Matthieu Cutivet (X12) data scientist réserviste pour la Gendarmerie nationale

Matthieu Cutivet (X12) data scientist réserviste pour la Gendarmerie nationale

Dossier : Gendarmerie & numériqueMagazine N°778 Octobre 2022
Par Matthieu CUTIVET (X12)
Par Grégory RENAUD
Par Gaël de LÉSÉLEUC de KÉROUARA (X12)

En plus de ses offi­ciers scien­ti­fiques de haut niveau tech­no­lo­gique, la Gen­dar­me­rie natio­nale peut s’appuyer sur la réserve opé­ra­tion­nelle spé­cia­liste dont fait par­tie Mat­thieu Cuti­vet (X12), poly­tech­ni­cien data scien­tist et réserviste.


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Matthieu, quel est ton parcours ? 

Je suis de la pro­mo­tion 2012, avec une spé­cia­li­sa­tion en data science à l’Ensae. J’ai com­men­cé ma car­rière en tant que data scien­tist chez AXA en 2015, avant de rejoindre le groupe BNP Pari­bas en 2017, où je suis char­gé d’une équipe au ser­vice de nos dif­fé­rentes banques de détail en France comme à l’international. Notre mis­sion consiste à uti­li­ser l’intelligence arti­fi­cielle pour amé­lio­rer la rela­tion avec nos clients. Cela recouvre de nom­breuses thé­ma­tiques : géné­ra­tion de conseils per­son­na­li­sés en ges­tion finan­cière, opti­mi­sa­tion de notre maillage d’agences ban­caires ou encore auto­ma­ti­sa­tion de l’octroi et de la tari­fi­ca­tion des crédits. 

Comment as-tu entendu parler de la réserve ? 

J’avais déjà été sen­si­bi­li­sé à la réserve à l’X et pen­dant mon ser­vice mili­taire en gen­dar­me­rie. Plus récem­ment, j’ai pu échan­ger dans le détail avec un cama­rade de pro­mo­tion enga­gé en gen­dar­me­rie sur l’intérêt de faire de la réserve. Il m’a notam­ment pré­sen­té la réserve opé­ra­tion­nelle spé­cia­liste, qui per­met une flexi­bi­li­té sur le choix des périodes de réserve tout en appor­tant une exper­tise là où c’est le plus utile. 

Quelles sont tes motivations ? 

J’ai été mar­qué par mon ser­vice mili­taire en gen­dar­me­rie, tout par­ti­cu­liè­re­ment par l’engagement pris par les gen­darmes d’aider et de pro­té­ger. La réserve me per­met de prendre cet enga­ge­ment à mon tour, en contri­buant dans mon domaine de com­pé­tences en data science, tout en gar­dant un rythme com­pa­tible avec mon acti­vi­té pro­fes­sion­nelle au sein de BNP Paribas. 

Concrètement comment ça se passe ? 

La réserve per­met de choi­sir le nombre et la durée des périodes d’engagement, dans mon cas une quin­zaine de jours par an répar­tis sur l’année par périodes de deux ou trois jours. Je suis affec­té au Data­Lab du ser­vice des tech­no­lo­gies et des sys­tèmes d’information de la sécu­ri­té inté­rieure (ST(SI)²). Mon rôle est d’apporter un regard nou­veau sur les pro­jets d’IA et de recherche opé­ra­tion­nelle qui y sont déve­lop­pés, afin de pro­po­ser et expé­ri­men­ter des approches alter­na­tives. Pour être concret, je tra­vaille actuel­le­ment sur un pro­jet qui vise à opti­mi­ser le plan­ning annuel des esca­drons de gen­dar­me­rie mobile. L’objectif étant d’assurer les nom­breuses mis­sions, tout en garan­tis­sant des bonnes condi­tions de pré­pa­ra­tion et de relève entre les esca­drons. Les contraintes sont nom­breuses et le nombre de pos­si­bi­li­tés gigan­tesque : un sujet typique de recherche opérationnelle. 

Des conseils pour ceux qui seraient intéressés ? 

N’hésitez pas à contac­ter nos cama­rades dans les forces armées. Cer­taines for­mules de réserve sont flexibles selon vos pré­fé­rences et vos contraintes pro­fes­sion­nelles. L’expérience est enri­chis­sante et utile pour nos armées : c’est du gagnant-gagnant !

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