Sept ans à la tête de l’École

Dossier : ÉditorialMagazine N°677 Septembre 2012
Par Xavier MICHEL (72)

Ne pou­vant, au terme d’un man­dat de sept années comme direc­teur géné­ral de l’École poly­tech­nique, livrer tous mes sen­ti­ments dans un édi­to­rial, je m’en tien­drai à trois : l’extraordinaire qua­li­té de talents, si divers, que j’ai eu la chance d’y côtoyer, la cer­ti­tude que l’École a su évo­luer pour répondre aux défis majeurs de notre temps et la confiance en l’avenir.

Ne pou­vant, au terme d’un man­dat de sept années comme direc­teur géné­ral de l’École poly­tech­nique, livrer tous mes sen­ti­ments dans un édi­to­rial, je m’en tien­drai à trois : l’extraordinaire qua­li­té de talents, si divers, que j’ai eu la chance d’y côtoyer, la cer­ti­tude que l’École a su évo­luer pour répondre aux défis majeurs de notre temps et la confiance en l’avenir.

Le pre­mier point m’aura le plus mar­qué grâce aux rela­tions de grande proxi­mi­té que le direc­teur géné­ral est à même de nouer avec les ensei­gnants, les cher­cheurs, le per­son­nel du sou­tien, les élèves et les étu­diants. On ne peut qu’être émer­veillé par la concen­tra­tion de talents, mais aus­si par la somme d’engagement, de pas­sion, d’imagination que l’on observe tous les jours dans les pro­jets ou les ini­tia­tives, comme dans le fonc­tion­ne­ment quo­ti­dien de l’École. Cette richesse est excep­tion­nelle ; la sou­li­gner est un devoir pour qu’elle ne soit pas davan­tage recon­nue hors de nos fron­tières que dans notre pays.

L’évolution de l’École est tout aus­si remar­quable. Elle touche à la fois l’élargissement des for­ma­tions et du recru­te­ment, l’enseignement et la péda­go­gie, l’insertion pro­fes­sion­nelle des élèves, le déve­lop­pe­ment de la recherche, l’accent por­té sur l’entrepreneuriat et l’innovation, tout en conser­vant le socle de base fon­dé sur la plu­ri­dis­ci­pli­na­ri­té, la for­ma­tion humaine et l’ouverture inter­na­tio­nale. La part prise par les res­sources propres a paral­lè­le­ment per­mis d’aller plus vite et plus loin sur ces voies de pro­grès, tout en ren­for­çant les liens avec les entre­prises. Cette évo­lu­tion n’a au fond qu’un seul but : faire en sorte que ce qui se fait à l’École en matière de recherche comme ce qui en sort en matière de diplô­més soit à même de répondre aux besoins d’un pays à réin­dus­tria­li­ser, comme aux défis de la mon­dia­li­sa­tion, de l’énergie, de l’allongement de la vie, de l’environnement, du développement.

Ma confiance en l’avenir de l’École est totale, et je sou­haite la faire par­ta­ger aux lec­teurs de La Jaune et la Rouge dont je sais l’attachement et ai pu appré­cier le sou­tien. L’évolution que je viens d’évoquer l’a bien pré­pa­rée à abor­der le contexte dans lequel elle s’insère désor­mais. Ayant capi­ta­li­sé sur ce qui fait sa force et sa sin­gu­la­ri­té, elle sera à même d’apporter ses atouts uniques à la future Uni­ver­si­té Paris-Saclay, tout en béné­fi­ciant des syner­gies remar­quables qui ne man­que­ront pas de naître de la den­si­fi­ca­tion du cam­pus. Il s’agit d’abord de gagner en visi­bi­li­té et en attrac­ti­vi­té à l’international, mais aus­si de mieux répondre, en termes de talents, de recherche et d’innovation, aux besoins du déve­lop­pe­ment tech­no­lo­gique et éco­no­mique du pays.

Car tel est bien le double objec­tif que l’École pour­suit avec per­sé­vé­rance et qui oriente tous ses choix. C’est à l’aune inter­na­tio­nale que doit se mesu­rer la qua­li­té de l’École poly­tech­nique, par les étu­diants inter­na­tio­naux que nous atti­rons, par l’accueil réser­vé à nos élèves à l’étranger, par la répu­ta­tion de nos ensei­gnants. C’est par les res­pon­sa­bi­li­tés qu’exercent ses Anciens qu’elle répond plei­ne­ment à sa mission.

Je mesure le che­min par­cou­ru et je suis fier d’y avoir contri­bué grâce à l’investissement de toute l’École à laquelle je tiens à rendre hom­mage, mais aus­si grâce à la confiance du conseil d’administration et à l’appui de la com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne. Je sou­haite à Yves Demay une pleine réus­site face aux nom­breux défis qu’il aura, à son tour, à rele­ver, et autant de satis­fac­tions humaines et pro­fes­sion­nelles que j’en ai trou­vé à la tête de l’École.

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