Mener la bataille des idées

Dossier : PolytechniciennesMagazine N°712 Février 2016
Par Fabienne KELLER (79)

Ma sco­lar­ité à Poly­tech­nique a été un moment impor­tant, après deux années de pré­pa par­ti­c­ulière­ment éprou­vantes. Je garde égale­ment un sou­venir ému de mon ser­vice national.

J’ai été ravie de revoir récem­ment l’amiral Benoît Lugan, qui com­mande aujourd’hui l’École navale de Lan­véoc- Poul­mic que nous avions fréquen­tée ensemble.

Je n’ai que de bons sou­venirs de la for­ma­tion et de l’accueil de la Marine nationale.

La mascotte de la promo

En tant que maire de Stras­bourg de 2001 à 2008, j’ai eu l’occasion de défendre la vision human­iste portée par Stras­bourg, cap­i­tale européenne. © AVIRID / FOTOLIA.COM

J’ai ensuite suivi avec plaisir les cours et les con­férences. Ma dernière année a été mar­quée par la nais­sance de ma fille, vite dev­enue la mas­cotte de la promo.

J’ai appris à men­er de front le devoir d’une maman avec les études, bien épaulée par l’épouse de mon cap­i­taine, qui a accep­té de garder Claire sur le plateau.

Nouveaux savoirs

J’ai ensuite suivi des études à Berke­ley en économie. Les Améri­cains avaient alors cette volon­té de dévelop­per de nou­veaux savoirs en mis­ant sur l’interdisciplinarité. C’était une démarche inno­vante à l’époque et qui m’a beau­coup marquée.

Au sein du min­istère de l’Agriculture, comme respon­s­able de la ges­tion du marché français des céréales, puis au min­istère des Finances, en charge du finance­ment du secteur de l’agriculture et de la pêche, j’ai aus­si eu l’occasion de tra­vailler sur des prob­lé­ma­tiques où les liens tis­sés avec les autres pays européens étaient absol­u­ment essentiels.

Une vision humaniste

Enfin, en tant que maire de Stras­bourg de 2001 à 2008, j’ai eu l’occasion de défendre la vision human­iste portée par Stras­bourg, cap­i­tale européenne.

Que ce soit dans les pays européens, mais aus­si dans le monde, j’ai pu porter le mes­sage d’une Europe démoc­ra­tique qui a su se relever des guer­res grâce au dia­logue. Une Europe qui a su se bâtir un espace com­mun grâce à la sol­i­dar­ité et à la responsabilité.

La politique en héritage

Sou­vent, la vie nous réserve des sur­pris­es aux­quelles nous sommes plus ou moins pré­parés. L’amour de mon pays et mon intérêt pour la chose publique sont sans aucun doute liés à ma for­ma­tion de polytechnicienne.

“ Une carrière politique ne se prépare pas et ne se prévoit pas ”

Par ailleurs, la poli­tique est inscrite dans mon héritage famil­ial : mon père avait été pre­mier adjoint de la ville de Séle­stat et cela a égale­ment dû avoir une influ­ence sur mon parcours.

Mais la réal­ité, au fond, c’est qu’une « car­rière » poli­tique ne se pré­pare pas et ne se prévoit pas.

Des moments OFF

Je consacre beaucoup de temps à ma mission de parlementaire. Avant 18 heures, on se penche surtout sur les aspects plus techniques et législatifs tandis qu’après 18 heures commence une autre journée, celle des rencontres avec les citoyens dans des réunions ou lors de représentations.
Cela vaut bien évidemment encore davantage durant les week-ends.

Même si mon activ­ité est très prenante et débor­de naturelle­ment sur l’ensemble des heures d’une journée, j’ai décidé de sanc­tu­aris­er des moments en famille afin de prof­iter de mes enfants et aus­si de ma petite-fille, dont je suis la plus grande admiratrice.

Ces moments off per­me­t­tent de s’accorder un peu de recul et de pren­dre de meilleures décisions.

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