Défilé des élèves de l’École polytechnique. Paris, avenue des Champs-Élysées, le 11 novembre 1945. © LAPI / Roger-Viollet

Un magnan d’outre-temps… Ce que deux antiques peuvent transmettre le temps d’un repas

Dossier : ExpressionsMagazine N°806 Juin 2025
Par Alexandre SAINT-DIZIER (X13)

Deux des der­niers cama­rades vivants de la pro­mo 45 ont orga­ni­sé un déjeu­ner avec quelques jeunes anciens de la 2013, dont est issu le petit-fils de l’un d’eux, afin de leur racon­ter ce qu’était l’École à leur époque et de pro­vo­quer un échange fruc­tueux sur les conti­nui­tés et les dif­fé­rences avec l’École actuelle. Alexandre était l’un des invi­tés de la 2013 et il nous fait part des leçons qu’il a tirées de cette ini­tia­tive sym­pa­thique. L’une d’entre elles n’est-elle pas un émer­veille­ment devant la viva­ci­té et la pré­ci­sion des sou­ve­nirs de ces anciens, qui sont tout de même dans leur cen­tième année ?

En entrant à l’X, en 2013, j’ai été frap­pé par ce qu’on m’a pré­sen­té comme étant les tra­di­tions poly­tech­ni­ciennes : un ensemble de pra­tiques, de voca­bu­laire et d’attitudes plus ou moins obs­cures et pit­to­resques que les anciens de la pro­mo­tion du des­sus avaient à cœur de me trans­mettre. J’ai reçu tout cela avec dili­gence et, l’année d’après, quand est venu mon tour de trans­mettre ces fameuses tra­di­tions, j’ai consta­té qu’il m’était impos­sible de répli­quer à l’identique l’expérience que j’avais moi-même reçue.

Outre le fait que chaque per­cep­tion est unique, une foule de petits ajus­te­ments pra­tiques sont venus per­tur­ber la trans­mis­sion idéa­le­ment pure de ces « tra­di­tions ». Et, pour­tant, les nou­veaux ont comme moi tout reçu en bloc, sans savoir bien dif­fé­ren­cier ce qui venait d’être inven­té et ce qui ne l’était pas. J’ai alors réa­li­sé que ce que j’avais reçu moi-même était for­cé­ment un mélange de nou­veau­tés et d’authentiques tra­di­tions, et ceux avant moi éga­le­ment, et ain­si de suite.

« Qui peut dire précisément ce qui fait la différence entre une vraie tradition et une fausse tradition ? »

Peut-on remon­ter jusqu’à une source légi­time, jusqu’à un âge d’or(igine) où tout res­pi­rait l’authentique, ou est-on sim­ple­ment en train de faire sem­blant de croire qu’un esprit immor­tel ani­mait le cœur de nos ancêtres ? Et, quand bien même ce der­nier exis­te­rait, qui peut dire pré­ci­sé­ment ce qu’il est, ce qui en fait et n’en fait pas l’essence, ce qui fait la dif­fé­rence entre une vraie tra­di­tion et une fausse tradition ?

La promo 1945

En par­lant de tra­di­tion, voi­là cin­quante ans que la pro­mo­tion 1945 se livre à un magnan men­suel, un repas de pro­mo­tion rituel, le troi­sième mar­di de chaque mois, à la Mai­son des X, repas qu’ils n’ont raté que moins d’une dizaine de fois durant toutes ces années. Et ce mar­di-là, le 18 mars 2025, les deux der­niers sur­vi­vants de la pro­mo­tion, Mau­rice Mer­met et Fran­çois Mayer, pleins de viva­ci­té mal­gré leurs presque cent ans, ont convié quelques jeu­nots dans l’intimité de leurs retrou­vailles pour par­ta­ger en petit comi­té un peu de leur expé­rience polytechnicienne. 

Par­mi eux, des res­pon­sables-membres de l’AX et de La Jaune et la Rouge, quelques sur­vi­vants ou veuves des pro­mo­tions voi­sines (X44, X47) et quelques membres de la pro­mo­tion X2013, pro­mo­tion du petit-fils de Mau­rice Mer­met, qui était com­plice de cette orga­ni­sa­tion mais qui n’a mal­heu­reu­se­ment pas pu être pré­sent (il était coin­cé sur un télé­siège). Et tous ensemble, ceux et celles qui ont pu se libé­rer, nous avons écou­té leur témoignage.

François Mayer et Maurice Mermet deux jeunes antiques de la promotion X45.
Fran­çois Mayer et Mau­rice Mer­met deux jeunes antiques de la pro­mo­tion X45.

Les concours de 1945

Mau­rice et Fran­çois ont réus­si le concours de l’X juste après la capi­tu­la­tion alle­mande. Cette année-là, deux concours ont eu lieu. Le concours de la pro­mo­tion 45, en juin comme il était de cou­tume, mais aus­si le concours de la pro­mo­tion 44, qui n’avait pas pu avoir lieu l’année pré­cé­dente et qui a été rat­tra­pé en jan­vier 1945. Abreu­vé de l’imaginaire épique lié à la Seconde Guerre mon­diale, je m’imaginais naï­ve­ment que les écoles comme Poly­tech­nique avaient été fer­mées pen­dant l’occupation et que les acti­vi­tés non direc­te­ment liées à la sur­vie à court terme comme les arts et les sciences étaient ban­nies, n’étaient pra­ti­quées qu’en cachette par quelques esprits nobles et téméraires. 

Si on m’avait deman­dé pour quelle rai­son le concours 44 fut annu­lé, j’aurais dit ou bien que la salle d’examen aurait été bom­bar­dée, ou bien qu’une rafle aurait eu lieu pen­dant l’une des épreuves, ou encore que le sujet aurait été cen­su­ré parce qu’il dif­fu­sait des mes­sages de résis­tance. Mais rien de tout cela : il fut repor­té parce qu’une par­tie des can­di­dats ne put se rendre sur leur lieu d’examen, à la suite des blo­cages de train. Cela me fait réa­li­ser à quel point le quo­ti­dien banal de cette période m’est étranger. 

Quels sen­ti­ments pou­vaient bien avoir un tau­pin sans his­toire de cette époque ? Guère agréable à n’en pas dou­ter, Mau­rice et Fran­çois n’ont pas sou­hai­té s’appesantir sur ces « années noires » dont il ne res­sort pour eux qu’une absence d’adolescence, une absence de dis­trac­tion, un immense sou­la­ge­ment en les voyant se ter­mi­ner et, avoue­ront-ils plus tard, un sen­ti­ment de culpa­bi­li­té lar­ge­ment par­ta­gé de n’avoir pas assez contri­bué à y mettre fin.

Drames individuels dans le drame collectif

En juillet 1945, la confu­sion règne mais la guerre est enfin der­rière soi, et Fran­çois et Mau­rice ont pu ten­ter leur chance au concours. Aucun évé­ne­ment par­ti­cu­lier n’a entra­vé son bon dérou­le­ment, hor­mis les imman­quables petits drames indi­vi­duels. Dans son centre d’examen, Fran­çois assiste à la détresse de deux élèves, tour à tour. Le pre­mier est sim­ple­ment arri­vé en retard, ce qui le dis­qua­li­fiait d’office. Le deuxième, quant à lui, a appris pen­dant les épreuves le retour de son père d’un camp de concen­tra­tion, en train d’agoniser à l’hôpital. Cham­bou­lé par l’état rachi­tique du dépor­té, il a ren­du copie blanche, ce qui lui a fait rater la réus­site au concours, à deux places près. 

Je trouve que ces deux évé­ne­ments en disent long sur la bigar­rure de cette époque, où drames poli­tiques et petits tra­cas coha­bitent avec tant de proxi­mi­té, tout en ayant la même consé­quence : un échec au concours. Du moins en théo­rie, car le deuxième cas ne s’arrête pas là : en appre­nant cette his­toire, le ministre de la Guerre lui-même a exi­gé d’agrandir la pro­mo­tion pour faire inté­grer le mal­heu­reux. L’AX a dépo­sé un recours, mais le pro­cès a suf­fi­sam­ment traî­né pour que la pro­mo­tion 45 compte en sor­tie deux élèves de trop, qui n’y sont jamais offi­ciel­le­ment entrés. 

Outre cette his­toire, les sou­ve­nirs des deux antiques res­semblent fort à ceux que façonne encore aujourd’hui l’expérience des concours : les com­pa­rai­sons entre les épreuves, l’attitude aty­pique de tel voi­sin de table, la fier­té de la réus­site et les rumeurs annon­çant la majo­ra­tion d’untel. Cette année-là, elles se sont avé­rées bien fon­dées, car F. Morin était, comme l’affirme Mau­rice, un « vrai major ». Pre­mier dans les pro­nos­tics, pre­mier au concours, pre­mier en sor­tie et le tout avec beau­coup d’avance, de gen­tillesse et de bienveillance.

Le casert et l’esprit polytechnicien

Une fois consti­tuée, la pro­mo­tion 45 a eu droit à son stage mili­taire qui, à l’époque, res­sem­blait plus à un ser­vice mili­taire et consis­tait essen­tiel­le­ment à gros­sir les rangs des forces d’occupation du mor­ceau d’Allemagne nazie accor­dé à la France par les Alliés. Mau­rice et Fran­çois ne se sont pas expri­més sur cette expé­rience, mis à part une anec­dote de per­mis­sion où Mau­rice s’est fait pas­ser pour le chauf­feur d’un dépu­té afin de pou­voir man­ger à l’œil.

De retour en sep­tembre 1946, envi­ron deux cent vingt élèves de la pro­mo­tion 45 ont rejoint Car­va, rue Des­cartes, en accueillant dans leurs rangs la petite qua­ran­taine de membres de la pro­mo­tion 46 spé­ciale. Mal­gré le main­tien des concours pen­dant l’occupation, nombre d’étudiants n’ont pas pu se pré­sen­ter à cause des vicis­si­tudes de la guerre : enrô­le­ment, dépor­ta­tion, résis­tance, etc. Pour ceux qui avaient par­ti­ci­pé à l’effort de guerre, un concours spé­cial a été mis en place pour rat­tra­per cette injus­tice et les lau­réats ont rejoint sans ser­vice mili­taire poly­tech­ni­cien la pro­mo­tion 45.

« Malgré le maintien des concours pendant l’occupation, nombre d’étudiants n’ont pas pu se présenter à cause des vicissitudes de la guerre. »

Cette pro­mo­tion, dont fai­sait par­tie entre autres Valé­ry Gis­card d’Estaing (offi­ciel­le­ment X44), n’est pas visible sur les registres car ses membres ont été ins­crits sur d’autres années en fonc­tion de leur ancien­ne­té mili­taire, mais ils ont bien rejoint la pro­mo­tion 45 de Mau­rice et Fran­çois sur la Mon­tagne Sainte-Gene­viève, dans les caserts du bâti­ment Foch (Joffre avait été démo­li). C’est là que Mau­rice et Fran­çois se sont ren­con­trés. Ils étaient dans le même casert – un casert remar­quable, pré­cisent-ils – dont ils sont encore aujourd’hui fiers d’avoir fait partie. 

À l’époque, le casert dési­gnait à la fois la chambre col­lec­tive de douze élèves (nombre qui s’est réduit au fil des années jusqu’au plus petit entier non nul), dans laquelle étaient répar­tis les élèves plus ou moins au hasard (sui­vant les notes en langue vivante selon cer­tains), et la cham­brée, qui consti­tuait un véri­table groupe dont les sec­tions spor­tives d’aujourd’hui pour­raient être qua­li­fiées d’héritières spi­ri­tuelles. Les membres d’un même casert pas­saient leur vie ensemble : leurs nuits, logi­que­ment, mais éga­le­ment leurs jours. Ils avaient leur propre salle d’études et même leur propre table au Magnan, où ils man­geaient sys­té­ma­ti­que­ment ensemble.

“La vie à l’École était simple et très communautaire.”

La vie à l’École était simple et très com­mu­nau­taire : tout le monde pareil et tou­jours ensemble, mêmes cours, mêmes horaires, mêmes contraintes ; pas de place pour les cas par­ti­cu­liers et les tra­cas indi­vi­duels. C’est là une dif­fé­rence impor­tante avec l’état d’esprit actuel, que sou­lignent et déplorent Mau­rice et Fran­çois. Ils gardent de bons sou­ve­nirs et un fort atta­che­ment à cette exis­tence presque mona­cale qu’ils ont du mal à retrou­ver chez leurs petits-enfants. 

Il est indé­niable que la vie poly­tech­ni­cienne s’est adap­tée à l’évolution de la socié­té et aux mœurs contem­po­raines. Et pour­tant, quelque chose en elle leur résiste et la rend par­ti­cu­lière, pas tota­le­ment ali­gnée avec la dis­po­si­tion nor­male que devrait prendre une école actuelle. Et cette chose res­semble à une empreinte, un écho loin­tain de l’expérience de Mau­rice et Fran­çois, un esprit fort que les tra­di­tions ont réus­si à pro­té­ger et que, bien que dilué, j’ai pu res­sen­tir 68 ans plus tard.

Le cadre militaire et les accommodements avec le règlement

Une autre dif­fé­rence dont nous avons tous conscience concerne le cadre mili­taire. À l’inverse d’aujourd’hui où il est inter­dit de por­ter l’uniforme dans la rue, en 1945 il était inter­dit de sor­tir autre­ment qu’en uni­forme. La règle cor­res­pon­dait bien à l’esprit de l’époque et à l’opinion publique, qui comp­tait sur ses « jeunes savants » pour assu­rer l’avenir, mais elle avait ceci d’hypocrite que les élèves louaient alors une pièce dans le bar d’en face (chez la Marie) pour pou­voir s’y chan­ger dès le pas de Car­va passé. 

Cela résume assez bien la vie et l’esprit poly­tech­ni­cien de nos antiques (qu’on retrouve aujourd’hui) : un cadre rigide qu’on ne ques­tionne pas mais qu’on contourne à la pre­mière occa­sion. Les règles strictes ne les cho­quaient pas et ils appre­naient à s’en accom­mo­der, mal­gré les puni­tions qui sem­ble­raient déme­su­rées et rédhi­bi­toires aujourd’hui : jours d’arrêt simple (en casert) ou jours d’arrêt de rigueur (en cel­lule) à la moindre entorse au règlement.

« En 1945 il était interdit de sortir autrement qu’en uniforme. »

Mal­gré ce cadre strict, les ini­tia­tives des élèves étaient tou­jours faci­li­tées par l’administration qui, mal­gré sa façade sévère, savait se mon­trer bien­veillante. Faire le mur était mon­naie cou­rante et l’École pou­vait pro­cé­der à des amé­na­ge­ments dis­crets quand les che­mins à la mode parais­saient trop dan­ge­reux. Fran­çois, qui avait l’habitude de sor­tir écou­ter du jazz, a déci­dé de fon­der un orchestre impro­vi­sé. Loin de l’empêcher de jouer tous les jours, l’École lui a alloué une salle de répé­ti­tion. Contre toute attente, mal­gré des hauts et des bas, l’orchestre a tour­né jusqu’à très récem­ment. Et bien sûr, les blagues sar­cas­tiques tour­nant en déri­sion l’autorité que nous connais­sons tous étaient déjà tra­di­tion­nelles, que ce soit en sabo­tant les céré­mo­nies par des rac­cour­cis­se­ments de tan­gente, en criant iro­ni­que­ment des quo­li­bets en défi­lé (« vivent nos jeunes savants ! », à l’époque) ou en far­çant les res­pon­sables d’enseignement.

Le bizu­tage était encore en vigueur et allait bon train, avec son lot d’épreuves plus ou moins drôles et humi­liantes, dont notam­ment le fameux « pisur­deux­tage », que Mau­rice et Fran­çois évoquent non sans émo­tion. Les lits des caserts de l’époque étaient entou­rés d’armoires sans guère d’espace laté­ral. Le pisur­deux­tage consis­tait à tirer par­ti de cette dis­po­si­tion en sou­le­vant le lit d’un bizut (i.e. à la faire pivo­ter de pi/2) pour qu’il se retrouve coin­cé la tête en bas dans ses draps. Une équipe bien entraî­née pou­vait ain­si pisur­deux­ter un casert entier en moins de vingt secondes et, comme tou­jours, c’était plus amu­sant de le faire subir à ceux qui râlaient. De son bizu­tage, Mau­rice se sou­vient sur­tout d’un ras­sem­ble­ment de pro­mo cul-nul sur l’estrade de l’amphi, le tout immor­ta­li­sé dans une pho­to extra­or­di­naire dont Mau­rice regrette de ne pas pou­voir nous mon­trer le bon goût parfait.

Ce n’est qu’un au revoir…

Après avoir par­lé plus de deux heures sans pause, Mau­rice et Fran­çois auraient pu conti­nuer des heures durant. Mais, rat­tra­pés par le temps et les néces­si­tés du pré­sent, nous avons dû mettre fin à ce pre­mier entre­tien. Beau­coup de choses res­tent à abor­der et nos antiques se feraient un plai­sir de réité­rer l’expérience en plus grand comi­té pour ceux que cela intéresse. 

En par­ti­cu­lier, nous n’avons pas eu le temps de par­ler des pro­fes­seurs de l’époque (que Mau­rice aurait ado­ré nous pré­sen­ter), ni de nous attar­der sur les per­son­na­li­tés notoires de la pro­mo, ni d’évoquer cette fameuse invi­ta­tion à l’Élysée de Valé­ry Gis­card d’Estaing pour les trente ans de la pro­mo­tion X45-46 spé­ciale. « Il s’est pas­sé des tas de trucs ce jour-là », nous a confié Mau­rice, sans rien vou­loir révé­ler d’autre. Ce que je sais, pour l’instant, c’est que cet évé­ne­ment a mar­qué le début des cin­quante ans de magnans men­suels qui ont mené jusqu’à ce repas. 

Sans cette invi­ta­tion et sans le dévoue­ment zélé d’un des deux Kes­siers 45 (la grosse Kès, comme ils l’appelaient à cause de son phy­sique grin­ga­let), qui a pris sur lui d’instaurer et de faire per­du­rer ces retrou­vailles, jamais cette tra­di­tion n’aurait vu le jour et peut-être que jamais nous n’aurions pu recueillir ce beau témoi­gnage. Comme quoi, une tra­di­tion, ça peut aus­si tenir à peu de chose. 

Commentaire

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armand.osselet.1945répondre
23 juin 2025 à 10 h 32 min

Mer­ci pour ce par­tage, mon père décé­dé il y a peu aurait lu avec inté­rêt cet article et l’esprit de trans­mis­sion qui en res­sort est très symp­to­ma­tique de l’X.
Auriez-vous des pho­tos de cette époque ? Je suis pour ma part en pos­ses­sion de quelques docu­ments qui peuvent éven­tuel­le­ment vous intéresser.
Cordialement
C.Osselet

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