Uniformes d'X devant la boite à claques

Platô Patria Nostra

Dossier : TraditionsMagazine N°Platô Patria Nostra
Par Serge DELWASSE (X86)

Ce billet est né d’une inter­ro­ga­tion extrême qui enva­hit mon cer­veau d’uniformologue diplô­mé et res­pec­té : Pinet, dans son argot de l’X, explique que les étran­gers sont appe­lés des « constantes », parce que, dixit, « leur tan­gente est nulle ». J’ai donc essayé de res­sem­bler mes sou­ve­nirs de maths, pour en conclure qu’il fal­lait aller cher­cher, non pas du côté des maths, mais de celui de l’uniformologie. Ca tombe bien, c’est mon domaine :-).

Publié le 1er février 2014 sur Kablages avec de nom­breux commentaires

Une histoire des étrangers à l’X

Le gros de la recherche a été fait à la fin du siècle der­nier par Madame Anou­sheh Kar­var, his­to­rienne, qui a, dans le cadre de son doc­to­rat, fait le pre­mier – et le seul – tra­vail uni­ver­si­taire sur le sujet. Sa thèse a ser­vi de base à la réflexion sur l’évolution du recru­te­ment des étran­gers à l’École.

Je n’ai bien enten­du pas la pré­ten­tion de la résu­mer ici. Je vais sim­ple­ment essayer de syn­thé­ti­ser briè­ve­ment ce que j’en ai com­pris. A chaque période de l’histoire de France, cor­res­pond une vague de recru­te­ment d’étrangers

  • Sous l’empire, ces der­niers venaient des dépar­te­ments annexés (Pié­mont…) et de la Suisse et avaient pour voca­tion de ser­vir comme offi­ciers dans l’armée impériale.
  • Après 1830, l’École ser­vit à la diplo­ma­tie de la Res­tau­ra­tion, puis du second Empire, en for­mant des offi­ciers envoyés par leur gou­ver­ne­ment. De nos jours, ça s’appellerait la coopé­ra­tion. Cela n’est pas évo­qué, mais une dizaine de japo­nais virent à l’École, et je ne serais pas sur­pris que l’X soit indi­rec­te­ment res­pon­sable de la défaite russe de Tsou­chi­ma, ayant for­mé nombre d’ingénieurs du GM japonais.
  • Après la guerre de 70, on se méfiait de l’étranger, et le flux fut réduit au minimum.
  • 1920, âge d’or de la colo­ni­sa­tion, les étran­gers viennent majo­ri­tai­re­ment de l’empire pour retour­ner chez eux à l’issue
  • à par­tir des années 50, la puis­sance colo­niale laisse la place au rayon­ne­ment des lycées français.

Repre­nons les sujets dans l’ordre :

Il y a toujours eu des étrangers à l’X.

Au com­men­ce­ment – de 1794 à la seconde res­tau­ra­tion – était l’auditeur libre. En géné­ral non sou­mis au régime de l’internat, il venait à Car­va – bien avant qu’elle ne s’appelât Car­va d’ailleurs – pour… étu­dier ! Tout sim­ple­ment. Je com­prends que cela sur­prenne un peu, il y a des gens qui fai­saient l’X pour aller en cours.

Fran­çais, étran­gers, res­sor­tis­sants des marches de l’Empire, il étaient entre 0 et 20 chaque année. Non poly­tech­ni­ciens, il n’avaient pas de GU. Un lec­teur atten­tif et régu­lier de notre rubrique « tra­dis » nous fera néan­moins remar­quer que, à cette époque, les X ne por­taient pas l’épée, et que la pro­me­nade que je vous fais faire à tra­vers le XIXe siècle, bien que buco­lique, est par­fai­te­ment inutile. Juste.

A par­tir de 1830, mais sur­tout 1850, sur­git une autre race d’auditeurs libres, ce sont des offi­ciers – ou des élèves offi­ciers – envoyés par leur gou­ver­ne­ment. L’X a ain­si for­mé, par exemple, un nombre non négli­geable d’officiers d’artillerie rou­mains et d’ingénieurs du génie mari­time japonais.

Ces élèves, en géné­ral internes, por­taient, je le sup­pose, tout en recon­nais­sant que je n’en ai pas de preuve, leur uni­forme natio­nal. Pas de GU. Et donc pas d’épée. CQFD. C’étaient bien des constantes.

La rup­ture sur­vint en 1921 : Les étran­gers furent enfin admis au concours. On leur don­na donc un ber­ry, un képi, un ossian, un GU, un claque et… une belle tan­gente ! C’était la fin des constantes ! – le sta­tut d’auditeur libre suvé­cut, mais je n’ai pas connais­sance que qui­conque sui­vît les cours à Car­va de cette façon.

Il est remar­quable qu’à par­tir de cette dis­pa­ri­tion du terme « constante », l’argot de l’X, pour­tant très vivant, n’a pas jugé bon de recréer d’autre terme. L’explication qui me semble la plus plau­sible tient dans l’intégration totale à la pro­mo­tion. Comme les étranges sont des X à part entière, il n’est pas néces­saire de leur don­ner un nom.

C’est un peu la faute des juifs

Ces der­niers ayant eu la mau­vaise idée de deve­nir étran­gers en 1941 – je ne peux ici que vous encou­ra­ger à lire le bou­quin de notre cama­rade Lévi (41) dont je donne les réfé­rences en annexe – le mot « étran­ger » devint poli­ti­que­ment incor­rect – avant que le même terme de poli­ti­cal­ly cor­rect ne nous fût impor­té des Etats-Unis : il était admi­nis­tra­ti­ve­ment tabou de par­ler d’étran­gers. C’est ain­si que fut créée en 45 la caté­go­rie par­ti­cu­lière, terme qui fleure bon le lan­gage admi­nis­tra­tif, qui elle même lais­sa place à la fin des années 90 :

  • aux élèves Inter­na­tio­naux dans le news­peak offi­ciel, en par­ti­cu­lier celui de l’AX et de la FX, terme qui à mon sens est tout aus­si abs­cons que le pré­cé­dent. Le lec­teur aver­ti pour­ra d’ailleurs consta­ter la muta­tion séman­tique dans La Jaune et la Rouge.
  • aux EV dans l’argot du pla­tâl, sui­vant l’équation sui­vantes {EV} = {EV1}U{EV2} – eh, oui, j’ai fait des maths, moi, môs­sieur ! Les EV1 étant les Etran­gers entrés par la Voie 1 – pré­pas + concours, les EV2 étant les vrais étran­gers, ceux qui ne parlent pas le fran­çais, qui ne viennent pas de pré­pas, et qui passent un concours qui a plus la forme d’un dos­sier d’admission. C’est la réforme de 2000.

Les Etrangers, les vrais et les faux

Ce n’est pas une sur­prise, jusqu’à la créa­tion des EV2 – moi aus­si je me mets au poli­ti­que­ment cor­rect 🙁 – les étran­gers admis au concours étaient ce qu’il est com­mun d’appeler de faux étran­gers – terme d’ailleurs uti­li­sé qua­si offi­ciel­le­ment, par exemple par Mau­rice Ber­nard (48) dans son papier cité infra :

  • res­sor­tis­sants des colo­nies – Indo­chine, AEF, AOF…
  • étran­gers ayant pas­sé leur enfance en France et y ayant donc fait leur scolarité
  • juifs d’Egypte ou de Salo­nique – je m’abstiendrai de racon­ter ici, pour la énième fois, le cas de ce cama­rade clas­sé 0bis à la sor­tie de l’École.
  • Elèves des lycées fran­çais de l’étranger ou des mis­sions catho­liques – cas des chi­nois des années 20 ?

Une grande par­tie ont d’ailleurs deman­dé – et demandent encore, la natio­na­li­té fran­çaise à la fin de leur sco­la­ri­té. Aujourd’hui, on constate que les choses n’ont pas chan­gé, les maro­cains, tuni­siens et chi­nois immi­grés de longue date for­mant la grande majo­ri­té des EV1.

La créa­tion des EV2 a été une grande révo­lu­tion pour l’École puisqu’elle marque une réelle ouver­ture . Je ne m’étendrai pas plus que cela sur le sujet. En réfé­rence sont don­nés tous les liens qui détaillent concours, sco­la­ri­té, condi­tions finan­cières. Il est à noter tou­te­fois que les sta­tis­tiques par natio­na­li­té, dont je donne pour la pre­mière fois l’intégralité en annexe, sont un peu moins enthou­sias­mantes que le dis­cours offi­ciel : aujourd’hui, les 23 des EV2 sont chi­nois ou bré­si­liens avec quelques indiens. On est loin de l’Insead et de son réel cos­mo­po­li­ta­nisme. Et l’Europe est inexisante !

Les sta­tis­tiques inté­grales depuis 1794, par pro­mo et par natio­na­li­té, sont ici : http://goo.gl/q6V9v5. Un lec­teur atten­tif me signale quelques incohérences :

  • déca­lages d’un an entre l’admission et l’entrée à l’École (stage FHM ou pas stage)<
  • del­ta entre les 46 audi­teurs libres entre 1794 et les 101 étran­gers consti­tués d’italiens, de belges… tous… fran­çais à l’époque.

Et les études dans tout ça ?

Je ne le répè­te­rai jamais assez, l’X, ça sert aus­si à faire des études ; autant jusqu’en 1975, le cur­ri­cu­lum des fran­çais et des étran­gers était iden­tique – avec tou­te­fois, pro­ba­ble­ment, des amé­na­ge­ments pen­dant les courtes périodes où une par­tie du ser­vice mili­taire se fai­sait en début de sco­la­ri­té – la grande rup­ture, la seconde, se fit en 1975 : le ser­vice mili­taire pas­sa juste après le concours.

On rat­ta­cha donc les 1976 à la pro­mo 75. Je serais tou­te­fois très inté­res­sé de savoir ce qu’ont fait les étran­gers entrés par le concours 75, puisque la 74 enta­mait sa deuxième années d’études à Car­va.

C’était logique, mais c’était igno­rer que le plus impor­tant, à l’X, c’est la vie de pro­mo. Les 52 étaient très heu­reux, ils retrou­vaient leur cama­rades de taupe entrés l’année d’avant. A contra­rio, pas mal de 32 se sont retrou­vés très seuls, d’autant qu’ils avaient échap­pé, bien enten­du, à la Cour­tine, qui est un ciment impor­tant d’amitiés et de camaraderie.

L’embrouillamini conti­nue puisque cette même caté­go­rie par­ti­cu­lière, iden­ti­fiée comme telle et rat­ta­chée à la pro­mo pré­cé­dente dans l’annuaire de l’AX, la « bible », au très pro­bable nom du poli­ti­que­ment cor­rect, est fon­due dans la liste géné­rale, pro­ba­ble­ment au milieu des années 90 – si quelqu’un a l’information exacte, je suis preneur.

C’est ain­si que le cama­rade Jones, ayant réus­si le concours en 1980, et donc X80 rat­ta­ché à la pro­mo 79 – vous me sui­vez ? – est deve­nu X79. Les « gamins » de polytechnique.org, beau­coup trop jeunes pour ima­gi­ner aus­si com­pli­qué, et qui ont créé leur annuaire alors que la guerre froide était gagnée depuis belle lurette, n’ont évi­dem­ment rien com­pris. Le cama­rade Jones a un matri­cule en 80 (john.jones.1980@m4x.org), est affi­ché X79 et est sur la mai­ling list X80, alors que c’est tout le contraire. Il aurait dû avoir une adresse en john.jones.1979@m4x.org et être sur cette même mai­ling list, tout en étant offi­ciel­le­ment X80. Vous n’avez rien com­pris ? C’est nor­mal 🙂 D’un étran­ger, on a fait un apatride.

Hors sujet :

  • Avis aux ges­tion­naires des mai­ling lists pro­mo : si vous vou­lez « récu­pé­rer » vos étran­gers, il suf­fit d’aller en télé­char­ger la liste dans la pro­mo sui­vante sur poly.net – les listes sont publiques – et les ins­crire dans votre groupe. Vous pou­vez éga­le­ment dés­ins­crire les étran­gers qui sont « chez vous » alors qu’ils sont de fac­to de la pro­mo pré­cé­dente, et qu’ils en ont marre de rece­voir des nou­velles de cama­rades qu’ils ne connaissent pas.
  • Avis à mes cama­rades de la caté­go­rie par­ti­cu­lière entre 75 et 95 : pour rejoindre ta pro­mo, te dés­ins­crire du groupe pro­mo­tion N+1, et deman­der ton ins­crip­tion au groupe pro­mo­tion N. Tu peux m’envoyer un mail si tu as besoin d’assistance.

Nul doute que la fusion des annuaires AX et X.org ne règle défi­ni­ti­ve­ment le problème.

Et les gamins, dans tout ça ?

Une enquête appro­fon­die montre que

  • si les étran­gers sont de nos jours bien inté­grés sur le platâl,
  • qu’ils n’ont pas de pro­blèmes d’argent – entre les bourses de leur gou­ver­ne­ment, du gou­ver­ne­ment fran­çais, de la FX et de l’AX, abon­dées par la Kès, ils arrivent à tou­cher envi­ron 700 € par mois, soit sen­si­ble­ment autant que les fran­çais qui sont envi­ron à 800. Curio­si­té : ils n’ont bien enten­du pas de pan­toufle à payer… Qu’en pensent les dépu­tés Lau­nay et Cornut-Gentille ?
  • que ceux qui le peuvent – qui parlent fran­çais en arri­vant, prin­ci­pa­le­ment les EV1, mais pas que – font aux trois quarts un cur­sus iden­tique à ceux de leurs cocons français 
    • FMI à la Cour­tine – For­ma­tion Mili­taire Ini­tiale, autre terme news­peak qui signi­fie « séjour à mi-che­min entre les classes et le Club Med » ;
    • Stage civil – ils sont 100 fran­çais tous les ans à choi­sir un stage civil ;

Deux hics subsistent :

Tout d’abord, la nette dif­fé­rence de moti­va­tion entre ceux qui ont pas­sé le concours pour, comme le dit Chris­tian Géron­deau, « être poly­tech­ni­ciens » et pour les­quels le conte­nu des études à l’X est, en géné­ral, subi, d’une part, et les EV2 qui viennent pour y faire des études. Le pro­pos de ce bilet n’étant pas d’exposer mon avis sur le sujet, je ne m’étendrai pas. Mais le lec­teur aver­ti aura compris.

Et l’ennui naquit de l’uniforme ôté

Beau­coup plus fâcheux – et plus dans mon domaine d’expertise, est l’aspect uni­for­mo­lo­gique. Pen­dant long­temps – de 1921 à 1995, soit près de 70 pro­mos si l’on tient compte de la cou­pure 41–44 – les étran­gers ont por­té stric­te­ment le même uni­forme que leurs cama­rades fran­çais. Je ne parle bien évi­dem­ment pas du GU, dont j’ai démon­tré dans un billet pré­cé­dent – fort appré­cié d’ailleurs – qu’il avait à mon sens per­du son carac­tère mili­taire en per­dant ses galons, mais de la tenue dite d’arme, tenue de sor­tie, com­po­sée de :

  • tenue jas­pée, kaki ou Terre de France sui­vant les époques
  • écus­sons de col du génie (gre­nade or sur velours noir, mais sans soutache)
  • képi d’élève consis­tant en un képi de sous-lieu­te­ment du génie, le pas­se­poil or étant rem­pla­cé par le galon dit « d’élite » or
  • épau­lettes noires à pas­se­poil rouge et alphas
  • pucelle de l’école, modèle élève (logo de l’Ecole sur fond jaune ou rouge)

Il est cou­rant que des sta­giaires étran­gers, élèves des écoles (Navale, Spé­ciale Mili­taire…) soient vêtus d’un uni­forme fran­çais. Cette tenue se dif­fé­ren­ciait tou­te­fois, par un un titre d’épaule, dit « banane » à cause de sa forme épou­sant sen­suel­le­ment le contour de l’emmanchure, qui men­tion­nait la nationalité.

Pas les X.

Ain­si, les X étaient, avec les légion­naires, les seuls étran­gers à ser­vir sous uni­forme fran­çais. Vous com­pre­nez enfin le titre de l’article.

Un Symbole fort

Titre d'épaule de militaires étrangers (banane)Entre temps, l’ESM (l’Ecole Spé­ciale Mili­taire, St Cyr, quoi) a aban­don­né les bananes sur le tenues TdF (terre de france, c’est cen­sé être une cou­leur à mi-che­min entre le kaki et le gris,vous sui­vez ?) des sta­giaires étran­gers – il n’y en eut jamais sur le GU des cyrards ; un GU, c’est un GU, pas un maillot d’équipe de foot – fai­sant perdre à l’X son exclusivité

Pour des rai­sons d’économie, lors de l’instauration des stages civils, l’Ecole a ces­sé de doter les étran­gers – au pré­texte, j’imagine, que ceux qui fai­saient un stage civil n’en avaient pas non plus. Quelles en sont les conséquences ?

  • Des X qui répètent le 14 juillet dans une tenue « improbable »
  • Des prises d’armes en sur­vê­te­ment – sans armes certes, mais en survêtement…
  • Des conf milis en civil ou en GU, mais.

Est ce grave ? Bien sûr que non.

Est on sûr que ce n’est pas grave ? Oui mais. Mais, quand on est per­sua­dé, comme je le suis que ce qui fait que l’X est l’X est que c’est une école mili­taire, on se dit que c’est dom­mage. Voir toute une pro­mo ras­sem­blée, dans un pana­chage de la qua­si tota­li­té des tenues de l’armée fran­çaise, ça a de la gueule.

Tout ça pour quoi ? La saga de la tenue d’intérieur, dite BD, vaut un article à elle toute seule, article qui sera dévo­ré, je n’en doute pas, par les amou­reux de l’uniformologie. Disons sim­ple­ment que, l’uniforme étant de moins en moins por­té à l’Ecole, on a pu légi­ti­me­ment se dire qu’on pou­vait éco­no­mi­ser 200 tenues par an… De mini­mis non curat praetor.

Et sur­tout, pour com­bien ? Je me suis ren­sei­gné, d’autant plus volon­tiers que le com­mis­sa­riat des armées vient de publier les tarifs 2014 :

  • Képi de sous-lieu­te­nant : +/- 60 € ;
  • Veste : 151,79€ ;
  • Pan­ta­lon : 58,49€ ;
  • consi­dé­rant que les chaus­sures noires, la che­mise blanche et la cra­vate noire figu­rant dans toute garde robe, elles n’ont pas à être four­nies ; et en rajou­tant les pas­sants d’épaules et les disques de col, on est à moins de 300 €.

300 euros, mul­ti­plié par 200, on parle de 60k€ !

C’est beau­coup, c’est une pantoufle ;

Mais, entre nous, est ce tant que ça ? Et encore, si l’on réin­tègre les effets four­nis à la fin de la sco­la­ri­té pour les recy­cler à la pro­mo­tion sui­vante, on parle pro­ba­ble­ment de moins de 10 k€ / an !

De grâce, mon Géné­ral, rends-nous l’uniforme d’élève-officier fran­çais de nos cama­rades étrangers !

Répétition de défilé en uniforme improvisé
La tenue qui fait dres­ser les che­veux sur la tête de tout uniformologue

Illustrations : quelques uns des premiers étrangers admis au concours, en GU

Chai TCHOU KOAN, chinois, X23
Chai TCHOU KOAN, chi­nois, X23

François Chou LIOU LING, chinois, X22
Fran­çois Chou LIOU LING, chi­nois, X22

S. Cheybani, iranien, X24
S. Chey­ba­ni, ira­nien, X24

Ecole polytechnique : réglement concernant les étrangers 1

Ecole polytechnique : réglement concernant les étrangers 2

Ecole polytechnique : réglement concernant les étrangers 3

Remerciements

  • Madame Anou­sheh Kar­var, qui a eu la gen­tillesse de me don­ner une copie de sa thèse, et de m’encourager dans la rédac­tion de ce billet ;
  • La DFHM et la Direc­tion de la Com­mu­ni­ca­tion de l’Ecole polytechnique ;
  • Mon­sieur Oli­vier Azzo­la, res­pon­sable des archives de l’Ecole ;
  • Mon­sieur le sous-lieu­te­nant Luc C., qui a bien vou­lu m’instruire sur le prix du képi et autres détails uni­for­mo­lo­giques importants ;
  • Notre cama­rade ano­nyme, X2012, EV1, qui a eu la gen­tillesse de me consa­crer un peu de temps pour me racon­ter la vie d’un EV1 ;
  • Notre cama­rade ano­nyme, X2012, EV2, qui a eu la gen­tillesse de me consa­crer un peu de temps pour me racon­ter la vie d’un EV2 ;
  • Notre cama­rade ano­nyme, X2012, qui a eu la gen­tillesse de me don­ner les contacts précités.

Note : Les X pré­sents à l’Ecole étant, par construc­tion, des gamins, j’en conclus qu’ils sont mineurs. Leurs noms sont donc cachés, et leur visage flouté.

  • Hors sujet : ce ne sont pas à pro­pre­ment par­ler des remer­cie­ments, mais je sou­haite rendre hom­mage à tous ceux qui ont fait et font que notre Ecole accueille aus­si bien les EV2 (Strasse, FX, AX, parrains…)

Bibliographie

  • X Bis : Un juif à l’École poly­tech­nique, mémoires 1939–1945 , par Ber­nard Levi (41). Trou­vable par­tout, dont sur Amazon ;
  • Outre sa thèse La for­ma­tion des élites scien­ti­fiques et tech­niques étran­gères à l’Ecole poly­tech­nique aux 19e et 20e siècles de décembre 1997 – dis­po­nible à la BCX – Anou­sheh Kar­var a publié un cer­tain nombre d’articles, dont : 
    • L’École poly­tech­nique et l’International : un bilan his­to­rique dans la revue de la Sabix
  • Le site web de l’X décrit les moda­li­tés de recru­te­ment et de sco­la­ri­té des EV2 
  • Par ailleurs, le wikix (Car­vas only, déso­lé) est tou­jours une source d’information inté­res­sante sur ce qui se passe sur le pla­tâl, même s’il méri­te­rait d’être un peu retra­vaillé, et qu’il est un peu léger à ten­dance urban legends sur tout ce qui s’est pas­sé il y a plus de 10 ans.
  • La Jaune et la Rouge, a écrit plu­sieurs papiers, qui tournent tous autour de la thèse de Madame Kar­var. Elle a même consa­cré un numé­ro entier aux étran­gers. C’était avant le défer­le­ment du poli­ti­que­ment cor­rect… Ce numé­ro com­prend, entre autres, 
  • Le même Mau­rice Ber­nard avait publié Une thèse d’histoire à l’Université Denis Dide­rot sur les élèves étran­gers de l’X aux XIXe et XXe siècles deux ans auparavant
  • enfin, la même Jaune et la Rouge a publié quatre In memo­riam consa­crés à des cama­rades étran­gers – ça me gêne tou­jours un peu de par­ler des vivants… 

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