L’argent Maître ou serviteur ?

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°751 Janvier 2020Par : Pierre de Lauzun (69)Rédacteur : Bernard Dubois (64)Editeur : Mame, 57, rue Gaston-Tessier, 75019 Paris. Tél. : 01 53 26 33 51.

Pierre de Lau­zun vient de faire paraître un petit livre inti­tu­lé L’argent. Maître ou ser­vi­teur ? Le thème est cher à l’auteur puisqu’il lui a consa­cré déjà plu­sieurs ouvrages. Il adopte ici le point de vue du chré­tien mais déroule une réflexion valable pour tous. Les deux pre­miers cha­pitres résument de manière utile ce que l’on trouve dans les Évan­giles et dans l’enseignement de l’Église, mon­trant que l’argent n’est pas un sujet binaire : sa pos­ses­sion n’est pas condam­née en soi mais c’est plu­tôt la façon dont on s’en sert qui peut être condamnable.

Rele­vant que l’économie est omni­pré­sente et que l’argent y joue un rôle incon­tour­nable, l’auteur invite d’abord à une réflexion per­son­nelle sur notre consom­ma­tion pour ne ‑conser­ver que ce qui est néces­saire, tenant compte de chaque situa­tion et voca­tion par­ti­cu­lières. Le sur­plus alors déga­gé peut être répar­ti entre don et inves­tis­se­ment, tou­jours pour des fina­li­tés utiles au bien com­mun. C’est véri­ta­ble­ment à un nou­veau regard que le lec­teur est invi­té, l’éthique étant ‑incon­tour­nable pour l’évaluation de nos déci­sions éco­no­miques. Cette ana­lyse nou­velle est d’autant plus dif­fi­cile – mais pas moins néces­saire – que l’ambiance rela­ti­viste fait dis­pa­raître les lignes de réfé­rence col­lec­tives et que la théo­rie éco­no­mique pousse à l’accumulation et au tou­jours plus. Au total, une réflexion utile pour chal­len­ger le cre­do ambiant.  

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