Les belles heures de l’Indochine française

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°567 Septembre 2001Par : Christiane d’Ainval (épouse camarade promo 1939)Rédacteur : François GAUTIER (46)

Après avoir rela­té briè­ve­ment mais sur de sérieuses bases his­to­riques la venue en Indo­chine de la France et des Fran­çais (mar­chands, mis­sion­naires, com­pa­gnie des Indes…), au XVIIe siècle, l’auteur rap­pelle les inter­ven­tions déci­dées par Napo­léon III en 1857, confiées aux ami­raux et explo­ra­teurs de la Marine natio­nale ; elles com­men­ce­ront dès 1858 en Cochin­chine et se pour­sui­vront par des négo­cia­tions dif­fi­ciles avec la Cour de Hué pour l’Annam puis le Ton­kin, pla­cé sous le pro­tec­to­rat fran­çais par le trai­té du 6 juin 1884.

Mais de grands admi­nis­tra­teurs, notam­ment Paul Bert et Paul Dou­mer orga­nisent et réa­lisent de mul­tiples inves­tis­se­ments (routes, ponts, drai­nage des terres, écoles, hôpi­taux, che­mins de fer, ports, aéro­dromes) avec de nom­breux poly­tech­ni­ciens. L’auteur leur consacre le cha­pitre VII et pré­cise qu’il y a “ une sorte d’affinité ” entre l’École poly­tech­nique et l’Indochine depuis tou­jours et main­te­nant encore avec le suc­cès aux concours d’entrée des jeunes ori­gi­naires du Sud-Est asiatique.

L’auteur traite aus­si avec com­pé­tence de la rizi­cul­ture, du négoce et de “l’esprit plan­teur” qui ani­ma des géné­ra­tions de rési­dents. Anec­dotes et témoi­gnages se suc­cèdent, ren­dant très vivants les dif­fé­rents chapitres.

La lec­ture du livre, bien com­po­sé pour une période aus­si longue, est très agréable. Elle ravive les sou­ve­nirs de ceux qui ont vécu et tra­vaillé en Indo­chine mais tous ceux qui sont peu fami­liers avec l’Extrême-Orient y pren­dront plai­sir et seront inté­res­sés, tant sont nom­breux et divers les sujets abordés.

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