Réconcilier démocratie et gestion

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°686 Juin/Juillet 2013Par : Jean BRILMAN (59)Rédacteur : Gérard GASTAUT (59)Editeur : L’Harmattan – 2012 - 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

Sur la base d’une vul­ga­ri­sa­tion syn­thé­tique de sources incon­tes­tables (rap­ports de la Cour des comptes, de l’Inspection des finances, du FMI, de l’OCDE), l’auteur montre les per­sis­tantes incom­pa­ti­bi­li­tés, en France, entre l’exercice de la démo­cra­tie et une ges­tion sérieuse des finances publiques.

Livre : Réconcilier démocratie et gestionLes mesures prises depuis 2000 pour aug­men­ter les recettes ou frei­ner le dyna­misme des dépenses les plus impor­tantes (retraite, san­té et col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales) ne suf­fi­ront pas.

La crise de la dette impose des chan­ge­ments de para­digmes : l’investissement public n’est plus le bien abso­lu car il s’accompagne sou­vent d’un sup­plé­ment de dépenses de fonc­tion­ne­ment et peut accé­lé­rer l’insolvabilité des col­lec­ti­vi­tés publiques en dif­fi­cul­té, la relance key­né­sienne devient trop coû­teuse, la baisse de taux d’intérêt déjà bas n’a plus guère d’effet de relance et la méfiance des mar­chés s’installe sur la capa­ci­té des gou­ver­ne­ments, de droite comme de gauche, à réduire les défi­cits sans aggra­ver la situation.

Selon l’auteur, l’étroit che­min qui per­met­trait de sta­bi­li­ser la dette sans trop dégra­der la crois­sance passe par un assou­plis­se­ment moné­taire et une poli­tique éco­no­mique visant à res­tau­rer la com­pé­ti­ti­vi­té du site France, accom­pa­gnés de chan­ge­ments struc­tu­rels dans la ges­tion des finances publiques.

L’auteur est un spé­cia­liste de la ges­tion des orga­ni­sa­tions. Au cours de sa car­rière, il a eu l’expérience de la ges­tion des finances publiques d’un petit État. L’intérêt de son approche est de se pla­cer du point de vue de la ges­tion et de rele­ver les erreurs de la droite aus­si bien que celles de la gauche.

Sa conclu­sion est en forme de slo­gan : Poli­tique éco­no­mique sans rigueur de ges­tion n’est que ruine des nations.

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