de l’u­ti­li­sa­teur. Ces diverses études sont acces­sibles par ordre chro­no­lo­gique, par valeurs, par sec­teurs d’ac­ti­vi­té, par opi­nion. Ces infor­ma­tions sont aus­si para­mé­trables (cus­to­mi­za­tion) en amont per­met­tant ain­si de n’ac­cé­der qu’aux seuls centres d’in­té­rêts du client.

L’u­ti­li­sa­teur accède bien sûr aux dépêches d’ac­tua­li­té pour pou­voir réagir en permanence.

L’ap­proche consiste à inté­grer des ser­vices afin d’ai­der ses clients à gérer leur por­te­feuille et non à pro­duire et dif­fu­ser de l’information.

Le site Web se déve­loppe grâce à une poli­tique d’en­ri­chis­se­ment du site par agré­ga­tion de conte­nus en pro­ve­nance de par­te­naires four­nis­seurs d’in­for­ma­tions et par apports régu­liers de nou­veaux ser­vices ou de nou­veaux liens trans­ver­saux. Entiè­re­ment tour­né vers le seul béné­fice du client, Inter­net entraîne l’ap­pa­ri­tion d’al­liances et de par­te­na­riats tra­di­tion­nel­le­ment reje­tés par les Banques et les « full ser­vice bro­kers » pour qui les pro­duits finan­ciers (Sicav et Fonds), la recherche et l’a­na­lyse finan­cière « mai­son » ont tou­jours été la par­tie cen­trale de la vente. Les consé­quences non encore tota­le­ment mesu­rées vont pro­ba­ble­ment être importantes.

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