René Ravaud

René Ravaud, une vie pour l’industrie

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°762 Février 2021Par :

Félix Torres

Rédacteur : Gérard Blanc (68)Editeur : First Éditions, juin 2020

René RavaudUn grand industriel de l’aéronautique française De la deuxième moitié du XXe siècle

Pre­mière biogra­phie con­sacrée à un ingénieur général de l’armement, ce livre retrace la car­rière de René Ravaud, X1940.

Sa sco­lar­ité et sa car­rière débu­tent dans une péri­ode très boulever­sée. De 1945 à 1949, il dirige des ate­liers en tant qu’officier de l’Aéronavale à Toulon, puis il est affec­té à bord du porte-avions Arro­manch­es. Sa car­rière prend ensuite un car­ac­tère inter­na­tion­al lorsqu’il devient attaché naval à l’ambassade de France à Wash­ing­ton de 1951 à 1960. De retour en France, il dirige la délé­ga­tion min­istérielle pour l’Armement jusqu’en 1971. Il est alors nom­mé directeur de la Snec­ma (Société nationale d’étude et de con­struc­tion de moteurs d’aviation).

En véri­ta­ble cap­i­taine d’industrie, il en assure le redresse­ment financier, ferme ou recon­ver­tit des sites indus­triels, entame une coopéra­tion fructueuse avec Gen­er­al Elec­tric, posi­tionne l’entreprise sur le marché de l’aéronautique civile. Au tour­nant des années 1980, l’entreprise a réus­si à devenir un motoriste civ­il tout en restant un impor­tant motoriste mil­i­taire, avec des ventes à l’exportation très dynamiques. Son pro­duit phare, le CFM56, est le moteur le plus ven­du de l’aéronautique civile.

Fin 1981, le nou­veau gou­verne­ment social­iste ne lui renou­velle pas son man­dat à la tête de la Snec­ma. Il prend sa retraite et « à 66 ans son corps a lâché prise ».

Cet ouvrage mon­tre com­ment ce « pur pro­duit de la méri­to­cratie répub­li­caine » a su habile­ment œuvr­er entre les con­traintes de la stratégie indus­trielle et celles de la stratégie inter­na­tionale des gou­verne­ments français.

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