Medadom : Consultation de téléophtalmologie

Medadom : Le leader de la téléconsultation et de la téléophtalmologie en France

Dossier : Vie des entreprises - HealthtechMagazine N°804 Avril 2025
Par Nathaniel BERN (X11)

Lan­cé en 2017, Meda­dom s’est impo­sé comme un acteur incon­tour­nable de la télé­con­sul­ta­tion et est éga­le­ment depuis peu le lea­der de la télé­oph­tal­mo­lo­gie. Avec ses bornes déployées en phar­ma­cie et chez les opti­ciens et sa pla­te­forme digi­tale, la start-up ambi­tionne d’apporter une réponse per­ti­nente à la pro­blé­ma­tique des déserts médi­caux et de l’engorgement des urgences. Natha­niel Bern (X11), cofon­da­teur et CTO de Meda­dom, nous en dit plus.

Qu’est-ce que Medadom ?

Meda­dom est une pla­te­forme de télé­con­sul­ta­tion que j’ai créée en 2017 avec deux asso­ciés, tous deux méde­cins. Meda­dom est aujourd’hui lea­der dans son domaine. Forte d’un double ADN digi­tal et médi­cal, notre start-up per­met aux patients d’échanger avec un méde­cin 7/7 via une appli­ca­tion mobile ou des bornes phy­siques de télé­con­sul­ta­tion déployées dans les pharmacies.

Depuis sa créa­tion, Meda­dom, c’est 130 col­la­bo­ra­teurs, plus de 1 200 méde­cins, 5 000 bornes déployées sur tout le ter­ri­toire natio­nal et plus de 5,2 mil­lions de téléconsultations. 

Aujourd’hui, nous réa­li­sons près de 15 % de toutes les télé­con­sul­ta­tions en France avec un posi­tion­ne­ment exclu­sif sur les soins dits non pro­gram­més, c’est-à-dire sans rendez-vous. 

Concrètement, quel est votre modèle ? 

Notre ambi­tion est de rendre les soins acces­sibles au plus grand nombre de citoyens sur l’ensemble du ter­ri­toire natio­nal. Dans cette logique, nous fonc­tion­nons comme un centre de télé­mé­de­cine avec nos propres méde­cins qui vont se posi­tion­ner sur des plan­nings de prise en charge afin de pou­voir assu­rer une per­ma­nence de soins pour les patients qui vont uti­li­ser nos bornes de télé­con­sul­ta­tion ou sol­li­ci­ter une télé­con­sul­ta­tion depuis leur domicile. 

Dans le cadre de ce modèle de cli­nique vir­tuelle, nous fac­tu­rons les actes à l’Assurance Mala­die. Nous appli­quons le tiers payant sys­té­ma­ti­que­ment en sec­teur 1 et les éven­tuelles exo­né­ra­tions de frais quand le patient dis­pose de régimes particuliers.

La nouvelle cabine Phoenix, dispositifs de téléconsultation
La nou­velle cabine Phoe­nix, dis­po­si­tifs de téléconsultation

Sur ce marché de la téléconsultation, qui a connu un très fort développement au cours des dernières années, quels sont vos principaux vecteurs de différenciation ?

Dans le monde de la télé­con­sul­ta­tion, notre prin­ci­pal levier de dif­fé­ren­cia­tion repose sur nos dis­po­si­tifs phy­siques de télé­con­sul­ta­tion. Nous pro­po­sons trois modèles : des bornes, des cabines et des consoles, qui sont acces­sibles en phar­ma­cie. Aujourd’hui, la plu­part des acteurs pro­posent des télé­con­sul­ta­tions via un télé­phone, une tablette ou un ordi­na­teur. Cela nous per­met de cou­vrir tous les maillons de la chaîne de valeur de la télé­con­sul­ta­tion. En effet, nous ne pro­po­sons pas uni­que­ment le maté­riel, mais pre­nons aus­si en charge tout le volet médi­cal grâce à nos propres médecins. 

Nous accor­dons, par ailleurs, une atten­tion par­ti­cu­lière à la qua­li­té de la prise en charge médi­cale. Tous les méde­cins sont for­més à la télé­con­sul­ta­tion et à ses bonnes pra­tiques. Ils sont éga­le­ment enca­drés par une équipe de méde­cins et une direc­tion médi­cale qui réa­lisent des revues en per­ma­nence, des études de cas avec l’ensemble des pra­ti­ciens et leur pro­posent éga­le­ment des par­cours de formation.

“Notre ambition est de rendre les soins accessibles au plus grand nombre de citoyens sur l’ensemble du territoire national.”

En paral­lèle, en com­pa­rai­son aux autres acteurs, nous avons la par­ti­cu­la­ri­té de pro­po­ser du soin non pro­gram­mé. Concrè­te­ment, le patient n’a pas besoin de prendre un ren­dez-vous en ligne pour consul­ter un méde­cin pour une prise en charge aiguë et bénigne.

Nous avons aus­si fait le choix de nous implan­ter en prio­ri­té dans les déserts médi­caux, là où la majo­ri­té des autres acteurs vont pri­vi­lé­gier les zones urbaines. Dès le départ, avec mes deux cofon­da­teurs, nous avons eu à cœur d’apporter une solu­tion à cette pro­blé­ma­tique des déserts médi­caux qui s’est exa­cer­bée au fil des années en France. Au-delà, nous sommes aus­si une alter­na­tive per­ti­nente pour désen­gor­ger les urgences, notam­ment durant les périodes d’épidémies sai­son­nières, comme la grippe en hiver.

Enfin, par rap­port à la méde­cine libé­rale, comme pré­cé­dem­ment men­tion­né, nous appli­quons le tiers payant au niveau de la tarification.

En 2022, vous avez été pionnier dans le développement de la téléophtalmologie. Quels sont vos objectifs sur ce segment ? 

En effet, nous avons été les pre­miers à ins­tal­ler des dis­po­si­tifs de télé­con­sul­ta­tion dans des maga­sins d’optique afin de faci­li­ter l’accès à un oph­tal­mo­logue en télé­con­sul­ta­tion. Depuis son lan­ce­ment, cette acti­vi­té a connu un très beau déve­lop­pe­ment. Aujourd’hui, nous sommes le lea­der de la télé­oph­tal­mo­lo­gie avec plus de 300 maga­sins équi­pés à ce jour. Concrè­te­ment, ces dis­po­si­tifs per­mettent aux patients d’avoir accès à un exa­men visuel com­plet à dis­tance réa­li­sé par un orthop­tiste et un oph­tal­mo­logue qui vont les prendre en charge grâce aux tech­no­lo­gies les plus récentes, comme dans un cabi­net clas­sique en présentiel. 

Comme la télé­con­sul­ta­tion médi­cale, l’idée est de per­mettre aux Fran­çais d’avoir accès à un oph­tal­mo­logue sur l’ensemble du ter­ri­toire, mais aus­si de réduire les délais d’attente, notam­ment dans les zones où ce délai peut excé­der 6 mois. 

Alors qu’on recense près de 13 000 opti­ciens en France, notre objec­tif est d’en équi­per la majo­ri­té avec un focus sur les zones où l’accès aux soins visuels est plus com­pli­qué. Dans cette logique, nous avons noué des par­te­na­riats avec les enseignes Alain Affle­lou et Optique 2000. 

Grâce à ce positionnement différenciant, comment contribuez-vous à la lutte contre les déserts médicaux ?

Cela se tra­duit essen­tiel­le­ment par l’implantation de nos dis­po­si­tifs de télé­con­sul­ta­tion et de télé­oph­tal­mo­lo­gie dans ces déserts médi­caux où les Fran­çais ont de réelles dif­fi­cul­tés à avoir accès à un méde­cin ou un oph­tal­mo­logue. Il s’agit géné­ra­le­ment d’une popu­la­tion tech­no­phobe, par­fois pré­caire et délais­sée. Avec nos bornes et la tari­fi­ca­tion pro­po­sée, nous leur don­nons accès à une prise en charge médi­cale digi­tale et de qua­li­té et leur évi­tons ain­si d’avoir à se dépla­cer dans une autre ville ou à attendre plu­sieurs mois pour pou­voir consul­ter un médecin. 

Quelles sont les prochaines étapes pour Medadom ?

Nous conti­nuons à nous déployer par­tout en France avec un focus sur les déserts médi­caux dans une logique de maillage du ter­ri­toire natio­nal. Pour ce faire, nous nous appuyons sur des équipes dédiées sur le ter­rain qui vont à la ren­contre des phar­ma­ciens et des opti­ciens afin de déployer tou­jours plus de dis­po­si­tifs de télé­con­sul­ta­tion médi­cal et oph­tal­mo­lo­gique. À date, nous avons près de 5 000 bornes pour la télé­con­sul­ta­tion de méde­cine géné­rale dans les phar­ma­cies et 300 bornes pour la télé­oph­tal­mo­lo­gie chez les opti­ciens ce qui nous laisse un très fort poten­tiel de croissance. 

Pour pour­suivre notre crois­sance, nous recru­tons des ingé­nieurs sur toutes les fonc­tions tech, notam­ment des déve­lop­peurs et des pro­duct owners. Enfin, rejoindre Meda­dom, c’est inté­grer une entre­prise qui valo­rise l’audace, l’excellence et l’esprit d’équipe. Avis aux inté­res­sés ! 

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