Le Binet Artifix : L’École pyrotechnique

Dossier : ExpressionsMagazine N°666 Juin/Juillet 2011
Par Daniel SUCHET (08)

Com­ment déter­min­er le thème du Pro­jet sci­en­tifique col­lec­tif (PSC) qu’il faut réalis­er en groupe, entre le mois d’oc­to­bre et le mois d’avril ? Com­ment trou­ver une idée orig­i­nale ? Com­ment s’ap­puy­er sur une appli­ca­tion pra­tique ? Com­ment, enfin, s’a­muser tout en tra­vail­lant ? Pour sept cama­rades, pas­sion­nés et intrigués par le phénomène encore mal expliqué du feu et des flammes, aimant le bruit et la couleur, la réponse s’est appelée “feu d’artifice”.

Le pre­mier feu d’ar­ti­fice français a été tiré en 1615 sur la place Royale (aujour­d’hui place des Vos­ges) à l’oc­ca­sion du mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche.

Savoir pratiquer

Pour mod­élis­er un feu d’ar­ti­fice et le com­pren­dre entière­ment, quoi de plus nor­mal que de com­mencer par en tir­er un. Autant le faire bien, donc, d’abord suiv­re une for­ma­tion d’ar­ti­fici­er, qui donne en cinq jours accès à un diplôme professionnel.

Après con­sul­ta­tion de plusieurs sociétés, l’une d’en­tre elles1 a pro­posé un tarif intéres­sant. La for­ma­tion coû­tait 500 euros par per­son­ne. Mais il était pos­si­ble de réalis­er ensuite des presta­tions d’ar­ti­fici­er pour la société en ques­tion, en manque de per­son­nel en péri­ode de pointe, presta­tions rétribuées 100 euros l’unité.

Treize cama­rades au total se sont portés volon­taires, créant ain­si le Binet Arti­fix en 2010.

Du campus à la Corée du Sud

Un feu d’ar­ti­fice est une bonne façon de mar­quer une soirée de façon inoubliable

Le Binet Arti­fix s’est fixé trois buts. Pri­mo, organ­is­er chaque année au mois d’avril une for­ma­tion d’ar­ti­fici­er pour ses mem­bres. Secun­do, assur­er le tir de tous les feux d’ar­ti­fice du cam­pus. Ceux de l’É­cole, à l’oc­ca­sion du Point Gam­ma, de la Sainte-Barbe ou de la soirée de la Saint-Sylvestre. Ou encore des feux d’ar­ti­fice pour l’Am­i­cale des sous-officiers, le Chal­lenge d’e­scrime, la Société hip­pique et d’autres écoles voisines. Nous nous adap­tons à chaque demande.

Par exem­ple, le Point Gam­ma souhaitait un feu d’ar­ti­fice accom­pa­g­né par une musique déter­minée. Nous assurons naturelle­ment toutes les démarch­es com­mer­ciales, admin­is­tra­tives et de sécurité.

Enfin, ray­on­ner à tra­vers la France et le monde (Cana­da, Corée, Espagne, etc.), en asso­ci­a­tion avec la société for­ma­trice, tou­jours à la recherche de volon­taires en péri­ode de pointe.

Pas de feu sans artificier
Pour réalis­er un feu d’ar­ti­fice hon­or­able, il faut compter au moins 300 euros, aux­quels il faut ajouter la presta­tion d’un ou plusieurs arti­ficiers diplômés (100 euros la presta­tion uni­taire). Pour des raisons de sécu­rité, l’au­tori­sa­tion de tir­er un feu d’ar­ti­fice de quelque ampleur n’est don­née qu’avec la présence d’un arti­fici­er compétent.

Un projet primé

Aujour­d’hui, Arti­fix passe le flam­beau à la pro­mo­tion suiv­ante, sous la prési­dence d’Au­drey Bien­fait (2009).

Et le pro­jet sci­en­tifique col­lec­tif d’origine ?

Sur plus de cent pro­jets présen­tés par notre pro­mo­tion, le nôtre a été sélec­tion­né par­mi les dix plus intéres­sants faisant l’ob­jet d’un exa­m­en plus appro­fon­di. Nous avons finale­ment ter­miné au cinquième rang.

1. Brezac Artifices.

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