TAC ECONOMICS : quand l’IA réinvente l’analyse économique et financière

TAC ECONOMICS : quand l’IA réinvente l’analyse économique et financière

Dossier : Vie des entreprises - Transformation numérique et intelligence artificielleMagazine N°805 Mai 2025
Par Sandrine LUNVEN

TAC ECONOMICS est un four­nis­seur de pre­mier plan de ser­vices de conseil éco­no­mique et finan­cier. Elle dis­pose d’une équipe d’économistes et de data scien­tists expé­ri­men­tés, spé­cia­li­sée dans la four­ni­ture de modèles et d’analyses de pointe pour aider ses clients à détec­ter les risques majeurs et à éva­luer les oppor­tu­ni­tés d’investissement. Entre­tien avec San­drine Lun­ven, diri­geante de TAC ECONOMICS.

Quelles sont les spécificités de votre approche par rapport à d’autres cabinets de conseil économique et financier ?

Notre approche se dis­tingue par une com­bi­nai­son unique d’analyses quan­ti­ta­tives rigou­reuses appuyées sur des outils de data­mi­ning et d’intelligence arti­fi­cielle, et d’une exper­tise fon­da­men­tale des dyna­miques macroé­co­no­miques et finan­cières. Nous avons cette spé­ci­fi­ci­té d’intégrer des modèles avan­cés de data science à une com­pré­hen­sion fine des condi­tions et méca­nismes « macro », qui per­met de four­nir des ana­lyses pros­pec­tives per­for­mantes et interprétables.

En quoi votre indépendance est-elle un atout dans vos analyses et recommandations ?

Notre indé­pen­dance est un atout essen­tiel car elle garan­tit une objec­ti­vi­té totale dans nos ana­lyses et recom­man­da­tions. Nous opé­rons sans aucun conflit d’intérêt (finan­cier, ins­ti­tu­tion­nel ou poli­tique), ce qui assure à nos clients une trans­pa­rence et une fia­bi­li­té maxi­males. Cette indé­pen­dance se tra­duit éga­le­ment au tra­vers de notre approche scien­ti­fique, de l’usage inten­sif des modèles, per­met­tant de limi­ter les biais cog­ni­tifs des éco­no­mistes. Cette rigueur métho­do­lo­gique nous per­met d’anticiper les ten­dances avec une grande pré­ci­sion, de pro­duire des ana­lyses qui peuvent être en avance sur le mar­ché et, lorsque néces­saire, hors consensus.

“TAC ECONOMICS réinvente l’analyse économique grâce à une combinaison unique d’intelligence artificielle et d’expertise macroéconomique. ”

Vous avez été pionniers dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour prédire les crises financières dès les années 1990. Comment votre approche a‑t-elle évolué avec les progrès récents de l’IA ?

Dès les années 1990, nous uti­li­sions déjà des réseaux de neu­rones pour détec­ter les signaux de crise dans les éco­no­mies émergentes.

Nous avons depuis diver­si­fié l’usage des modèles IA, machine lear­ning, deep lear­ning au tra­vers de modèles conjonc­tu­rels pré­dic­tifs et avons ren­for­cé nos mesures de risque géo­po­li­tiques et ESG.

Nous sommes éga­le­ment en pointe pour l’exploitation de l’IA géné­ra­tive, avec le déve­lop­pe­ment d’agents IA spé­ci­fiques, une sorte d’équipe d’économistes vir­tuels au ser­vice des équipes de TAC ECONOMICS et tra­vaillons actuel­le­ment sur des pro­jets d’application afin de mettre en place des alertes sur des pays, des sec­teurs spé­ci­fiques et des sociétés.

Pour nous per­mettre de gar­der le tem­po, nous tra­vaillons en étroite col­la­bo­ra­tion avec une for­mi­dable start-up, Gwen­lake, cen­trée exclu­si­ve­ment sur la recherche en IA générative.

L’IA permet d’identifier des tendances et d’anticiper des risques. Comment gérez-vous ces enjeux dans vos modèles prédictifs ?

Chez TAC ECONOMICS, nous avons déve­lop­pé une diver­si­té de modèles avan­cés avec trois objec­tifs principaux :

  1. Iden­ti­fier les risques, vul­né­ra­bi­li­tés ex-ante.
  2. Anti­ci­per la maté­ria­li­sa­tion de ces risques avec des modèles pré­dic­tifs ou des exer­cices de scé­na­rios sui­vant l’horizon temporel.
  3. Détec­ter des signaux faibles et aler­ter avec des veilles à haute fréquence.

Par exemple, les modèles avan­cés sont per­for­mants pour ana­ly­ser de vastes ensembles de don­nées, pour iden­ti­fier des ano­ma­lies ou des pat­terns indi­ca­teurs de ten­sions futures. Même si la per­for­mance de ces modèles jus­ti­fie leur usage, nous veillons à ce que nos modèles res­tent inter­pré­tables, afin que nos clients puissent prendre des déci­sions éclairées.

Quels sont, selon vous, les principaux risques macroéconomiques qui pèsent aujourd’hui sur l’économie mondiale ?

Nos mesures de risque pays se dété­riorent depuis 2 ans. Les pers­pec­tives de crois­sance res­tent stables sur le monde émergent pour 2025, mais à des rythmes de crois­sance plus faibles que la période pré-Covid. De même les pers­pec­tives dans la zone euro res­tent faibles à court terme, sug­gé­rant une diver­gence accrue avec les États-Unis. Les incer­ti­tudes pour 2025 res­tent fortes liées au man­dat Trump et aux ten­sions géo­po­li­tiques. Ces ten­sions sont de nature à durer et une conjonc­tion de chan­ge­ment de régime et de rup­tures majeures et inter­dé­pen­dantes pèse­ront sur l’économie mondiale :

  1. L’épuisement des modèles éco­no­miques (ralen­tis­se­ment éco­no­mique, pres­sion infla­tion­niste per­sis­tante, endet­te­ment mon­dial croissant…).
  2. Les risques géo­po­li­tiques, comme les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, per­tur­bant les mar­chés finan­ciers et les chaînes d’approvisionnement.
  3. Les chan­ge­ments cli­ma­tiques et les catas­trophes natu­relles de plus en plus fré­quents posent des risques pour la sta­bi­li­té économique.
  4. Les inno­va­tions schum­pe­té­riennes et la révo­lu­tion technologique.

En 2023, vous avez pris la direction générale de TAC ECONOMICS. Quels sont les principaux axes stratégiques qu’elle souhaite développer pour l’avenir ?

Depuis ma prise de fonc­tion, nous avons défi­ni trois axes stra­té­giques pour ren­for­cer notre posi­tion sur le mar­ché. Tout d’abord, nous conti­nuons d’investir dans l’innovation et l’IA pour per­fec­tion­ner nos modèles pré­dic­tifs. Ensuite, nous digi­ta­li­sons nos outils en déve­lop­pant une pla­te­forme dédiée faci­li­tant l’accès à nos data, nos modèles et nos ana­lyses et visant à répondre à ce besoin de veille macro « en temps réel ». Enfin, nous affi­nons notre exper­tise sec­to­rielle afin de per­son­na­li­ser nos ana­lyses pour des domaines clés comme l’énergie, la finance, l’industrie et la tech­no­lo­gie, répon­dant ain­si aux besoins spé­ci­fiques de chaque client.

Avec la création de Gwenlake par Sylvain Barthélémy, y a‑t-il des synergies prévues entre cette nouvelle structure et TAC ECONOMICS ?

La créa­tion de Gwen­lake, par notre ancien Direc­teur Géné­ral Syl­vain Bar­thé­lé­my, a ins­tau­ré une rela­tion stra­té­gique solide. En par­ta­geant locaux et exper­tises, nous col­la­bo­rons étroi­te­ment sur des pro­jets inno­vants tels que le déve­lop­pe­ment d’agents IA sec­to­riels et des alertes géo­po­li­tiques. Ces syner­gies ren­forcent notre capa­ci­té d’innovation et nous per­mettent de res­ter à la pointe des évo­lu­tions tech­no­lo­giques. Nous col­la­bo­rons éga­le­ment avec Gwen­lake sur des papiers de recherche que nous pré­sen­tons ensemble à des confé­rences internationales.

Vos économistes et data scientists sont impliqués dans l’enseignement et la recherche académique. Comment cette interaction avec le monde universitaire enrichit-elle vos travaux ?

L’interaction entre nos équipes et le monde uni­ver­si­taire est une source pré­cieuse d’enrichissement pour nos tra­vaux de recherche, au tra­vers de l’encadrement de doc­to­rants en thèse CIFRE et la co-orga­ni­sa­tion de conférences. 

Cette inter­ac­tion avec l’enseignement nous per­met éga­le­ment d’identifier des cher­cheurs com­pé­tents pour accom­pa­gner notre déve­lop­pe­ment. L’avenir de TAC ECONOMICS s’annonce pro­met­teur, et nous sommes impa­tients de conti­nuer à inno­ver et à contri­buer posi­ti­ve­ment à la com­pré­hen­sion des trans­for­ma­tions de l’économie mondiale.

https://taceconomics.com/

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