Livre : L’HOMME INITIAL de Lionel Stoleru (56)

L’homme initial

Dossier : Arts,Lettres et SciencesMagazine N°718 Octobre 2016Par : Lionel STOLERU (56)Rédacteur : Georges DOBIAS (56)Editeur : L’Harmattan Littérature – 2016

Après Les Iris jaunes, le deux­ième roman de Lionel Stoleru, L’homme ini­tial, est plutôt un con­te philosophique et religieux. 

Qu’on en juge : dans des cir­con­stances excep­tion­nelles, un jeune cadre catholique, Sébastien, se trou­ve chargé par Dieu d’une mis­sion fort ambitieuse : Mon­tre-moi que l’homme est capa­ble de revenir à un état ini­tial de paix et de jus­tice et je ne détru­irai pas l’humanité.

Aidé par Jérémie, un juif, et Brahim, un musul­man, Sébastien relève le défi. Ensem­ble, ils s’attaquent aux plaies du monde actuel, où Inter­net joue un rôle cen­tral : cyber­crim­i­nal­ité, cor­rup­tion et par­adis fis­caux, terrorisme… 

À l’aide de moyens éton­nants, par­fois mirac­uleux, sou­vent fort cocass­es, les trois asso­ciés réus­sis­sent à élim­in­er bien des mal­faisants et à en ramen­er d’autres dans le droit chemin. La grav­ité du sujet n’empêche pas quelques fous rires. 

On pense à Zadig de Voltaire. En dépit des réus­sites obtenues, leur action atteint ses lim­ites lorsque l’humanité entière est impliquée. 

Mis­sion impos­si­ble ? Est-il vain de vouloir chang­er l’homme ? Découragé, Sébastien part en pèleri­nage à Saint- Jacques-de-Com­postelle. Là, il con­clut : il faut don­ner du temps à l’homme pour qu’il mod­i­fie ses comportements. 

Le livre, qui con­tient de nom­breuses références lit­téraires, poli­tiques et religieuses, se lit facile­ment : le style en est clair et alerte. 

Lionel Stoleru nous présente avec humour et doigté de graves prob­lèmes du temps présent. Une belle réussite.

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