Versailles 1919

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°570 Décembre 2001Par : Patrick de GMELINERédacteur : M. D. INDJOUDJIAN (41)

Dans son avant-pro­pos, l’auteur définit claire­ment son objec­tif. Celui-ci n’était pas d’écrire un livre de plus sur l’analyse politi­co-économique de la paix de Ver­sailles. Il a voulu présen­ter les acteurs et les négo­ci­a­tions de la Con­férence tout au long de la péri­ode cru­ciale allant de la mi-novem­bre 1918 au départ de W. Wil­son et de D. Lloyd George les 28 et 29 juin 1919.

Il est vrai que les his­to­riens cri­tiquent sou­vent de tels réc­its au con­tenu assez large­ment anec­do­tique. Dans le cas présent, ils auraient tort. Ce livre est une très utile con­tri­bu­tion, parce que cette paix man­quée, qui touche véri­ta­ble­ment l’Europe et le monde du début du XXIe siè­cle, est mal con­nue et, con­venons-en, dif­fi­cile à com­pren­dre. Patrick de Gme­line aidera ses lecteurs – que j’espère nom­breux – à être moins rebutés par cer­tains exposés plus abstraits et leur don­nera le goût d’y porter attention.

Certes, il était déjà pos­si­ble de suiv­re les négo­ci­a­tions jour après jour, grâce à l’irremplaçable ouvrage de Paul Man­toux, Les Délibéra­tions du Con­seil des Qua­tre (2 vol., Imprimerie nationale – Paris 1955) ; mais la final­ité même de ce dernier ouvrage le rend peut-être aride pour cer­tains lecteurs… qui l’apprécieront mieux après la lec­ture du livre de P. de Gmeline.

Enfin ses lecteurs seront enclins, et il faut s’en réjouir, à lire des analy­ses politi­co-économiques en se repor­tant à la bib­li­ogra­phie que donne l’auteur à la fin de son livre ou à ma mod­este con­tri­bu­tion : mon arti­cle de La Jaune et la Rouge de mars 2001.

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