Robot de désherbage NAIO

Développer et renforcer la robotique au service de l’agriculture

Dossier : Dossier FFEMagazine N°707 Septembre 2015
Par Aymeric BARTHES

Pouvez-vous nous en dire plus sur Naio Technologies ?

Naio tech­nolo­gies est une société spé­cial­isée dans le domaine de la robo­t­ique agri­cole. Nous fab­riquons des robots des­tinés aux activ­ités agri­coles afin de réduire la péni­bil­ité au tra­vail mais aus­si dans le but de réduire les impacts sur l’environnement en évi­tant l’utilisation de produits.

L’entreprise compte une dizaine de col­lab­o­ra­teurs dont plus de la moitié tra­vail­lent pour la recherche et le développe­ment de nos solu­tions. Con­crète­ment, nous con­cevons les plans des robots en gar­dant un lien très fort avec le ter­rain et le client final, nous sous-traitons la fab­ri­ca­tion des pièces et nous réal­isons l’assemblage dans nos ateliers.

Qu’en est-il des robots que vous proposez à la vente ?

Notre robot phare « OZ » a été créé pour faciliter le désherbage des sur­faces de moins de 10 hectares sans util­i­sa­tion de pro­duits chim­iques. Il s’adresse prin­ci­pale­ment aux maraîch­ers et horticulteurs.

Nous sommes actuelle­ment en train de dévelop­per un nou­veau robot qui aura la capac­ité de désher­ber de plus grandes sur­faces (entre 10 et 50 hectares) et qui est donc des­tiné à des exploita­tions agri­coles indus­trielles. La com­mer­cial­i­sa­tion de ce nou­veau robot est prévue pour l’année 2016 en parte­nar­i­at avec une société française.

Nous pré­parons d’ores et déjà l’avenir en tra­vail­lant égale­ment sur un pro­jet de Recherche et Développe­ment con­cer­nant un robot mul­ti-usage en viticulture.

Quels sont vos projets en ce qui concerne l’industrialisation de votre activité ?

Cette année nous avons pour le moment pro­duit 20 robots et nous nous sommes fixés comme objec­tif 100 robots pour la fin 2017. Nous essayons de pro­duire nos robots locale­ment, c’est-à-dire à prox­im­ité du lieu de commercialisation.

Dans le cadre de notre indus­tri­al­i­sa­tion, les prin­ci­paux enjeux sont d’abord la réduc­tion des coûts de pro­duc­tion et l’augmentation de nos vol­umes de pro­duc­tion. Un autre enjeu fort est celui de l’optimisation du temps de mon­tage et d’assemblage afin de pass­er plus de temps sur des tâch­es à valeur ajoutée comme l’innovation, la recherche et le développement.

Vous êtes actuellement en plein développement international. Qu’en est-il ?

Nous visons l’Allemagne et les Pays Bas où l’agriculture biologique est très dévelop­pée sur le marché maraîch­er et l’horticulture. Nous nous tournons aus­si vers la Bel­gique où nous avons des points de relais via notre action­nar­i­at actuel.

Nous souhaitons aus­si faire un test en Cal­i­fornie qui est un ter­rain cul­turelle­ment plus prop­ice aux inno­va­tions et qui comptent de nom­breux investis­seurs dans le domaine de l’agriculture biologique.

Quelle place accordez-vous aux partenariats ?

Dans le cadre de la recherche et le développe­ment, nous avons déjà mis en place plusieurs formes de col­lab­o­ra­tions. Nous tra­vail­lons avec un groupe français agri­cole de taille impor­tante avec lequel nous avons dévelop­pé notre nou­veau robot. Nous avons aus­si un parte­nar­i­at avec la Région MIPY, le LAAS-CNRS et l’IFV sur le pro­jet de robot pour la vigne.

Nous sommes d’ailleurs ouverts à tous nou­veaux parte­nar­i­ats pour lesquels nous pou­vons met­tre à dis­po­si­tion notre exper­tise et notre savoir-faire pour réalis­er de nou­veaux pro­jets. Par­al­lèle­ment, nous souhaitons dévelop­per des parte­nar­i­ats com­mer­ci­aux afin de dis­tribuer nos robots en France et à l’international.

En 2014, afin de commercialiser OZ, vous avez lancé une levée de fond auprès de Business Angels et sur des plateformes de Crowdfunding pour une valeur de 730 000 euros et aujourd’hui vous lancez une seconde opération : où en êtes-vous ?

Nous sommes en train de rassem­bler 2 mil­lions 500 mille euros auprès de fond d’investissement français, de parte­naires ban­caires et de la BPI afin d’optimiser notre proces­sus d’industrialisation et de dévelop­per notre effort de com­mer­cial­i­sa­tion. La lev­ée de fond va pren­dre fin en sep­tem­bre-octo­bre prochain.

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