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Fran­çoisrépondre
16 octobre 2013 à 7 h 08 min

18% de sans ‑diplôme ?

Je suis sur­pris qu’un pra­ti­cien fin connais­seur des enfants en dif­fi­cul­té sco­laire contri­bue tout comme les poli­tiques, le jour­na­listes, etc. à répandre des chiffres inexacts sur l’é­chec sco­laire sans avoir pris la peine de les vérifier.

L’ou­vrage annuel de réfé­rence sur ces sujets est acces­sible à l’a­dresse http://www.education.gouv.fr/cid57096/reperes-et-references-statistiques.html

Page 270, on y voit que sortent sans diplôme du sys­tème sco­laire 9% des jeunes géné­ra­tions (12% des gar­çons et 5% des filles). On est donc loin de 18%. 7% des jeunes obtiennent le bre­vet, diplôme qui ne semble pas par­ti­cu­liè­re­ment bra­dé (taux d’é­chec supé­rieur à celui du bac) et dont le niveau n’est pas nul : si on en consulte les annales, on y voit en par­ti­cu­lier que plu­sieurs de nos ministres seraient inca­pables d’en réus­sir l’é­preuve de mathématiques.

Alors pour­quoi inclure les titu­laires du bre­vet dans la caté­go­rie des jeunes n’ayant aucun diplôme (les fameux 150 000 décro­cheurs dont les médias nous rebattent les oreilles, alors que 9% d’une géné­ra­tion de 800 000, ça fait 72 000 et pas 150 000 ?).

D’autre part, un pro­blème majeur est géné­ra­le­ment occul­té : les non-diplô­més sont essen­tiel­le­ment des gar­çons (12% contre 5% des filles sont concer­nés – le pour­cen­tage de 5% pour les filles n’é­tant sans doute plus très compressible).

Aucune action spé­ci­fique en direc­tion des gar­çons ne semble envi­sa­gée, alors que le sexe semble être un fac­teur plus dis­cri­mi­nant que le milieu social (fac­teur constam­ment évo­qué) ou l’o­ri­gine eth­nique (fac­teur évo­qué en France avec une extrême pru­dence, car à la limite du « poli­ti­que­ment correct »).

robert ave­zourépondre
17 octobre 2013 à 6 h 26 min

Echec de l’o­rien­ta­tion à tous les niveaux ?

Un article fort inté­res­sant mais il me semble qu’il y a chez nous, hélas, d’autres niveaux de cet « échec de l’o­rien­ta­tion » bien mis en relief dans l’article.

Je pense à un article de Patrick Fau­con­nier, publié dans l’un des Chal­lenges de début 2013, dans lequel ce jour­na­liste spé­cia­li­sé en matière d’en­sei­gne­ment expli­quait que les étu­diants fran­çais ne dis­po­saient d’au­cun véri­table outil pour faire leur choix à l’en­trée de l’u­ni­ver­si­té ou pour s’ins­crire ensuite à l’un des 7000 mas­tères (!) dis­pen­sés au sein des 70 universités.

Alors que leurs homo­logues anglais et alle­mands dis­po­saient à l’in­verse d’un outil fan­tas­tique, mis à jour en conti­nu par les uni­ver­si­tés et par les élèves et anciens élèves eux-mêmes, un outil qui fai­sait le lien entre for­ma­tions uni­ver­si­taires et métiers cor­res­pon­dants en aval

Fran­çoisrépondre
17 octobre 2013 à 6 h 48 min
– En réponse à: robert avezou

Confu­sion
Ne pas confondre mas­ter (diplôme uni­ver­si­taire bac + 5 qua­si gra­tuit) et mas­tère (diplôme post mas­ter ou post GE géné­ra­le­ment très cher qui per­met de se dire ensuite ancien élève ou diplô­mé de l’é­cole où on l’a obte­nu, géné­ra­le­ment plus pres­ti­gieuse que celle où on a obte­nu son diplôme bac + 5).

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