Logiciels : la France brille à l’étranger

Dossier : Dossier FFEMagazine N°703 Mars 2015
Par Michel DEGLAND

Quelques mots pour nous présenter SoftAtHome ?

Sof­tA­tHome est un édi­teur de logi­ciels spé­cia­li­sé dans le déve­lop­pe­ment de solu­tions pour les ter­mi­naux des opé­ra­teurs, qu’il s’agisse d’opérateurs de télé­com­mu­ni­ca­tions ou d’opérateurs de télé­vi­sion payante.

Créée fin 2007, la socié­té compte aujourd’hui 170 employés. Orange, Eti­sa­lat, l’opérateur nor­dique Boxer et Swiss­com sont nos prin­ci­paux clients. Nous avons déployé 22 mil­lions de licences, dans 15 pays, en Europe, Moyen-Orient et en Afrique.

Pro­fi­table depuis 2012, notre chiffre d’affaires 2013 s’élevait à 21 mil­lions d’euros. Il est actuel­le­ment en forte croissance.

Sof­tA­tHome est déte­nu par des opé­ra­teurs clients et action­naires et est consi­dé­ré comme un club d’opérateurs dont l’objectif est de par­ta­ger la tech­no­lo­gie et de la déployer dans le monde. La socié­té est com­po­sée de 80 % d’ingénieurs et de pro­fes­sion­nels recon­nus à tra­vers le monde.

Notre phi­lo­so­phie repose sur trois axes : oser l’innovation, s’engager et par­ta­ger avec nos clients opérateurs.

Quid du comportement du marché des logiciels en France ?

La trans­for­ma­tion digi­tale touche le monde de l’entreprise tous sec­teurs confon­dus et conduit à une trans­for­ma­tion des busi­ness models et une forte évo­lu­tion des usages dans l’entreprise et à la maison.

“ Quand vous voyez une start-up dans la Silicon Valley, il faut toujours chercher l’ingénieur français qui est derrière ”

Nos clients, les opé­ra­teurs télé­coms sont les pre­miers acteurs de cette trans­for­ma­tion. Ils prennent de plus en plus d’importance dans la four­ni­ture de pres­ta­tions de ser­vices aux entre­prises et aux particuliers.

Sof­tA­tHome se déve­loppe sur un seg­ment très par­ti­cu­lier puisque nous sommes four­nis­seurs de tech­no­lo­gie dans le logi­ciel embar­qué pour les box opé­ra­teurs. Nous comp­tons six objets connec­tés en moyenne (tablette, PC, télé­phone…) par foyers mais dans les années à venir nous serons aux alen­tours de 500 équi­pe­ments connectés.

Une évo­lu­tion à laquelle les opé­ra­teurs sont par­ti­cu­liè­re­ment pré­pa­rés à tra­vers des rup­tures tech­no­lo­giques comme le Cloud ou encore les logi­ciels embar­qués pré­sents dans les boxes.

Quels sont vos atouts pour se distinguer sur ce marché ?

Le busi­ness model de Sof­tA­tHome cor­res­pond au modèle B to B to C : nous déve­lop­pons pour les opé­ra­teurs des solu­tions qui vont être ensuite com­mer­cia­li­sées sous forme de ser­vices auprès des consommateurs.

En d’autres termes, nous offrons des licences logi­cielles et des ser­vices qui sont com­mer­cia­li­sés pour accom­pa­gner les opé­ra­teurs dans le déploie­ment de ser­vices inno­vants avec un maître mot « sim­pli­fier la vie du client final ».

Pouvez-vous nous expliquer ce que vous faites dans l’Internet des objets et le rôle du logiciel dans ce domaine ?

Dans notre réseau domes­tique, nous avons plu­sieurs équi­pe­ments connec­tés dont cer­tains com­mu­niquent avec le télé­phone mobile de l’utilisateur. D’autres équi­pe­ments, tels que le détec­teur de fumée, le détec­teur de fuites ou encore la camé­ra de sur­veillance, sont connec­tés à la box des opérateurs.

Dans ce domaine, les opé­ra­teurs peuvent déve­lop­per plu­sieurs offres mais doivent sur­tout répondre aux enjeux tech­no­lo­giques de demain : auto­no­mie, bon niveau de connec­ti­vi­té, et sécurité.

Aujourd’hui, nous dis­po­sons des solu­tions néces­saires pour que les opé­ra­teurs puissent inté­grer ces fonc­tion­na­li­tés dans la box.

Les logiciels sont considérés comme de nouvelles opportunités de croissance.
Qu’en pensez-vous ?

D’une façon géné­rale, la trans­for­ma­tion digi­tale que nous vivons aujourd’hui concerne plu­sieurs pays et dif­fé­rents sec­teurs. En France le contexte est par­ti­cu­liè­re­ment attrac­tif puisque nous avons un éco­sys­tème qui per­met de faire éclore des socié­tés qui déve­loppent de l’innovation.

Nous dis­po­sons éga­le­ment des com­pé­tences et des exper­tises néces­saires au déve­lop­pe­ment de ce sec­teur pour en faire un véri­table relais de crois­sance. Les ingé­nieurs fran­çais sont d’ailleurs très sol­li­ci­tés à l’étranger.

Pensez-vous que le développement de l’esprit d’entreprenariat chez les jeunes ingénieurs peut contribuer à promouvoir ce secteur ?

Archi­tec­ture du logi­ciel de SoftAtHome.

Depuis quelques années, les jeunes ingé­nieurs affichent une grande volon­té d’engagement dans la vie de l’entreprise. Cette prise de conscience pousse cer­tains à déve­lop­per leur propre busi­ness. Une évo­lu­tion qui peut contri­buer à la crois­sance de ce secteur.

Le deuxième moteur de crois­sance que nous pou­vons pro­mou­voir est sans doute la fémi­ni­sa­tion des métiers d’ingénieurs. Aujourd’hui, il est néces­saire d’équilibrer le recru­te­ment afin d’avoir des équipes com­po­sées autant d’hommes que de femmes.

Dans notre métier, par exemple, nous avons encore plus de can­di­da­tures d’hommes que de femmes. Pour y remé­dier nous avons contac­té et nous tra­vaillons avec cer­taines écoles d’ingénieurs.

La French Tech était à l’ordre du jour au dernier Consumer Electronics Show de Las Vegas.
Quelle est votre vision sur ce sujet ?

La par­ti­ci­pa­tion des entre­prises fran­çaise au CES était une excel­lente ini­tia­tive. D’ailleurs, la French Tech a pu se démar­quer par la diver­si­té des entre­prises participantes.

Nous remar­quons de plus en plus que le monde de l’entreprise du logi­ciel est dans une dyna­mique de pro­mo­tion. Nous avons réus­si à faire la pro­mo­tion de l’industrie fran­çaise du luxe. Si l’on arrive à faire de même pour la French Tech nous serons, demain, dans une démarche de suc­cès similaire.

Grâce à la pré­sence de Sof­tA­tHome, au CES, nous avons éga­le­ment pu consta­ter que c’est là qu’il faut être si l’on veut pous­ser encore plus les solu­tions qu’on déve­loppe et consti­tuer une proxi­mi­té avec les acteurs qui viennent décou­vrir les inno­va­tions de demain.

Le fait d’être une entreprise française compte-t-il dans vos relations commerciales à l’étranger ?

Quand je me déplace à l’étranger, je suis sou­vent sur­pris de voir que la France est par­ti­cu­liè­re­ment per­for­mante dans le domaine de la High-Tech.

L’image d’excellence et la répu­ta­tion que nous avons dans ce domaine, nous accom­pagne et nous devance.

Ce savoir-faire fran­çais recon­nu à l’international consti­tue un atout sur lequel je m’appuie.

Commentaire

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Fier­De­La­Francerépondre
16 avril 2017 à 18 h 09 min

Vive la France !
Vive la France !

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