Le souffle du Soleil
François Charbonnier imagine une gigantesque tempête solaire qui produit de magnifiques aurores boréales mais qui détruirait tous les circuits électriques et électroniques, qu’ils soient connectés ou non : aucun courant électrique, les voitures immobilisées, les portables hors d’usage.
Cela lui inspire le roman d’un jeune ingénieur parisien, Antoine Dateil, qui, brusquement séparé de sa chère et tendre Émilie partie travailler au Danemark, décide de voler à son secours. C’est le début d’un périple obstiné commencé dans sa vieille jeep puis à vélo avec son chien Renard, puis à pied quand il s’est tout fait voler. Il est progressivement rejoint par des compagnons d’infortune, Louis Prévostel, un Belge, Camille, une jeune veuve, Alexis et Julie, deux jeunes orphelins.
La petite troupe avance, évitant les villes et cherchant sa nourriture. Seuls ils gardent des réflexes d’humanité dans un monde d’horreur, l’instinct de survie déclenchant dans les populations barbaries et destructions. Ils arrivent près de Hambourg dans le clan des Barlöcher où la discipline est dure mais humaine. Là ils doivent se séparer et seuls Louis et Antoine poursuivent à vélo vers Copenhague passé sous la férule du terrible Lipinski.
Comme pour tout bon roman il y a une fin heureuse, mais on retient surtout la description de ce que devient une société retournée à l’état sauvage dans sa lutte pour la vie. Heureusement la nature est magnifique et ses descriptions régulières permettent de souffler.

