La stratégie du meilleur prix de revient

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°524 Avril 1997Par : François BUSRédacteur : Michel Lafon (52)

“ Le Coût Asymp­tote Instan­ta­né, un out­il stratégique puis­sant de développe­ment face à la con­cur­rence inter­na­tionale ” est le soustitre de cet ouvrage.

Le con­cept économique, à con­no­ta­tion théorique, est en fait un oeil pra­tique indis­pens­able à tout indus­triel soucieux d’améliorer la com­péti­tiv­ité de ses produits.

Le Coût Asymp­tote Instan­ta­né est le coût de revient le plus bas auquel il est pos­si­ble de fab­ri­quer un pro­duit en util­isant tous les moyens disponibles dans le monde per­me­t­tant d’avoir, pour cha­cune des com­posantes du prix de revient, le niveau le plus bas.

Le coût est asymp­tote en ce sens qu’il ne sera pas pos­si­ble à un instant don­né de faire mieux, mais dans le meilleur des cas de s’en approcher de très près.

Il est instan­ta­né puisqu’il ne prend en compte que des moyens disponibles donc util­is­ables immédiatement.

Le Coût Asymp­tote Instan­ta­né est tou­jours très inférieur au prix de revient con­staté d’un pro­duit, parce que toutes les pos­si­bil­ités de réduc­tion des coûts disponibles ne sont pas util­isées (ou quelque­fois pas util­is­ables) en un même lieu de production.

Les résul­tats spec­tac­u­laires observés dans des entre­pris­es français­es, qui ont appliqué cette méth­ode, prou­vent qu’il est pos­si­ble d’améliorer la rentabil­ité d’un pro­duit fab­riqué en France dans des pro­por­tions importantes.

Il est indis­pens­able pour chaque entre­prise de con­naître le Coût Asymp­tote Instan­ta­né car c’est celui auquel pour­raient fab­ri­quer ses con­cur­rents, mais c’est aus­si le prix de revient qu’elle pour­rait égale­ment pra­ti­quer, prenant ain­si un avan­tage décisif sur eux. C’est la méth­ode qu’applique, par exem­ple, la société Com­paq dont le PDG, M. Eck­land Pfeif­fer, a été le col­lègue de tra­vail de François Bus pen­dant une dizaine d’années.

Il est intéres­sant de savoir que le développe­ment de cette méth­ode n’a pas précédé sa mise en appli­ca­tion mais qu’elle résulte de la théori­sa­tion d’expériences vécues sur le terrain.

J’ai le plaisir de con­naître François BUS, ingénieur des Arts et Métiers, doc­teur en sci­ences de ges­tion et PDG de la société­con­seil Fra­mat­e­ch, qu’il a créée après avoir dirigé des entre­pris­es importantes.

Je con­nais les suc­cès qu’il ren­con­tre dans ses inter­ven­tions, qui se traduisent par des baiss­es très impor­tantes de coût de revient. Il en résulte des baiss­es pos­si­bles de prix de vente et par là même une aug­men­ta­tion des parts de marché. L’augmentation de l’activité com­pense large­ment l’amélioration de la pro­duc­tiv­ité et per­met ain­si de main­tenir les emplois voire d’en créer de nouveaux.

Dans de nom­breux cas, la mise en pra­tique de ce nou­veau con­cept peut con­stituer une alter­na­tive économique­ment val­able à la délo­cal­i­sa­tion de la production.

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