Prix spéciaux

Dossier : ExpressionsMagazine N°643 Mars 2009
Par Pauline SERRAZ

Le « prix spécial du jury » pour Rémi Habfast (07)

Le « prix spécial du jury » pour Rémi Habfast (07)

L’Association USAIRE (Asso­ci­a­tion of Unit­ed States and Euro­pean Aero­space Indus­try Rep­re­sen­ta­tives) pro­po­sait pour la troisième année con­séc­u­tive à des élèves de grandes écoles français­es de réfléchir sur une thé­ma­tique por­tant sur l’avenir de l’industrie aéro­nau­tique et de défense, dans un essai de dix pages.
Sur le thème : Quel sera le con­texte énergé­tique et envi­ron­nemen­tal dans l’industrie aéro­nau­tique et de la défense en 2030 ? Quelles en seront les con­séquences sur les ambi­tions d’innovation et de com­péti­tiv­ité de notre indus­trie ?

Le déclin de la tyran­nie de l’or noir à l’origine de la révo­lu­tion énergétique

l’essai de Rémi Hab­fast a man­i­feste­ment pas­sion­né le jury – des mem­bres de l’industrie aéro­nau­tique et de défense – qui a souhaité récom­penser son tra­vail orig­i­nal en lui décer­nant un prix spé­cial du jury. Rémi résume ain­si ses trois idées maîtress­es : la migra­tion mas­sive de la pro­duc­tion d’énergie vers le nucléaire (« Le déclin de la tyran­nie de l’or noir à l’origine de la révo­lu­tion énergé­tique »), une réces­sion en ter­mes de facil­ités et de vitesses de trans­port des hommes (« Indus­trie aéro­nau­tique civile vs Trans­port fer­rovi­aire à grande vitesse »), et la ten­dance (à long terme) du monde à se paci­fi­er (« Les nou­velles tech­nolo­gies au ser­vice de la défense : mais où sont les sol­dats ? »). _______________________________________________

Fabrice Leguet (96) remporte le prix Pierre Faurre

Le prix Pierre Fau­rre récom­pense chaque année un jeune poly­tech­ni­cien à la car­rière promet­teuse, tournée vers l’innovation et la tech­nolo­gie, dont les respon­s­abil­ités l’exposent à l’international.

En sept ans de car­rière chez Siemens, Fab­rice Leguet a tra­vail­lé dans qua­tre pays dif­férents d’Europe, Amérique et Asie, prin­ci­pale­ment au sein de la branche santé.
[…] Les critères d’excellence de la for­ma­tion sci­en­tifique et humaine de l’X pré­par­ent les étu­di­ants aux respon­s­abil­ités de man­age­ment de tels domaines com­plex­es, essen­tiels au pro­grès de notre société rap­pelait Thier­ry Des­marest lors de la remise du prix.

Faites du bruit, surtout à l’étranger

Les mes­sages de Fab­rice sont directs : Le meilleur moyen de faire con­naître l’X à sa juste valeur à l’étranger, c’est de le faire à tra­vers vous, votre tra­vail et vos résultats

Le prix Pierre Fau­rre est aus­si un moyen de faire con­naître l’École poly­tech­nique à l’étranger

[…] alors prenez des risques et faites du bruit, surtout à l’étranger ! Pas­sion­né par les dernières inno­va­tions en imagerie médi­cale, scan­ner, IRM, etc., et les solu­tions de diag­nos­tic in vit­ro sur lesquelles il tra­vaille, il l’est aus­si par la diver­sité de ses équipes entre Inde, Aus­tralie, Malaisie, Japon et autres pays d’Orient.

Enfin, Fab­rice aimerait con­va­in­cre les élèves d’orienter leurs choix de car­rière vers l’industrie ou la recherche. N’hésitez pas à pro­longer vos liens avec la sci­ence et la tech­nolo­gie, que ce soit à tra­vers un doc­tor­at, à l’X ou ailleurs, ou un début de car­rière tech­nique. Il ne sera jamais trop tard pour vous tourn­er vers des métiers plus généralistes.
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Une recherche bien valorisée

La DRIP pro­tège les savoir-faire et inven­tions issus des lab­o­ra­toires du cen­tre de recherche de l’École. Elle gère le porte­feuille de brevets cor­re­spon­dants. Le « comité brevets » émet des recom­man­da­tions, rel­a­tives aux déci­sions de main­tien ou d’abandon tout au long de la procé­dure ; il est com­posé de chercheurs et d’un mem­bre de la Fon­da­tion de l’X, présent en tant qu’industriel.

Faire connaître

Un prix de l’innovation
Lancé l’an dernier, ce prix com­porte deux volets, l’un con­cer­nant des pro­jets de créa­tion d’entreprises et l’autre des inven­tions brevetées. Les can­di­da­tures sont exam­inées par un jury com­posé d’une douzaine de per­son­nal­ités de l’École poly­tech­nique, du CNRS et d’acteurs externes de l’innovation.

La DRIP s’efforce ensuite de faire con­naître ces inven­tions en les dif­fu­sant par d’autres vecteurs que les seules pub­li­ca­tions sci­en­tifiques (sémi­naires spé­cial­isés, vis­ites de lab­o­ra­toires par des indus­triels, etc.). Elle apporte aus­si une aide aux activ­ités con­tractuelles, en détec­tant des oppor­tu­nités de col­lab­o­ra­tion puis en met­tant en rela­tion les chercheurs avec les indus­triels intéressés par l’approfondissement et l’exploitation des résul­tats de leurs recherch­es (négo­ci­a­tion de con­trats de recherche et éventuelle­ment de con­trats de licence, voire de créa­tion d’entreprises).

Une étape inter­mé­di­aire con­siste à faire mûrir les pro­jets issus des laboratoires.

Transférer

Le trans­fert de tech­nolo­gie, ou d’innovations, s’effectue aus­si bien par la sen­si­bil­i­sa­tion d’étudiants en thèse de haut niveau, que par la négo­ci­a­tion de con­trats qui per­me­t­tront à un indus­triel d’exploiter les nou­velles avancées, ou encore par la con­ces­sion de licences et la créa­tion d’entreprises.

L’École poly­tech­nique est notam­ment mem­bre d’IncubAlliance, un incu­ba­teur « loi Allè­gre », qui aide au développe­ment de start-ups, en en super­visant toutes les étapes et en faisant béné­fici­er le por­teur de pro­jet d’une for­ma­tion à l’entreprise com­plète. Celui-ci a égale­ment un référent au sein de la DRIP, qui l’assiste dans son pro­jet en tant que coach interne.

Témoignages de chercheurs

Pere Roca, chercheur au Lab­o­ra­toire de physique des inter­faces et des couch­es minces (LPICM)
Nous avons tra­vail­lé avec la DRIP dans le cadre de nos dépôts de brevets. La DRIP nous aide au mon­tage du dossier et le valide. Cela nous facilite grande­ment la tâche d’avoir des inter­locu­teurs sur le cam­pus en réduisant notable­ment les délais d’évaluation du dossier. La prox­im­ité per­met une grande réactivité.

Samir Zard, directeur du Lab­o­ra­toire de syn­thèse organique (DCSO)
La DRIP nous épaule sur tous les con­trats avec l’industrie en négo­ciant des claus­es qui nous sont plus favor­ables, grâce à son expéri­ence avec le monde indus­triel. Les chargés d’affaires cherchent aus­si à val­oris­er nos brevets en nous met­tant en con­tact avec des organ­ismes spé­cial­isés dans ce type de démarches.

Philippe Bap­tiste, directeur du Lab­o­ra­toire d’informatique de l’X (LIX)
La DRIP est très réac­tive et bien con­nec­tée aux autres ser­vices de val­ori­sa­tion, comme celui du CNRS ou encore ceux des mem­bres Dig­i­teo. Elle nous a récem­ment per­mis de mon­ter un con­trat privé de parte­nar­i­at entre­prise en une semaine. La DRIP a une véri­ta­ble vision de la pro­priété intel­lectuelle, chose que l’on a longtemps négligée.

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