Nous sommes déterminés à innover et à accélérer !

Dossier : Vie des EntreprisesMagazine N°736 Juin 2018
Par Stéphane ISRAËL

Quelles ont été les principales réalisations d’Arianespace au cours des 16 derniers mois ?

Avec 11 lan­ce­ments réus­sis en 2017, Aria­nes­pace a tenu ses enga­ge­ments de fia­bi­li­té, de per­for­mance et de dis­po­ni­bi­li­té excep­tion­nelle de sa gamme de lan­ceurs : Ariane 5, Soyuz et Vega. 

2018 s’annonce tout aus­si intense. Après 3 lan­ce­ments réa­li­sés au cours des 3 pre­miers mois, nos équipes enchaî­ne­ront les cam­pagnes en Guyane à par­tir de l’été au ser­vice notam­ment de grandes mis­sions euro­péennes telles que la constel­la­tion de satel­lites de navi­ga­tion Gali­leo, la sonde d’exploration de la pla­nète Mer­cure Bepi­Co­lom­bo, ou encore le satel­lite d’observation de notre atmo­sphère ADM-Aeolus. 

Aria­nes­pace a aus­si signé 19 nou­veaux contrats de lan­ce­ment en 2017, soit plus de 1,1 mil­liard d’euros de com­mandes nou­velles. Dans un contexte concur­ren­tiel inédit, nous avons conser­vé 50 % du mar­ché géo­sta­tion­naire ouvert et signé les pre­miers contrats avec nos futurs lan­ceurs : Ariane 6 pour l’ESA et la Com­mis­sion Euro­péenne pour Gali­leo et Vega C pour l’Agence Spa­tiale Ita­lienne et Airbus. 

Avec de nou­veaux contrats signés en 2018 pour les lan­ce­ments d’un satel­lite japo­nais avec Ariane 5 et de plu­sieurs petits satel­lites uti­li­sant le tout nou­veau sys­tème de lan­ce­ment mul­tiple sur Vega, notre car­net de com­mandes d’élève à 4,7 mil­liards d’euros pour 56 lancements. 

Quelle est votre stratégie pour répondre à ces évolutions ?

Le mar­ché spa­tial connaît de pro­fondes évo­lu­tions, mar­quées par de nou­veaux acteurs, des inno­va­tions tech­no­lo­giques de satel­lites et de nou­velles appli­ca­tions entraî­nant une diver­si­fi­ca­tion des pro­fils de missions. 

Aux oppor­tu­ni­tés com­mer­ciales que repré­sentent les nom­breux pro­jets de constel­la­tions de satel­lites dédiés à la connec­ti­vi­té glo­bale ou à l’observation de la Terre, s’ajoutent une forte demande ins­ti­tu­tion­nelle euro­péenne (9 contrats sur les 19 contrats signés en 2017). 

Avec une ver­sion lourde per­met­tant de lan­cer jusqu’à 10,5 tonnes vers l’orbite géo­sta­tion­naire et une ver­sion moyenne adap­tée aux satel­lites ins­ti­tu­tion­nels, Ariane 6 pour­ra prendre en charge des pro­fils de mis­sions tou­jours plus diversifiés. 

Grâce à son moteur ré-allu­mable Vin­ci, elle pour­ra répondre au mar­ché pro­met­teur des méga-constel­la­tions. Vega C, plus per­for­mante que Vega et dotée de solu­tions d’emports mul­tiples inno­vantes, répon­dra au mar­ché des petits satellites. 

Qu’en est-il de vos objectifs et perspectives ?

EN BREF

Filiale d’ArianeGroup, Arianespace garantit l’accès à des services et solutions de transport spatial pour tout type de satellites, institutionnels et commerciaux, vers toutes les orbites.
Depuis 1980, Arianespace a mis en orbite plus de 570 satellites grâce à ses 3 lanceurs Ariane, Soyuz et Vega. Arianespace, dont le siège social se situe à Évry, est également implantée à Kourou (avec l’établissement de Guyane au Centre Spatial Guyanais, Port spatial de l’Europe), à Washington D.C., à Tokyo et à Singapour.

Nous pré­pa­rons l’arrivée d’Ariane 6 et de Vega C au Centre Spa­tial Guya­nais. Un pre­mier lan­ce­ment est pla­ni­fié dès 2019 pour Vega C et dès 2020 pour Ariane 6. Pour réus­sir et faire face à nos concur­rents, Ariane 6 et Vega C auront besoin d’un enga­ge­ment sans faille de la part des ins­ti­tu­tions européennes. 

Au-delà, les Euro­péens conti­nuent d’innover avec Pro­me­theus, un moteur à bas coût et poten­tiel­le­ment réuti­li­sable, qui fera l’objet d’une démons­tra­tion au banc en 2020 et pour­rait être opé­ra­tion­nel dès 2025. 

Nous sommes déter­mi­nés à inno­ver et à accélérer !

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