Mathématiques et vocations scientifiques à l'école polytechnique

Les actions de soutien de Polytechnique aux vocations scientifiques

Dossier : MathématiquesMagazine N°782 Février 2023
Par Marie BRESSON (X95)

L’École poly­tech­nique coor­donne et déve­loppe des actions d’égalité des chances dans les filières scien­ti­fiques d’excellence. Elle a créé en 2013 un ser­vice qui est dédié à ces actions ; les résul­tats obte­nus sont excel­lents et en constant déve­lop­pe­ment. L’École contri­bue ain­si, au-delà de la for­ma­tion scien­ti­fique de ses élèves, à la fois à l’ambition scien­ti­fique natio­nale et à l’enrichissement humain de ceux qui sont enga­gés dans ces actions.

Notre pays a besoin de scien­ti­fiques, notre pays a besoin d’ingénieurs. C’est pré­ci­sé­ment pour répondre à ce besoin que l’École poly­tech­nique a été créée en 1794 et le besoin est tou­jours aus­si fort aujourd’hui. L’X cherche à recru­ter et à for­mer les meilleurs esprits scien­ti­fiques au ser­vice du pays et de l’intérêt géné­ral. Elle est donc enga­gée auprès des col­lé­giens, lycéens et élèves de classes pré­pa­ra­toires de toute la France afin de per­mettre à cha­cun, quels que soient son sexe, son ori­gine sociale et son lieu de rési­dence, d’accéder aux filières scien­ti­fiques d’excellence. C’est en 2006 que l’X a lan­cé sa pre­mière cor­dée de la réus­site : « GEPPM : une grande école, pour­quoi pas moi ? » Chaque semaine, des élèves de quatre lycées de l’Essonne, sélec­tion­nés sur cri­tères sociaux et de poten­tiel en mathé­ma­tiques, étaient tuto­rés par des élèves poly­tech­ni­ciens sur le cam­pus de l’X. Au pro­gramme : mathé­ma­tiques, métho­do­lo­gie, orien­ta­tion… En 2013, un ser­vice dédié à l’égalité des chances et aux actions vers les lycéens a été créé : le pôle Diver­si­té & Réus­site (PDR). Les actions du PDR, aujourd’hui nom­breuses, peuvent se répar­tir selon deux caté­go­ries. 

Le pôle Diversité et Réussite

Une pre­mière caté­go­rie d’actions vise à infor­mer les jeunes, à détec­ter les talents, à les ins­pi­rer et à les aider, à bri­ser le pla­fond de verre pour qu’ils osent faire des études scien­ti­fiques d’excellence. Cette caté­go­rie d’actions est cru­ciale, sans doute plus qu’on ne l’imagine a prio­ri. Une étude de l’Institut des poli­tiques publiques parue en jan­vier 2021 montre que les inéga­li­tés d’accès aux classes pré­pa­ra­toires et aux grandes écoles ne s’expliquent que très par­tiel­le­ment par les écarts de per­for­mance sco­laire. Un enfant de parents de pro­fes­sions et de caté­go­ries socio­pro­fes­sion­nelles (PCS) très favo­ri­sées a beau­coup plus de chances qu’un enfant de parents de PCS défa­vo­ri­sées d’accéder aux grandes écoles, mais cet écart n’est expli­qué qu’à 40 % par une dif­fé­rence moyenne de per­for­mance sco­laire entre le pre­mier et le second. Ce fac­teur expli­ca­tif est encore plus faible concer­nant la dif­fé­rence d’accès entre les élèves fran­ci­liens et les élèves non fran­ci­liens (20 %). Enfin, les écarts de per­for­mance sco­laire ne contri­buent aucu­ne­ment à expli­quer la sous-repré­sen­ta­tion des filles dans les grandes écoles et les for­ma­tions qui y pré­parent. Elles devraient en l’occurrence y accé­der davan­tage que leurs cama­rades mas­cu­lins. Le cœur de ces actions est la ren­contre ins­pi­rante entre des jeunes col­lé­giens, lycéens et des élèves poly­tech­ni­ciens, des étu­diants de l’IP Paris, des doc­to­rants, des cher­cheurs, des pro­fes­sion­nels qui tra­vaillent dans le domaine scien­ti­fique. Ce par­tage per­met aux jeunes d’acquérir une meilleure repré­sen­ta­tion des filières scien­ti­fiques, encore mécon­nues par beau­coup, de prendre conscience de l’importance des mathé­ma­tiques et des sciences et de la diver­si­té de métiers qu’ils peuvent exer­cer grâce à elles. 

Une deuxième caté­go­rie d’actions est l’accompagnement des jeunes talents scien­ti­fiques à tra­vers des actions de tuto­rat d’excellence et de four­ni­ture de conte­nus scien­ti­fiques pour don­ner à des lycéens ayant un poten­tiel en sciences un com­plé­ment par rap­port à ce qu’ils reçoivent comme ensei­gne­ment dans leur lycée. Ces actions s’adressent donc à des lycéens et lycéennes sélec­tion­nés sur un double cri­tère aca­dé­mique et d’origine ou de sexe : ils sont doués pour les sciences mais aus­si issus de milieux sociaux modestes, de zones géo­gra­phiques éloi­gnées ou ce sont des jeunes filles. 

Com­ment se déroulent ces dif­fé­rentes actions ?

Actions d’information, d’inspiration, de détection des talents

L’opération Monge est ain­si nom­mée en hom­mage au fon­da­teur de l’X qui a sillon­né la France à la recherche de talents scien­ti­fiques sus­cep­tibles de deve­nir élèves de l’École poly­tech­nique. Elle se déroule à l’échelle natio­nale. Sa pre­mière édi­tion a eu lieu durant l’année sco­laire 2020–2021, mal­gré la Covid, et la troi­sième édi­tion est en cours cette année. Les élèves poly­tech­ni­ciens de pre­mière année, durant leur période de for­ma­tion humaine et mili­taire, sont affec­tés en uni­tés mili­taires ou civiles sur tout le ter­ri­toire natio­nal, y com­pris les DROM-COM. L’École pro­fite de cette for­mi­dable diver­si­té géo­gra­phique pour leur deman­der de se rendre cha­cun dans deux lycées proches de leur lieu d’affectation afin de pro­mou­voir les cur­sus scien­ti­fiques et en par­ti­cu­lier les études d’ingénieur et de témoi­gner sur leur par­cours. Lors de ces inter­ven­tions, les X mettent en avant l’importance des sciences, des mathé­ma­tiques et bien sûr du tra­vail, qui per­mettent d’ouvrir des portes dans des sec­teurs variés, enri­chis­sants, por­teurs. Cette opé­ra­tion est le socle des actions du PDR et lui per­met de créer des liens avec les pro­vi­seurs, les pro­fes­seurs de sciences, avec qui il est par la suite pos­sible d’identifier des élèves pro­met­teurs à accom­pa­gner sur la durée. L’année der­nière, l’opération Monge a per­mis de tou­cher 21 000 lycéens à tra­vers 420 inter­ven­tions. 

Les jour­nées X‑Campus : au cours d’une jour­née, un groupe de lycéens découvre l’univers d’une grande école d’ingénieurs sur le cam­pus de l’École poly­tech­nique. Ils assistent à une pré­sen­ta­tion de leur cur­sus par des élèves ingé­nieurs et peuvent poser leurs ques­tions ; ils visitent le cam­pus, un labo­ra­toire, le musée de l’X. Sur l’année sco­laire 2022–2023, une dou­zaine de jour­nées sont orga­ni­sées pour une qua­ran­taine de lycéens à chaque édi­tion. 

Les jour­nées « filles, mathé­ma­tiques et infor­ma­tique : une équa­tion lumi­neuse ». Cet évé­ne­ment orga­ni­sé une fois par an, conjoin­te­ment avec les asso­cia­tions « femmes et mathé­ma­tiques » et Ani­math, per­met à 150 à 200 jeunes filles élèves de seconde de s’informer sur les métiers scien­ti­fiques et de ren­con­trer des femmes évo­luant dans ce domaine. La jour­née com­prend des confé­rences de vul­ga­ri­sa­tion scien­ti­fique ani­mées par des cher­cheuses des labo­ra­toires de l’École poly­tech­nique, un déjeu­ner et des échanges avec des élèves polytechni­ciennes, un speed-mee­ting avec des pro­fes­sion­nelles, et une pièce de théâtre par­ti­ci­pa­tive sur le thème des sté­réo­types de genre dans le domaine scien­ti­fique. 

Les confé­rences en ligne per­mettent à des lycéens de décou­vrir la plu­ra­li­té des filières et des métiers scien­ti­fiques, à tra­vers le par­tage d’expérience d’intervenants. Elles sont sui­vies par des élèves par­tout en France, y com­pris en outre-mer. 

Actions d’accompagnement des jeunes talents scientifiques

Le tuto­rat d’excellence sur une année sco­laire, en pré­sen­tiel et en ligne : durant leur for­ma­tion humaine, 35 élèves poly­tech­ni­ciens sont affec­tés dans 26 lycées, en REP-REP+ ou quar­tier prio­ri­taire de la poli­tique de la ville, en Île-de-France, et par­ti­cipent à la cor­dée de la réus­site « X‑tutorat IDF », évo­lu­tion de la cor­dée « GEPPM ». Ils sont logés dans les lycées et accom­pagnent quo­ti­dien­ne­ment des lycéens en liai­son avec les pro­fes­seurs de matière scien­ti­fique. Chaque poly­tech­ni­cien effec­tue du tuto­rat scien­ti­fique pour 10 élèves de seconde, 10 de pre­mière, 10 de ter­mi­nale, sélec­tion­nés sur leur fort poten­tiel en sciences et sur cri­tères sociaux. Les X par­ti­cipent aus­si au sou­tien sco­laire pour les élèves plus en dif­fi­cul­té et donnent de l’information sur les cur­sus scien­ti­fiques. Cet accom­pa­gne­ment rap­pro­ché pen­dant six mois ren­force l’appétence et l’envie de pour­suivre vers les sciences déjà pré­sentes chez cer­tains lycéens et ins­pirent d’autres élèves hési­tants sur leur choix d’orientation. Il modi­fie aus­si petit à petit la per­cep­tion des études scien­ti­fiques dans le lycée qui fait par­fois de la pré­sence d’un X un cri­tère de pro­mo­tion pour son lycée dans les col­lèges. La pré­sence d’un élève poly­tech­ni­cien rend d’année en année plus fami­lière l’École poly­tech­nique à la com­mu­nau­té édu­ca­tive et paren­tale, et aux lycéens. 

Ce tuto­rat en face à face dans les lycées est com­plé­té par un pro­gramme de tuto­rat en ligne nom­mé #GENIUS qui résulte de l’initiative de six grandes écoles : l’École poly­tech­nique, Télé­com Paris, l’Ensae Paris, l’Ensta Paris, HEC Paris et Cen­trale Lyon. Ce dis­po­si­tif est des­ti­né à des lycéens ayant une forte appé­tence pour les sciences, issus de milieux modestes, vivant dans des zones rurales sur tout le ter­ri­toire fran­çais. Les séances en ligne sont heb­do­ma­daires et per­mettent aux lycéens d’approfondir des notions scien­ti­fiques et mathé­ma­tiques, de décou­vrir des métho­do­lo­gies nou­velles, de déve­lop­per leur aisance à l’oral et de poser toutes leurs ques­tions à leur tuteur pour affi­ner leurs choix d’orientation. Pour l’année sco­laire 2021–2022, le pro­gramme Genius a concer­né 250 lycéens et 80 tuteurs. 

Les camps de sciences ou semaines dédiées : Chaque année, un stage de troi­sième est orga­ni­sé. Les col­lé­giens viennent décou­vrir l’univers scien­ti­fique d’une grande école à tra­vers un par­cours dans les labo­ra­toires et les ser­vices pen­dant une semaine. De nom­breux agents des labo­ra­toires de l’X s’engagent dans les actions du PDR et ouvrent volon­tiers les portes de leurs labo­ra­toires, pré­sen­tant leur métier et leurs recherches. 

L’X‑Science Camp, action phare du PDR, a lieu pen­dant une semaine au mois de juillet. Durant ce qu’on pour­rait qua­li­fier de colo­nie de mathé­ma­tiques, 40 lycéens
(20 filles et 20 gar­çons), logés sur le cam­pus pour l’occasion, vivent au rythme d’un étu­diant en école d’ingénieurs et par­ti­cipent à de nom­breux temps forts : des cours de mathé­ma­tiques par des pro­fes­seurs de lycée, des ate­liers scien­ti­fiques par des élèves poly­tech­ni­ciens, des pro­jets col­la­bo­ra­tifs, des temps de sport et de cohé­sion, des soi­rées autour de l’orientation… Ces élèves en fin de classe de pre­mière, très méri­tants, sont sélec­tion­nés sur leurs excel­lentes notes en sciences ain­si que sur cri­tères sociaux (bour­siers, quar­tier prio­ri­taire de la poli­tique de la ville, niveau d’étude des parents…). L’idée est qu’ils par­tagent tous pen­dant une semaine, dans un uni­vers scien­ti­fique, leur inté­rêt pour les mathé­ma­tiques et que cela leur donne le déclic pour pour­suivre des études ambi­tieuses. Les résul­tats sont très encou­ra­geants. L’École poly­tech­nique a recon­tac­té les lycéens ayant sui­vi le camp de l’été 2021 pour savoir ce qu’ils avaient obte­nu sur Par­cour­sup. Cer­tains n’ont mal­heu­reu­se­ment pas répon­du mais, pour les autres, les résul­tats sont excep­tion­nels au regard de leur envi­ron­ne­ment d’origine : vingt-deux com­mencent une maths sup (y com­pris dans les meilleurs lycées comme Louis-le-Grand, Hen­ri-IV, Sainte-Gene­viève, Le Parc…), deux com­mencent une classe pré­pa­ra­toire com­mer­ciale, cinq entrent à l’Insa ou à l’Insen, cinq com­mencent des licences scien­ti­fiques ou en méde­cine, un lycéen fait une for­ma­tion en infor­ma­tique dans une école pri­vée. 

L’X a déci­dé de conti­nuer à accom­pa­gner ceux d’entre-eux qui sont entrés en maths sup, car la marche est par­fois haute lorsqu’on ne vient pas d’un lycée ou d’un milieu qui pré­pare à la pré­pa. Le pôle Diver­si­té et Réus­site a donc orga­ni­sé un camp pour maths sup d’une semaine pen­dant les vacances de la Tous­saint 2022 à La Cio­tat. La semaine était orga­ni­sée avec cinq heures par jour d’étude per­son­nelle et une heure de tuto­rat indi­vi­duel assu­ré par un élève poly­tech­ni­cien, quelques ate­liers de métho­do­lo­gie et de moti­va­tion et du temps libre pour se repo­ser. Les retours sont excel­lents ; il faut noter en par­ti­cu­lier que, à la fin de cette semaine, deux jeunes femmes ont témoi­gné qu’elles pen­saient aban­don­ner la pré­pa avant de venir et que ce camp leur avait redon­né confiance pour pour­suivre leur cur­sus. 

Comment persévérer

Au moment de conclure cet article, il faut rap­pe­ler que la réforme du lycée a accé­lé­ré la désaf­fec­tion des filles et des enfants de milieux modestes pour la spé­cia­li­té mathé­ma­tique. Nous sommes per­sua­dés que, pour chan­ger les choses de manière solide et durable, il faut accep­ter de tra­vailler sur un temps un peu long. L’École est fière de toutes ses actions et sou­haite encore les ren­for­cer en aug­men­tant l’étendue de l’opération Monge pour tou­cher plus de lycéens, en accom­pa­gnant mieux sur la durée une cohorte d’élèves choi­sis, comme elle a com­men­cé à le faire avec ceux de l’X‑Science Camp 2021, en mesu­rant plus pré­ci­sé­ment l’effet de ses actions, en tra­vaillant de façon plus res­ser­rée avec les autres écoles d’IP Paris au sein d’un centre com­mun dédié à l’égalité des chances. 

Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire !  


Témoignage

Je m’appelle Sou­li­mane El Mes­saou­di, je suis de la pro­mo­tion X22, j’ai par­ti­ci­pé à l’X‑Science Camp de 2017 orga­ni­sé par l’X. C’est grâce à mon pro­fes­seur de mathé­ma­tiques de pre­mière que j’ai connu l’X‑Science Camp. Étant ori­gi­naire d’un quar­tier popu­laire de Mar­seille, la Belle de mai, je pou­vais y pré­tendre et mon pro­fes­seur était d’avis que cela allait beau­coup m’apporter, et il ne s’est pas trom­pé. 

Cet X‑Science Camp m’a en effet énor­mé­ment appor­té, pour ne pas dire qu’il a chan­gé ma vie. J’ai décou­vert les hautes études scien­ti­fiques en France, et par­ti­cu­liè­re­ment l’existence de l’X et j’ai com­men­cé à trou­ver ma voie. L’École m’avait beau­coup plu tant par ses valeurs que sa for­ma­tion ; c’est donc deve­nu un objec­tif que j’ai gar­dé dans un coin de ma tête pour aujourd’hui le concré­ti­ser, après des classes pré­pa­ra­toires au lycée Thiers.

Aujourd’hui, cela me per­met de conti­nuer d’avoir la tête pleine d’ambition et de pro­jets pour mon ave­nir et de réflé­chir à ce que je vais appor­ter au monde.


Commentaire

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patrick.pepiot.1971répondre
15 février 2023 à 11 h 01 min

Suite à l’ar­ticle de Marie Bres­son, je sou­haite com­plé­ter les infor­ma­tions en indi­quant que dans le cadre du pro­gramme « Cor­dée de la réus­site X‑tremplin », nous sommes envi­ron une tren­taine d’an­ciens X béné­voles, délé­gués et relais du PDR, à accom­pa­gner les élèves X tuteurs (pre­mière année pro­mo 2022 dans leur stage de for­ma­tion humaine) auprès des lycéens répar­tis dans 25 lycées de la région pari­sienne. Je veux aus­si insis­ter sur le rôle essen­tiel des pro­vi­seurs des lycées qui accueillent les élèves X tuteurs dans leur éta­blis­se­ment et en les héber­geant, celui aus­si des pro­fes­seurs réfé­rents (prin­ci­pa­le­ment pro­fes­seurs de mathé­ma­tique) qui les aident aus­si à trou­ver des cré­neaux dans les emplois du temps char­gés, à recru­ter des élèves tuto­rés (une dizaine par niveau : Seconde, Pre­mière et Ter­mi­nale) et à défi­nir les conte­nus d’une quin­zaine de séances de tuto­rat de 2 heures par semaine, en mathé­ma­tique, en science et leur orien­ta­tion vers les études supé­rieures, et ce pen­dant les 6 mois que dure le stage, d’oc­tobre à mars de l’an­née sui­vante. C’est une expé­rience tout à fait inté­res­sante et enri­chis­sante pour les dif­fé­rents inter­ve­nants et au pro­fit des élèves moti­vés de milieux sociaux défa­vo­ri­sés pour la plu­part, aux­quels la pour­suite d’é­tudes scien­ti­fiques peut être un atout. Pour­tant un constat regret­table : en tra­vaillant sur le conte­nu des séances, j’ai regar­dé de plus près les pro­grammes de mathé­ma­tique des classes de lycée, et me suis aper­çu d’une baisse nette des exi­gences par rap­port à celles que j’ai connues. Cela confirme mal­heu­reu­se­ment la teneur de cer­tains articles de ce numé­ro. Espé­rons que par notre action et d’autres ini­tia­tives, nous sau­rons redres­ser la barre. Patrick Pépiot pro­mo 71.

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