Les Heures difficiles de Louis-le-Grand (1939–1945 – Témoignages)

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°540 Décembre 1998Par : Hubert LEGROS (ECP 49)Rédacteur : Marcel RAMA (41)

Voici un livre de sou­venirs, d’autant plus nom­breux que l’auteur, interne à Louis-le-Grand pen­dant la guerre en hypotaupe et taupe, a fait appel aux témoignages de tous ceux qu’il a pu join­dre et qui, comme lui, ont vécu au Baz “ les heures dif­fi­ciles ” de l’occupation et jusqu’en 1946. Et ces témoignages sont en très grand nom­bre, avec une qua­si-majorité de nos cama­rades des pro­mos 44, 45 et surtout 46 – lui-même étant cen­tralien de la pro­mo­tion 49.

Un court rap­pel, tout d’abord : les événe­ments dans notre pays depuis jan­vi­er 1933 (en Alle­magne), à sep­tem­bre 1945 (au Japon). En France, la guerre, l’occupation, la dépor­ta­tion, la libération.

Et on entre dans le vif du sujet sur 150 pages : la vie au lycée ; les peines et les joies ; l’évocation du 11 novem­bre 1940 ; les étu­di­ants à l’Arc de tri­om­phe ; la Résis­tance, à leur niveau ; le Livre d’or du lycée.

Suit un chapitre sur le monde de la taupe et autres pré­pas qui aurait pu être rac­cour­ci car les rela­tions – amu­santes – n’ont pas de lien par­ti­c­uli­er avec les “ événements ”.

Et pour ter­min­er, quelques réflex­ions por­tant sur cinquante ans plus tard. L’ouvrage se ter­mine par “ le mot du pro­viseur ”, Yves de Saint-Do.

J’oubliais : tout au long de ce livre ou presque est ren­du hom­mage à l’un des plus extra­or­di­naires pro­fesseurs de taupe de tous les temps, Georges Cagnac, dit “ le K ”, pro­fesseur de la spé­ciale C dite taupe Q, au Baz Grand.

Les anciens du Baz Grand mais aus­si (car une grande par­tie du réc­it ne lui est pas spé­ci­fique) ceux des autres grands Baz entre 1935 et 1950 pren­dront plaisir à la lec­ture de cet ouvrage et y retrou­veront les noms de bien des cama­rades, X, pis­tons et autres. J’étais moi-même au Baz Louis de 1937 à 1941 (sauf bien sûr en province en 1939–1940), 3/2 et 7/2 chez “ le Quin ”, autre grand bonhomme.

Leurs descen­dants y trou­veront cer­taine­ment eux aus­si intérêt : ils appren­dront com­ment leurs aînés, alors étu­di­ants à Paris, ont vécu ces som­bres années.

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