Vice-amiral Louis Mazères (1808–1873)

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°619 Novembre 2006Par : Pierre-Yves Digard (47)Rédacteur : JR

Curieux des­tin que celui de cet enfant de Rennes qui, orphe­lin de son père menuisi­er, quitte sa mère à 17 ans pour le grand large. Après com­bats, blessure et tem­pêtes, le mousse revient au pays, vice-ami­ral et grand offici­er de la Légion d’honneur.

Il n’a dû son suc­cès qu’à son courage, sa ténac­ité et son intel­li­gence, ver­tus qui lui ont per­mis d’acquérir en auto­di­dacte de hautes com­pé­tences maritimes.

Il fut de tous les com­bats du XIXe siè­cle aux Amériques. Ce n’est pas une « tête brûlée », bien au con­traire, mais un homme réfléchi et humain à qui cer­taines de nos plus belles unités furent confiées.

L’auteur nous con­duit der­rière ce marin, après une ini­ti­a­tion sévère en océan Indi­en, jusqu’au cen­tre du Paraguay, dans la tem­pête et les épidémies de la mer des Caraïbes où il côtoie le prince de Joinville, et dans les opéra­tions douloureuses de la guerre du Mexique.

La mémoire du vice-ami­ral Mazères fut quelque temps main­tenue à flot par son nom don­né à l’un de nos pre­miers can­ots de sauve­tage grâce à la générosité d’une épouse cer­taine­ment admirative.

Leur tombeau com­mun au cimetière de Rennes a été détru­it par les bombes de la dernière guerre sans que per­son­ne jusqu’à présent se soit soucié de le relever. Il y avait là un devoir de répa­ra­tion à accomplir.

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