Le contrat pluriannuel 2007–2011

Dossier : L'École polytechniqueMagazine N°622 Février 2007

L’É­cole avec son Cen­tre de recherche entend jouer un rôle majeur dans le paysage de l’en­seigne­ment supérieur mon­di­al et s’im­pos­er comme un étab­lisse­ment uni­ver­si­taire de pre­mier plan en main­tenant et en faisant con­naître ses exi­gences sur le plan académique : sélec­tion des meilleurs étu­di­ants en sci­ences, recrute­ment du corps enseignant par­mi les sci­en­tifiques les plus bril­lants, per­for­mance recon­nue de son Cen­tre de recherche.

L’É­cole avec son Cen­tre de recherche entend jouer un rôle majeur dans le paysage de l’en­seigne­ment supérieur mon­di­al et s’im­pos­er comme un étab­lisse­ment uni­ver­si­taire de pre­mier plan en main­tenant et en faisant con­naître ses exi­gences sur le plan académique : sélec­tion des meilleurs étu­di­ants en sci­ences, recrute­ment du corps enseignant par­mi les sci­en­tifiques les plus bril­lants, per­for­mance recon­nue de son Cen­tre de recherche.

Une telle ambi­tion, dans la con­ti­nu­ité de ce qui a été réal­isé depuis cinq ans, sera déclinée dans le con­trat que l’É­cole passe avec l’É­tat pour 2007–2011.

Six objectifs ont été fixés par ce contrat. Ils représentent un véritable défi pour toutes les forces vives de l’École, sa tutelle et ses partenaires

Conforter la qualitédu cycle ingénieur

L’É­cole a engagé, sur la péri­ode 2001–2006, une pro­fonde réforme de son cycle « poly­tech­ni­cien » : réamé­nage­ment de la sco­lar­ité en qua­tre années, élar­gisse­ment des choix pen­dant la sco­lar­ité, forte inci­ta­tion à l’in­ter­na­tion­al­i­sa­tion pen­dant le cursus…

Le con­trat pluri­an­nuel 2007–2011 entend con­forter ces évo­lu­tions. Il s’a­gi­ra essen­tielle­ment de mieux artic­uler la troisième année avec les for­ma­tions com­plé­men­taires, de mieux for­mer à la con­nais­sance du monde économique et de l’en­tre­prise, mais aus­si d’aug­menter la part de la biolo­gie dans la for­ma­tion et d’ori­en­ter plus de poly­tech­ni­ciens vers le doctorat.

Promouvoir la Graduate School de l’École

La péri­ode 2001–2006 a vu la créa­tion d’une ving­taine de mas­ters recherche et pro­fes­sion­nal­isants. L’É­cole se donne pour objec­tif de ren­forcer cette for­ma­tion pour accroître sa valeur et lui don­ner une très forte vis­i­bil­ité, notam­ment en la rap­prochant des besoins de l’en­tre­prise, mais aus­si en garan­tis­sant un suivi per­son­nal­isé des étu­di­ants. L’É­cole entend égale­ment aug­menter le nom­bre de doc­tor­ants dans les fil­ières sci­en­tifiques en développement.

Doubler le potentiel global de recherche et d’enseignement du campus

Le développe­ment du cam­pus de l’É­cole poly­tech­nique et de son envi­ron­nement proche est un enjeu majeur. Il s’ap­puie sur son poten­tiel d’ac­cueil impor­tant et passe par :

• l’ac­cueil de nou­veaux cen­tres d’en­seigne­ment et de recherche sur le cam­pus même, dans le pro­longe­ment des opéra­tions en cours (Thales, Insti­tut d’op­tique, ENSTA, ONERA, Dig­i­teo Labs, INSEFI…). Un tel objec­tif vise d’abord à créer une base plus large d’en­seigne­ment et de recherche pour en exploiter les syn­er­gies, tout en respec­tant l’au­tonomie des établissements ;
 l’étab­lisse­ment de forts parte­nar­i­ats de prox­im­ité avec les organ­ismes d’en­seigne­ment supérieur et de recherche (uni­ver­sité Paris Sud XI, le futur PRES Uni­ver­Sud, CEA, INRIA, IOTA, CNRS, INSERM, Supélec, INSEFI X‑HEC, Syn­chro­tron Soleil…), en s’ap­puyant sur les struc­tures et out­ils créés par la loi d’ori­en­ta­tion sur la recherche. L’ensem­ble des étab­lisse­ments du plateau de Saclay devrait d’ailleurs voir pro­gress­er les travaux d’amé­nage­ment du ter­ri­toire organ­isés par l’É­tat dans le cadre d’une Opéra­tion d’in­térêt nation­al sur les prob­lèmes courants des­tinés à amélior­er son attrac­tiv­ité (trans­ports, loge­ments cen­tres d’ac­cueil et de vie…) ;
 le ren­force­ment des pôles d’ex­cel­lence de l’É­cole dans les trois prin­ci­paux domaines sci­en­tifiques dévelop­pés en parte­nar­i­at avec d’autres acteurs : Biolo­gie et inter­faces ; Optique, nanosciences et matéri­aux ; Sci­ences et tech­nolo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion (STIC) ; Économie-Finance.

Affirmer un partenariat privilégié avec l’entreprise

En matière d’en­seigne­ment, notam­ment par une meilleure con­nais­sance des besoins et des métiers. Cette ori­en­ta­tion forte vaut aus­si pour la recherche et doit val­oris­er les liens avec les pôles de com­péti­tiv­ité System@tic, Méditech San­té, Aéro­nau­tique et Espace de l’Île-de-France. Des formes divers­es d’échanges avec les entre­pris­es seront accrues, comme les chaires d’en­seigne­ment et de recherche, dont le nom­bre sera aug­men­té, ou des « clubs d’entreprises ».

Les travaux des lab­o­ra­toires devraient accroître sig­ni­fica­tive­ment le nom­bre de con­trats, de brevets et de créa­tions de start ups qui seront hébergées dans la Pépinière-Hôtel d’en­tre­pris­es con­stru­ite par la CAPS.

Poursuivre une démarche globale résolue d’internationalisation

L’ensem­ble des actions qui ont per­mis les résul­tats en matière de recrute­ment d’élèves et étu­di­ants étrangers ou de choix de for­ma­tion à l’é­tranger des élèves seront ren­for­cées, notam­ment pour diver­si­fi­er les prove­nances de can­di­dats aux dif­férents cycles (Inde, Europe…). Cette action passera par un ren­force­ment des parte­nar­i­ats, notam­ment par l’en­trée de Paris­Tech dans le réseau IDEA League. L’ac­cent sera mis sur l’ac­croisse­ment du nom­bre d’en­seignants-chercheurs étrangers, notam­ment en ren­dant plus attrayantes leurs con­di­tions d’accueil.

Jouer un rôle moteur dans la construction de ParisTech

Par la mise en œuvre de sa « Stratégie 2015 », des­tinée à en faire un ensem­ble capa­ble d’ac­quérir rapi­de­ment une attrac­tiv­ité com­pa­ra­ble à celle des uni­ver­sités sci­en­tifiques et tech­nologiques de ray­on­nement mon­di­al. Les deux axes prin­ci­paux con­sis­tent à den­si­fi­er le cam­pus qui devien­dra Paris­Tech Sud et à dévelop­per en com­mun des mas­ters et doc­tor­ats qui seront pro­mus à l’échelle internationale.

Les conditions du succès

Afin de don­ner à l’É­cole son véri­ta­ble statut de cam­pus de dimen­sion inter­na­tionale, l’ac­cent sera mis sur les actions, ten­dant à amélior­er les syn­er­gies d’une part avec ses parte­naires du cam­pus et, d’autre part, entre les dif­férentes com­posantes de l’É­cole. Les efforts d’op­ti­mi­sa­tion de la ges­tion des ressources humaines et de mod­erni­sa­tion des méth­odes internes de man­age­ment et de ges­tion seront redoublés.

Les ressources finan­cières néces­saires au fonc­tion­nement et au développe­ment de l’É­cole seront le résul­tat d’un effort partagé, dans la logique du con­trat précé­dent. L’É­tat, par ses sub­ven­tions, s’en­gage à assur­er le finance­ment des besoins « de base » de l’É­cole (RCS, dépens­es « inélucta­bles » de fonc­tion­nement, main­tien à hau­teur des infra­struc­tures). Cepen­dant, l’ef­fort à fournir par l’É­cole est con­séquent. La part des ressources pro­pres dans le fonc­tion­nement passera de 13,5 % à 21 %. Elles financeront plus de 50 % des investisse­ments de l’É­cole et passeront par le développe­ment des parte­nar­i­ats, la recherche de for­mules de finance­ments inno­vantes auprès de parte­naires extérieurs, le sou­tien d’or­gan­ismes, anciens élèves et autres parte­naires sus­cep­ti­bles d’ap­porter des finance­ments externes (bours­es, mécé­nat, finance­ments de sou­tien dans le cadre d’une opéra­tion de lev­ée de fonds…).

Poster un commentaire