TAC ECONOMICS : quand l’IA réinvente l’analyse économique et financière

TAC ECONOMICS est un fournisseur de premier plan de services de conseil économique et financier. Elle dispose d’une équipe d’économistes et de data scientists expérimentés, spécialisée dans la fourniture de modèles et d’analyses de pointe pour aider ses clients à détecter les risques majeurs et à évaluer les opportunités d’investissement. Entretien avec Sandrine Lunven, dirigeante de TAC ECONOMICS.
Quelles sont les spécificités de votre approche par rapport à d’autres cabinets de conseil économique et financier ?
Notre approche se distingue par une combinaison unique d’analyses quantitatives rigoureuses appuyées sur des outils de datamining et d’intelligence artificielle, et d’une expertise fondamentale des dynamiques macroéconomiques et financières. Nous avons cette spécificité d’intégrer des modèles avancés de data science à une compréhension fine des conditions et mécanismes « macro », qui permet de fournir des analyses prospectives performantes et interprétables.
En quoi votre indépendance est-elle un atout dans vos analyses et recommandations ?
Notre indépendance est un atout essentiel car elle garantit une objectivité totale dans nos analyses et recommandations. Nous opérons sans aucun conflit d’intérêt (financier, institutionnel ou politique), ce qui assure à nos clients une transparence et une fiabilité maximales. Cette indépendance se traduit également au travers de notre approche scientifique, de l’usage intensif des modèles, permettant de limiter les biais cognitifs des économistes. Cette rigueur méthodologique nous permet d’anticiper les tendances avec une grande précision, de produire des analyses qui peuvent être en avance sur le marché et, lorsque nécessaire, hors consensus.
“TAC ECONOMICS réinvente l’analyse économique grâce à une combinaison unique d’intelligence artificielle et d’expertise macroéconomique. ”
Vous avez été pionniers dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour prédire les crises financières dès les années 1990. Comment votre approche a‑t-elle évolué avec les progrès récents de l’IA ?
Dès les années 1990, nous utilisions déjà des réseaux de neurones pour détecter les signaux de crise dans les économies émergentes.
Nous avons depuis diversifié l’usage des modèles IA, machine learning, deep learning au travers de modèles conjoncturels prédictifs et avons renforcé nos mesures de risque géopolitiques et ESG.
Nous sommes également en pointe pour l’exploitation de l’IA générative, avec le développement d’agents IA spécifiques, une sorte d’équipe d’économistes virtuels au service des équipes de TAC ECONOMICS et travaillons actuellement sur des projets d’application afin de mettre en place des alertes sur des pays, des secteurs spécifiques et des sociétés.
Pour nous permettre de garder le tempo, nous travaillons en étroite collaboration avec une formidable start-up, Gwenlake, centrée exclusivement sur la recherche en IA générative.
L’IA permet d’identifier des tendances et d’anticiper des risques. Comment gérez-vous ces enjeux dans vos modèles prédictifs ?
Chez TAC ECONOMICS, nous avons développé une diversité de modèles avancés avec trois objectifs principaux :
- Identifier les risques, vulnérabilités ex-ante.
- Anticiper la matérialisation de ces risques avec des modèles prédictifs ou des exercices de scénarios suivant l’horizon temporel.
- Détecter des signaux faibles et alerter avec des veilles à haute fréquence.
Par exemple, les modèles avancés sont performants pour analyser de vastes ensembles de données, pour identifier des anomalies ou des patterns indicateurs de tensions futures. Même si la performance de ces modèles justifie leur usage, nous veillons à ce que nos modèles restent interprétables, afin que nos clients puissent prendre des décisions éclairées.
Quels sont, selon vous, les principaux risques macroéconomiques qui pèsent aujourd’hui sur l’économie mondiale ?
Nos mesures de risque pays se détériorent depuis 2 ans. Les perspectives de croissance restent stables sur le monde émergent pour 2025, mais à des rythmes de croissance plus faibles que la période pré-Covid. De même les perspectives dans la zone euro restent faibles à court terme, suggérant une divergence accrue avec les États-Unis. Les incertitudes pour 2025 restent fortes liées au mandat Trump et aux tensions géopolitiques. Ces tensions sont de nature à durer et une conjonction de changement de régime et de ruptures majeures et interdépendantes pèseront sur l’économie mondiale :
- L’épuisement des modèles économiques (ralentissement économique, pression inflationniste persistante, endettement mondial croissant…).
- Les risques géopolitiques, comme les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, perturbant les marchés financiers et les chaînes d’approvisionnement.
- Les changements climatiques et les catastrophes naturelles de plus en plus fréquents posent des risques pour la stabilité économique.
- Les innovations schumpetériennes et la révolution technologique.
En 2023, vous avez pris la direction générale de TAC ECONOMICS. Quels sont les principaux axes stratégiques qu’elle souhaite développer pour l’avenir ?
Depuis ma prise de fonction, nous avons défini trois axes stratégiques pour renforcer notre position sur le marché. Tout d’abord, nous continuons d’investir dans l’innovation et l’IA pour perfectionner nos modèles prédictifs. Ensuite, nous digitalisons nos outils en développant une plateforme dédiée facilitant l’accès à nos data, nos modèles et nos analyses et visant à répondre à ce besoin de veille macro « en temps réel ». Enfin, nous affinons notre expertise sectorielle afin de personnaliser nos analyses pour des domaines clés comme l’énergie, la finance, l’industrie et la technologie, répondant ainsi aux besoins spécifiques de chaque client.
Avec la création de Gwenlake par Sylvain Barthélémy, y a‑t-il des synergies prévues entre cette nouvelle structure et TAC ECONOMICS ?
La création de Gwenlake, par notre ancien Directeur Général Sylvain Barthélémy, a instauré une relation stratégique solide. En partageant locaux et expertises, nous collaborons étroitement sur des projets innovants tels que le développement d’agents IA sectoriels et des alertes géopolitiques. Ces synergies renforcent notre capacité d’innovation et nous permettent de rester à la pointe des évolutions technologiques. Nous collaborons également avec Gwenlake sur des papiers de recherche que nous présentons ensemble à des conférences internationales.
Vos économistes et data scientists sont impliqués dans l’enseignement et la recherche académique. Comment cette interaction avec le monde universitaire enrichit-elle vos travaux ?
L’interaction entre nos équipes et le monde universitaire est une source précieuse d’enrichissement pour nos travaux de recherche, au travers de l’encadrement de doctorants en thèse CIFRE et la co-organisation de conférences.
Cette interaction avec l’enseignement nous permet également d’identifier des chercheurs compétents pour accompagner notre développement. L’avenir de TAC ECONOMICS s’annonce prometteur, et nous sommes impatients de continuer à innover et à contribuer positivement à la compréhension des transformations de l’économie mondiale.