Madame Pierre Dargelos

Elle avait fon­dé le prix por­tant le nom de son mari et des­ti­né à récom­pen­ser des cher­cheurs, prin­ci­pa­le­ment poly­tech­ni­ciens ou membres du corps ensei­gnant de l’École.

Son futur époux était sor­ti de l’École dans l’artillerie. Après une brillante par­ti­ci­pa­tion à la Pre­mière Guerre mon­diale, il obtint un congé pour s’installer en Indo­chine où il entra à la Socié­té fran­çaise d’entreprise de dra­gages et de tra­vaux publics à Saï­gon, dont il fut nom­mé direc­teur géné­ral après la guerre. 

Madame Dar­ge­los avait gar­dé un sou­ve­nir très vif et très heu­reux des années de l’entre-deux-guerres où la vie pour les colo­niaux aisés était par­ti­cu­liè­re­ment agréable. Hélas ! tout a une fin. 

Les évé­ne­ments du Viêt­nam ame­nèrent le couple à se replier à Paris où il s’installa à Marly-le-Roi. 

De retour dans l’Hexagone, elle se consa­cra à de nom­breuses acti­vi­tés cari­ta­tives dans les­quelles son altruisme et son ouver­ture sur les autres purent don­ner toute leur mesure. Ayant per­du son mari en 1976, elle n’en conti­nua pas moins sa par­ti­ci­pa­tion à diverses oeuvres où elle se dévoua avec tout son coeur et son dynamisme. 

C’est en 1994 que Madame Dar­ge­los prit l’heureuse ini­tia­tive de fon­der un prix scien­ti­fique inti­tu­lé « Prix Dargelos ». 

Ce prix, d’un mon­tant de 45 000 euros, est décer­né tous les deux ou trois ans à d’anciens élèves et doc­teurs de l’École poly­tech­nique, mais aus­si à des cher­cheurs exté­rieurs. Il récom­pense les tra­vaux remar­quables et de très haute valeur scien­ti­fique dans le domaine des sciences phy­siques, chi­miques, bio­lo­giques, éco­no­miques, mathé­ma­tiques et informatiques. 

Par­mi les réci­pien­daires du prix on peut noter par exemple que M. Her­vé Le Treut a été élu récem­ment à l’Académie des sciences, ce qui témoigne de la qua­li­té de la sélec­tion des lauréats. 

Du vivant de Madame Dar­ge­los le prix a pu être décer­né cinq fois. Celle-ci a consti­tué un legs au béné­fice de l’AX qui per­met­tra de conti­nuer cette action béné­fique en faveur de la science. 

La com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne et l’AX remer­cient cha­leu­reu­se­ment cette femme géné­reuse et active qui a consa­cré sa vie au ser­vice de nobles causes et conser­ve­ront son souvenir.

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