Stations‑e : bien plus que des bornes de recharge !

En 2018, Alain Rol­land a créé Stations‑e, un réseau de sta­tions de recharge où les clients et les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales peuvent béné­fi­cier de nom­breux ser­vices. Dans cet entre­tien, il nous en dit plus sur ce modèle aty­pique et ver­tueux qui contri­bue non seule­ment au déve­lop­pe­ment de la mobi­li­té élec­trique, mais aus­si au déve­lop­pe­ment de l’économie ter­ri­to­riale et de l’emploi local. 

Qu’est-ce que Stations‑e ? 

Stations‑e est un opé­ra­teur de sta­tions dites mul­ti-ser­vices. Notre mis­sion consiste à déve­lop­per des infra­struc­tures en France et en Europe pour opé­rer des ser­vices par­ti­ci­pant ain­si au déve­lop­pe­ment de l’économie ter­ri­to­riale et l’emploi local. Les sta­tions mul­ti-ser­vices que nous déployons s’appuient sur quatre piliers de crois­sance de l’économie mon­diale actuelle au ser­vice des popu­la­tions : 

• la mobi­li­té élec­trique au tra­vers d’infrastructures de recharges pour les véhi­cules élec­triques ; 
• les télé­com­mu­ni­ca­tions ; 
• des ser­vices de proxi­mi­té : auto-par­tage, casiers connec­tés… ; 
• l’exploitation et la valo­ri­sa­tion de la data en par­te­na­riat avec des indus­triels et/ou des col­lec­ti­vi­tés locales. 

Stations‑e est donc un véritable écosystème. Quels en sont les avantages ? 

Notre modèle per­met de garan­tir une cer­taine ren­ta­bi­li­té et un équi­libre éco­no­mique qui vont au-delà de la vente d’énergie grâce à l’offre de ser­vices com­plé­men­taires. Aujourd’hui, notre objec­tif est de déve­lop­per un réseau de 10 000 sta­tions à hori­zon 2027 afin de capi­ta­li­ser sur un maillage ter­ri­to­rial qui nous per­met­tra de déve­lop­per des ser­vices en propre ou avec des par­te­naires stra­té­giques dans l’intérêt de l’économie ter­ri­to­riale et de l’emploi local. 

“Aujourd’hui, notre objectif est de développer un réseau de 10 000 stations à horizon 2027 afin de capitaliser sur un maillage territorial qui nous permettra de développer des services en propre ou avec des partenaires stratégiques dans l’intérêt de l’économie territoriale et de l’emploi local.”

Depuis la créa­tion de la socié­té en 2018, nous avons mis au point un socle qui s’appuie sur une solu­tion tech­nique nous per­met­tant ain­si d’implanter une sta­tion en moins d’une jour­née. Cette solu­tion s’appuie sur plu­sieurs domaines qui contri­buent à déployer une sta­tion en seule­ment huit heures : une solu­tion logi­cielle pour la super­vi­sion de la sta­tion et de l’ensemble de ses équi­pe­ments ; un cadre juri­dique pour sécu­ri­ser les futurs empla­ce­ments et opti­mi­ser l’implantation de la sta­tion dans l’espace public mis à dis­po­si­tion par les col­lec­ti­vi­tés locales et en par­te­na­riats avec des acteurs éco­no­miques locaux (maga­sins, salles de sport, conces­sion­naires auto­mo­biles…). 

Dans cette démarche, nous ciblons en prio­ri­té les zones rurales, péri­ur­baines ain­si que les ban­lieues de grandes villes où les besoins de la popu­la­tion ne sont pas appré­hen­dés dans leur glo­ba­li­té ou de manière satis­fai­sante. 

Au cœur de Stations‑e, on retrouve la mobilité électrique. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette dimension ? 

Depuis plu­sieurs années, la mobi­li­té élec­trique se déve­loppe for­te­ment. Les ventes de véhi­cules élec­triques sont en constante crois­sance alors que l’abandon des véhi­cules ther­miques est fixé à 2035. Tou­te­fois, il y a un fort déca­lage entre la dis­po­ni­bi­li­té des infra­struc­tures en France et en Europe et les attentes de l’opinion publique qui est inci­tée par les pou­voirs publics à adop­ter cette mobi­li­té élec­trique. On recense envi­ron 71 000 bornes de recharges dont la moi­tié doit déjà être rem­pla­cée, car elles ne per­mettent pas la charge rapide pour toutes les marques de voi­ture. Elles doivent ain­si être rem­pla­cées par des char­geurs com­pa­tibles avec toutes les marques. 

Dans ce contexte, des entre­prises et acteurs pri­vés comme Stations‑e ont voca­tion à se déve­lop­per et à inves­tir pour accom­pa­gner le déve­lop­pe­ment de la mobi­li­té élec­trique au tra­vers de la mise en place des infra­struc­tures et des tech­no­lo­gies. En effet, aujourd’hui, le coût pour une col­lec­ti­vi­té qui sou­hai­te­rait accueillir une de nos sta­tions est nul. 

Qu’en est-il du coût et des tarifs que vous proposez ? 

Notre objec­tif est de main­te­nir les tarifs les plus éco­no­miques du mar­ché. Dans cette démarche, nous nouons des par­te­na­riats avec des pro­duc­teurs indé­pen­dants d’énergie renou­ve­lable. Nous déployons nos sta­tions à proxi­mi­té de leurs sites pour béné­fi­cier d’une éner­gie renou­ve­lable à un coût stable de longues périodes. 

En paral­lèle, la mul­ti­pli­ca­tion d’autres ser­vices et l’offre d’abonnement à la carte Stations‑e, par­ti­cipent au main­tien des prix de charge les plus bas du mar­ché. Aujourd’hui, notre carte d’abonnement donne accès sur tous les char­geurs en France et à 250 réseaux en Europe. 

Quelles sont vos ambitions sur ce marché ? 

Nous accé­lé­rons notre déve­lop­pe­ment en France afin d’étendre notre maillage ter­ri­to­rial et visons le déploie­ment de mil­liers de sta­tions dès 2023. En paral­lèle, nous à étu­dions des pro­jets inter­na­tio­naux. Lau­réat d’un pro­jet en par­te­na­riat avec la SNCF qui débu­te­ra en novembre 2022, nos sta­tions char­ge­rons des trains nous per­met­tant ain­si de cou­vrir un spectre plus large du trans­port élec­trique. 

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