Marion GUILLOU (73)

L’École polytechnique, pôle d’excellence de la recherche

Dossier : Recherche et sociétéMagazine N°650 Décembre 2009
Par Marion GUILLOU (73)

La devise de l’É­cole poly­tech­nique le sou­ligne clai­re­ment : depuis sa créa­tion, » les Sciences » sont un de ses élé­ments fon­da­teurs. Les élèves sont appe­lés à les com­prendre, à les mettre à l’é­preuve, à inno­ver depuis plus de deux siècles. Le Pre­mier ministre rap­pe­lait, lors de la pré­sen­ta­tion au dra­peau de la pro­mo­tion 2008, sa convic­tion que l’a­ve­nir des savoirs scien­ti­fiques passe par la soli­da­ri­té entre for­ma­tion et recherche, entre uni­ver­si­té et entre­prise, entre vita­li­té intel­lec­tuelle et crois­sance économique.

Lors de la réforme X 2000, Pierre Faurre sou­li­gnait ain­si l’am­bi­tion nou­velle pro­po­sée : » Faire de l’É­cole poly­tech­nique du xxie siècle un éta­blis­se­ment d’en­sei­gne­ment et de recherche recon­nu comme un pôle d’ex­cel­lence au niveau mondial. »

La recherche inter­vient à trois niveaux, celui du cam­pus de Saclay, celui de l’É­cole poly­tech­nique, au niveau enfin de la for­ma­tion de l’in­gé­nieur polytechnicien.


La trans­for­ma­tion la plus spec­ta­cu­laire que connaît l’É­cole est cer­tai­ne­ment la diver­si­fi­ca­tion de ses par­te­na­riats scien­ti­fiques avec les écoles de Paris­Tech et les autres éta­blis­se­ments du pla­teau de Saclay. Le béné­fice pour cha­cun des par­te­naires et pour l’en­semble de la recherche en France en sera considérable.

Sur le cam­pus de l’É­cole poly­tech­nique, les capa­ci­tés d’en­sei­gne­ment et de recherche auront ain­si qua­si­ment tri­plé entre 2005 et 2015. Les centres de recherche de Danone, de Tha­lès, où tra­vaille Albert Fert, prix Nobel de phy­sique 2007, l’Ins­ti­tut d’Op­tique, l’En­sae Paris­Tech, l’Ens­ta Paris­Tech, Télé­com Paris­Tech, Agro Paris­Tech, Mines Paris­Tech, l’In­ra, l’In­ria sont ins­tal­lés ou se pré­parent à le faire. Le cam­pus de Palai­seau change et va encore chan­ger. L’É­cole elle-même pro­jette la construc­tion de nou­veaux labo­ra­toires aux­quels la cam­pagne de col­lecte de fonds auprès de ses anciens élèves va appor­ter une contri­bu­tion décisive.


Le Géné­ral Xavier Michel et le Pre­mier ministre Fran­çois Fillon lors de la Pré­sen­ta­tion au dra­peau de la pro­mo­tion X 2008 ©Phi­lippe Lavialle EP

Au sein de l’É­cole poly­tech­nique coha­bitent désor­mais trois types de for­ma­tion : la for­ma­tion d’in­gé­nieurs, des for­ma­tions de mas­ters et des doctorats.

Fidèle à sa voca­tion, le cur­sus de l’in­gé­nieur poly­tech­ni­cien donne une place impor­tante à la recherche. Il s’a­git d’un des débou­chés impor­tants de la for­ma­tion d’in­gé­nieurs. Près de 100 par­mi ses 500 élèves effec­tuent chaque année une thèse à la sor­tie et plus de 20 % d’entre eux trouvent un pre­mier emploi en R & D ; même si le débou­ché en entre­prise reste tou­jours et volon­tai­re­ment majoritaire.

Alors, le pla­teau de Saclay, bien vide il y a plus de trente ans lorsque l’X s’y implan­tait, attire aujourd’­hui capa­ci­tés de recherche, lieux de for­ma­tion et déve­lop­pe­ment d’en­tre­prises. Il reste à veiller à ce que les amé­na­ge­ments à venir per­mettent de créer les lieux de ren­contres propres à leur » fer­ti­li­sa­tion croisée « .

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