“Cent cinquante cavaliers pour un spectacle exceptionnel ”

Dossier : Les trente ans du binet JumpingMagazine N°664 Avril 2011
Par Ségolène PÉRIN

Com­ment expli­quer la longévité du binet Jump­ing à l’X ?

Selon Ségolène Périn, ” le démé­nage­ment de l’É­cole dans l’Es­sonne en 1974 a per­mis à la sec­tion équestre de l’É­cole de se dévelop­per, et par­mi les élèves qui ont pu décou­vrir cette activ­ité, cer­tains ont voulu organ­is­er un événe­ment sportif de haut niveau dans le cadre d’une Asso­ci­a­tion de loi 1901. Depuis, l’en­goue­ment s’est trans­mis sans inter­rup­tion à toutes les pro­mo­tions qui ont suivi.

” Le départe­ment de l’Es­sonne se prête égale­ment à ce sport : il y a 2 000 licen­ciés dans un ray­on de 10 km autour de Palaiseau. Les clubs hip­piques du départe­ment, la FFE et le sou­venir de célèbres anciens comme Nathalie Kosciusko- Morizet con­tribuent aus­si au ray­on­nement du binet Jumping.”

Jumping et nouvelles technologies

Un con­cours inter­na­tion­al de haut niveau
Il y en a env­i­ron six ou sept épreuves par jour, de trois types dif­férents, avec des hau­teurs d’ob­sta­cles pro­gres­sives : 1,30 m pour les jeunes chevaux de sept ans ; le con­cours de saut inter­na­tion­al 1 étoile (CSI*) avec une hau­teur d’ob­sta­cle de 1,30 m ; le con­cours de saut inter­na­tion­al 2 étoiles (CSI**) avec une hau­teur d’ob­sta­cle de 1,45 à 1,50 m.

Éric Fis­chmeis­ter (80), élève de la pre­mière pro­mo­tion à avoir organ­isé le Jump­ing témoigne.

” En 1982, nous avons lancé le pre­mier con­cours hip­pique nation­al de classe A, le plus doté de France à l’époque, avec les meilleurs cav­a­liers et les meilleurs chevaux. Je m’oc­cu­pais du spon­sor­ing et du bud­get. L’idée a été de mon­ter en même temps une expo­si­tion ” nou­velles tech­nolo­gies ” dans les tentes autour du Jump­ing et les entre­pris­es se sont bous­culées pour y participer.

” Nous avons créé un nou­veau par­cours près du lac avec l’aide des mil­i­taires de l’époque, lancé les bull­doz­ers, nivelé le ter­rain, plan­té les arbres et la pelouse, tracé la bor­dure de l’en­c­los, mon­té les tri­bunes. Les obsta­cles en bois ont été créés sur mesure dans les ate­liers de l’X par des char­p­en­tiers extra­or­di­naires qui nous ont fait des œuvres d’art.”

Quinze nationalités

Au fil des années, le con­cours nation­al a enreg­istré une pro­gres­sion en ter­mes de dif­fi­cultés et de dota­tion, notam­ment à par­tir de 2005 grâce au spon­sor­ing de MBDA. C’est cette année-là que l’épreuve est dev­enue inter­na­tionale. La dota­tion glob­ale s’élève aujour­d’hui à env­i­ron 55 000 euros. “Nous accueil­lons aujour­d’hui, explique Ségolène Périn, env­i­ron 15 nation­al­ités, dont beau­coup d’Eu­ropéens qui vien­nent avec leurs chevaux (Belges, Suiss­es, Autrichiens, Bri­tan­niques), et par­mi nos invités les plus loin­tains, des Argentins.

“De grandes uni­ver­sités étrangères comme l’Im­pe­r­i­al Col­lege de Lon­dres et l’É­cole royale de Brux­elles par­ticipent égale­ment à une épreuve étu­di­ante que nous organ­isons et à laque­lle cer­tains élèves de notre sec­tion équestre pren­nent part.

” Le niveau des cav­a­liers s’est con­sid­érable­ment élevé pour faire face à une dif­fi­culté tou­jours crois­sante des épreuves, ce qui rend chaque année le Jump­ing plus spec­tac­u­laire. Mais quel que soit le niveau de dif­fi­culté, la rela­tion entre cav­a­lier et cheval est ce qui impres­sionne le plus. Ils ne font plus qu’un, du début à la fin du par­cours, et leur com­plic­ité fait vibr­er le public.”

Ségolène Périn

Ségolène Périn (2009) pré­side la Société hip­pique de l’X (binet Jump­ing). Elle se des­tine à la biolo­gie. Elle est égale­ment tutrice d’un élève de qua­trième Zup de Co. Elle chante à la chorale et s’in­téresse à l’œnologie.

École poly­tech­nique 91128 Palaiseau Cedex

Tél. : 01 59 69 76 94 ou 06 45 45 25 32
segolene.perin@polytechnique.org

Un site Internet

Le binet s’est beau­coup investi dans la con­struc­tion du site Inter­net qui ampli­fie main­tenant la vis­i­bil­ité inter­na­tionale du con­cours. www.jumpingdelx.com

Isabel Delesques-Grauby

Isabel Delesques-Grau­by (2009), secré­taire générale de l’As­so­ci­a­tion, est aus­si son Webmestre. Elle se des­tine à l’in­for­ma­tique et pra­tique l’e­scrime artistique.

École poly­tech­nique 91128 Palaiseau Cedex

Tél. : 0621618923

isabel.delesques-grauby@polytechnique.org
webmaster@jumping.polytechnique.org

Des défis à relever


Il y a vingt-six ans, les élèves de la SHX 85.

“Les défis sont d’or­dre rela­tion­nel et d’or­dre logis­tique”, explique Isabel Delesques-Grau­by, secré­taire générale et Webmestre.

“Nous devons nouer des parte­nar­i­ats, trou­ver des spon­sors et des exposants, pré­par­er le ter­rain et met­tre à jour notre site Internet.

” Nous sol­lici­tons nos spon­sors pour obtenir des lots des­tinés à la remise des prix ou pour une par­tic­i­pa­tion finan­cière. Le prin­ci­pal spon­sor est MBDA, la fil­iale de mis­siles bal­is­tiques d’EADS. Par­mi les autres, citons la Société Générale, Tait­tinger, l’AX et le groupe X‑Entreprises.

“Il nous faut égale­ment pré­par­er toutes les ani­ma­tions en marge du con­cours. Nous atten­dons, entre autres, la venue d’une for­ma­tion de la Garde répub­li­caine pour fêter les trente ans du Jump­ing à l’oc­ca­sion d’un repas que nous organ­is­erons pour les anciens mem­bres de l’Association.

” En ce qui con­cerne les exposants, nous pou­vons compter sur Roy­al Horse, qui pro­pose de l’al­i­men­ta­tion pour chevaux ; sur une artiste pein­tre spé­cial­isée dans les scènes équestres ; ou, plus inat­ten­du, sur BMW pour des essais des tout nou­veaux modèles.

” La pré­pa­ra­tion du ter­rain fait l’ob­jet d’un plan­ning rigoureux en deux temps : il faut oxygén­er le ter­rain avant l’hiv­er et semer des gran­ulés un mois avant l’épreuve pour amélior­er sa stabilité.

“Cette année, à cause des restric­tions du bud­get, de plus en plus de presta­tions seront réal­isées par nous-mêmes, comme, par exem­ple, la cou­ver­ture pho­tographique ou les inter­ven­tions du speak­er, ce qui nous oblig­era à être encore plus polyvalents. ”

Propos recueillis par Régine Lombard

Commentaire

Ajouter un commentaire

Marchalrépondre
9 mai 2011 à 10 h 57 min

Erra­tum
Il s’ag­it de la SHX 83

Répondre