Une grande école, pourquoi pas moi ?

Dossier : ExpressionsMagazine N°640 Décembre 2008
Par Pauline SERRAZ

Des élèves poly­tech­ni­ciens accom­pagnent les lycéens des éta­blis­se­ments par­te­naires pen­dant trois ans, par des séances de tuto­rat – qui ne sont pas du sou­tien sco­laire – pour déve­lop­per la métho­do­lo­gie, les outils et l’in­for­ma­tion néces­saires à la pour­suite de ces études. Ces séances ont lieu les mer­cre­dis après-midi pour 24 lycéens de seconde, 22 de pre­mière et 17 de terminale.

Déve­lop­per le capi­tal socio-cultu­rel qui, dans les milieux favo­ri­sés, est trans­mis par la famille

» Notre objec­tif, explique Isa­belle Bap­teste, res­pon­sable de ce pro­gramme, est sur­tout de déve­lop­per le capi­tal socio­cul­tu­rel, trans­mis dans les milieux favo­ri­sés par la famille. »

En paral­lèle, des ate­liers plus spé­ci­fiques sont ani­més par des inter­ve­nants exté­rieurs, selon trois thèmes : l’o­rien­ta­tion, ani­mée par des conseillers d’o­rien­ta­tion du minis­tère de l’É­du­ca­tion natio­nale ; l’ex­pres­sion, par deux comé­diens, et les codes sociaux, par trois sociologues. 

Renouveler les équipes

À cela s’a­joutent des sor­ties cultu­relles et des modules de décou­verte des filières et des métiers (visites d’en­tre­prises, de labo­ra­toires, d’é­coles, etc.). 24 élèves de la pro­mo­tion 2006 se sont inves­tis l’an der­nier dans ce pro­gramme, ain­si que trois X 2007 reve­nus de leur stage de pre­mière année avec GEPPM. Une équipe de tuteurs 2007 prend la relève.

S’ou­vrir sur l’avenir
 » Depuis que nous sui­vons le pro­gramme PPM, nous avons plus de faci­li­té à nous expri­mer. Nous sommes plus per­ti­nents en cours et nous avons l’im­pres­sion de savoir plus de choses. Les séances de tuto­rat nous donnent beau­coup de culture géné­rale, et le pro­gramme PPM nous apporte des expé­riences très enri­chis­santes, comme les visites de grandes écoles, de labo­ra­toires. Il nous aide aus­si à nous pro­je­ter dans l’a­ve­nir. Nous connais­sons les études supé­rieures qu’il nous est pos­sible d’en­tre­prendre et ça nous donne une plus grande ouver­ture sur l’avenir. »
Kamel, Wen­dy et Mary­line, en classe de pre­mière au lycée de Sainte-Geneviève-des-Bois

Avec la fin de la pre­mière pro­mo­tion PPM, qui a pas­sé son bac en juin der­nier, le pro­gramme post­bac a été lan­cé. Il consiste en un sui­vi finan­cier – par des par­te­na­riats avec les entre­prises – et psy­cho­lo­gique – par des par­rai­nages d’é­tu­diants – des futurs étu­diants, pour les deux pro­chaines années.

Valé­rie et David, X 2006 et tuteurs du pro­gramme GEPPM, com­mentent leur engagement.

» Nous avons effec­tué notre stage civil de pre­mière année en lycée avec ce pro­gramme et nous avons conti­nué à notre arri­vée sur le cam­pus. C’est très inté­res­sant de tra­vailler avec des plus jeunes pour les pous­ser vers l’a­vant, un peu plus qu’au lycée.

» Les lycéens choi­sissent un pro­jet et doivent le mener à bien en équipe. Notre groupe a entre­pris de créer un maga­zine sur les médias pré­fé­rés des jeunes : Média­do. Ils font la maquette du maga­zine avec des inter­views de jour­na­listes, des son­dages, des articles sur les médias, un quizz, etc. Ils l’im­priment au Centre Poly-Média puis pré­sentent leur pro­jet devant un public com­po­sé de leurs cama­rades, de leurs parents et d’é­lèves de seconde.

» Nous ne fai­sons pas de sou­tien sco­laire. L’ob­jec­tif du pro­gramme est de les faire s’ex­pri­mer et écrire pour qu’ils se sentent plus à l’aise, qu’ils soient plus assu­rés. Les séances s’or­ga­nisent donc autour de l’ac­tua­li­té, de l’an­glais, de l’ex­pres­sion orale et écrite, de l’o­rien­ta­tion, etc. Ce n’est pas sco­laire. Par ailleurs, les res­pon­sables du pro­gramme orga­nisent des acti­vi­tés régu­lières, comme des sor­ties au théâtre, des visites d’é­coles ou d’entreprises. »

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