Les dettes publiques à la dérive Le Cercle Turgot Groupe Eyrolles, mars 2018

Les dettes publiques à la dérive

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°738 Octobre 2018Par : Le Cercle Turgot Rédacteur : Bernard Dubois (64)Editeur : Groupe Eyrolles, mars 2018

Le Cer­cle Tur­got rassem­ble des experts du monde de la finance qui trait­ent de grands sujets économiques et soci­aux pour stim­uler et dif­fuser la réflex­ion. On y trou­ve de nom­breux polytechniciens. 

Cette pub­li­ca­tion inti­t­ulée Les dettes publiques à la dérive rassem­ble une dizaine d’articles écrits par des écon­o­mistes. La lec­ture ardue pour des non-spé­cial­istes est néan­moins pas­sion­nante car elle donne les élé­ments de réflex­ion pour com­pren­dre l’impact de la dérive de la dette depuis prin­ci­pale­ment les vingt dernières années. 

Les deux sous-titres, « Anatomie d’un monde finan­cière­ment frag­ilisé » et « Vers une nou­velle crise finan­cière mon­di­ale », mon­trent bien que les auteurs sont con­scients des risques et n’ont pas de solu­tion à pro­pos­er. Les analy­ses de cer­tains pays endet­tés détail­lent les poli­tiques suiv­ies pour éviter les crises de con­fi­ance. Surtout, la poli­tique récente de quan­ti­ta­tive eas­ing est analysée pour mon­tr­er com­ment cela a per­mis d’abaisser le coût de la dette pour les États. Mais le prix à pay­er est un endet­te­ment dont per­son­ne ne voit la sortie. 

On est loin des principes d’équilibre énon­cés par Tur­got, et les pistes de monéti­sa­tion ou de réduc­tion de la dette qui sont explorées ne sont pas sans con­séquence sur la répar­ti­tion des richess­es dans le monde. Les insti­tu­tions ont mon­tré leur capac­ité d’adaptation mais au prix d’une réduc­tion des degrés de lib­erté des États pour relancer la crois­sance, alors que les efforts de com­péti­tiv­ité demeurent
nécessaires. 

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