L’AVIATION CIVILE FRANÇAISE

Dossier : L'aéronautiqueMagazine N°607 Septembre 2005

L’avi­a­tion civile pro­fes­sion­nelle est née après la guerre de 1914–1918. La France a été un des pre­miers pays qui a adap­té les avions mil­i­taires à des appli­ca­tions civiles. On se sou­vient de l’Aéro­postale dont les pilotes achem­i­naient le cour­ri­er dans des con­di­tions sou­vent héroïques.

L’es­sor de l’avi­a­tion civile a com­mencé après la guerre de 1940–1945. Dans un pre­mier temps, les avions util­isés étaient issus du domaine mil­i­taire avec les DC3, DC4, Looc­k­eed, etc. Les hydravions géants furent rapi­de­ment aban­don­nés et le traf­ic civ­il s’in­ten­si­fia non seule­ment sur les lignes à grande dis­tance mais aus­si sur les lignes intérieures grâce à la réal­i­sa­tion d’aéro­dromes de plus en plus acces­si­bles et à un con­trôle aérien de plus en plus sûr.

C’est l’ap­pari­tion du tur­boréac­teur qui a con­duit aux développe­ments actuels, assur­ant une meilleure économie, une meilleure sécu­rité et une plus grande rapid­ité des liaisons aéri­ennes. Après le Comet bri­tan­nique, la Car­avelle fut à l’o­rig­ine des futurs suc­cès de l’in­dus­trie aéro­nau­tique française. Le pro­gramme Con­corde per­mit le développe­ment de toutes les com­posantes de l’in­dus­trie aéro­nau­tique civile (ensem­bliers, équipemen­tiers, motoristes, sous-trai­tants de tous niveaux). Les ser­vices offi­ciels français (Direc­tion de l’avi­a­tion civile et Délé­ga­tion générale pour l’arme­ment) ont tou­jours soutenu les efforts tech­nologiques des indus­triels et l’ef­fort de recherche dans les organ­ismes comme l’ONERA.

Grâce à ces investisse­ments à long terme, la France et l’Eu­rope dis­posent des moyens d’es­sai et de développe­ment de niveau mon­di­al. Les dif­férentes branch­es de l’aéro­nau­tique civile, avions de trans­port de pas­sagers et de fret, avions d’af­faires et avi­a­tion générale se sont dévelop­pées et l’ac­tiv­ité cor­re­spon­dante est un élé­ment impor­tant de l’é­conomie européenne et française.

Il faut pour­suiv­re les investisse­ments à long terme en recherche et aus­si en for­ma­tion des per­son­nels de tout niveau. Il faut aus­si, dans un marché mon­di­al­isé, faire en sorte que la poli­tique moné­taire per­me­tte une con­cur­rence loyale entre les acteurs industriels.

Si ces con­di­tions sont rem­plies, l’in­dus­trie aéro­nau­tique française et européenne pour­ra main­tenir et pourquoi pas, amélior­er ses posi­tions mal­gré les nou­veaux défis tech­nologiques, liés notam­ment à l’ac­croisse­ment du coût du pétrole.

Espérons que les indus­triels qui ont accep­té de témoign­er dans ce numéro et tous les autres pour­ront offrir aux jeunes des pos­si­bil­ités de métiers passionnants. 

N.D.L.R. : nous avons reçu des propo­si­tions d’ar­ti­cles com­plé­men­taires sur notre thème en par­ti­c­uli­er sur l’aéro­nau­tique générale. L’abon­dance des matières ne nous a pas per­mis de les insér­er dans le présent numéro. Nous le fer­ons avec plaisir dès que le pro­gramme de La Jaune et la Rouge le permettra.

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