SYSNAV : la technologie magnéto-inertielle au service du progrès médical

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°780 Décembre 2022
Par Tanguy TERRAY (X10)

À tra­vers son pro­gramme Heal­th­care, SYSNAV a déve­lop­pé le Syde®, un dis­po­si­tif médi­cal per­met­tant de cal­cu­ler des variables repré­sen­ta­tives de l’état de san­té de patients en ana­ly­sant leurs mou­ve­ments « en vie réelle ». Sys­nav est ain­si la pre­mière entre­prise au monde à avoir qua­li­fié auprès des auto­ri­tés régle­men­taires une variable digi­tale comme cri­tère uti­li­sable dans des essais cli­niques pour déter­mi­ner l’efficacité d’un trai­te­ment. Le point avec Tan­guy Ter­ray (X10), Res­pon­sable du pro­gramme Heal­th­care.

Quel est le positionnement du programme Healthcare de SYSNAV ?

La mis­sion de notre pro­gramme est de contri­buer à l’avancée de la recherche sur des patho­lo­gies graves qui affectent le mou­ve­ment et pour les­quelles il n’existe le plus sou­vent aucun trai­te­ment. Nous sommes convain­cus que des don­nées pré­cises, issues de l’environnement quo­ti­dien du patient, et ana­ly­sées par des algo­rithmes déve­lop­pés spé­ci­fi­que­ment dans cet objec­tif, per­mettent de mieux com­prendre ces mala­dies et de quan­ti­fier l’évolution des symp­tômes des patients. Pour y par­ve­nir, nous tra­vaillons main dans la main avec des lea­ders de la recherche cli­nique : méde­cins et centres hos­pi­ta­liers, par­te­naires aca­dé­miques, de nom­breux labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques et bio­techs, asso­cia­tions de patients…  

En quoi le Syde diffère-t-il de capteurs grand public comme l’Apple Watch ou le Fitbit ? 

Notre cap­teur de mou­ve­ments est conçu pour appor­ter des don­nées fiables dans le contexte à fort enjeu des essais cli­niques. Là où un cap­teur grand public peut par exemple confondre un pas et une secousse au poi­gnet, nous avons la capa­ci­té de recons­truire les mou­ve­ments des patients grâce à la pré­ci­sion de notre tech­no­lo­gie magné­to-iner­tielle. Nous pou­vons ain­si quan­ti­fier très fine­ment la pro­gres­sion de la mala­die, et in fine l’efficacité des trai­te­ments.  

Actuellement, quels sont les projets et les sujets qui vous mobilisent ?  

Nous déve­lop­pons notre exper­tise sur plu­sieurs patho­lo­gies au-delà des mala­dies neu­ro­mus­cu­laires, notre cœur de métier his­to­rique. Nous tra­vaillons par exemple sur le syn­drome d’Angelman, une mala­die du spectre autis­tique par­ti­cu­liè­re­ment dévas­ta­trice pour la qua­li­té de vie des patients et de leurs parents.

Quelle que soit la patho­lo­gie, nous adop­tons la même métho­do­lo­gie scien­ti­fique : tout d’abord, une phase de col­lecte de don­nées et de recherche qua­li­ta­tive avec des méde­cins, des experts aca­dé­miques et des asso­cia­tions de patients pour iden­ti­fier les symp­tômes les plus dom­ma­geables à la qua­li­té de vie des patients. Cette phase nous per­met d’utiliser par la suite notre savoir-faire unique d’ingénierie et de déve­lop­pe­ment d’algorithmes pour abou­tir à des variables per­ti­nentes pour le patient. Puis, pour avoir un impact large sur l’industrie des essais cli­niques, nous tra­vaillons sur la qua­li­fi­ca­tion des variables déve­lop­pées auprès des auto­ri­tés régle­men­taires. Sys­nav est ain­si la pre­mière entre­prise au monde à avoir qua­li­fié auprès des auto­ri­tés règle­men­taires euro­péennes une variable digi­tale comme cri­tère d’évaluation de l’efficacité des trai­te­ments dans la myo­pa­thie de Duchenne.

Enfin, nous avons récem­ment conclu un par­te­na­riat de grande ampleur avec un labo­ra­toire phar­ma­ceu­tique qui per­met­tra de pen­ser l’avenir des solu­tions de col­lecte de don­nées en vie réelle aus­si bien au sein qu’en-dehors des essais cliniques.

Quels sont vos principaux enjeux à venir ? 

Nous avons la chance de connaître une très forte crois­sance, avec toutes les oppor­tu­ni­tés et les défis qui vont avec ! Nous avons une ambi­tion forte : deve­nir un stan­dard pour l’analyse de la mobi­li­té en recherche cli­nique. Pour ce faire, nous sou­hai­tons déve­lop­per notre exper­tise sur plus de patho­lo­gies, ana­ly­ser davan­tage de don­nées, être encore plus pré­sents dans l’écosystème, pré­pa­rer nos opé­ra­tions à une crois­sance sou­te­nue sur tous les conti­nents… 

Bref, nous avons une grande diver­si­té de chal­lenges à rele­ver, et pour affron­ter ces enjeux nous sommes en recherche per­ma­nente de nou­veaux talents pas­sion­nés par les tech­no­lo­gies de rup­ture et l’innovation médi­cale.  

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